En parcourant les pages sportives du journal Le Temps, édition du vendredi 25 juin 2010, un compte rendu a retenu toute mon attention pour les alibis que ne cesse de se rechercher un certain Kamel Idir, ex-président du Club Africain (CA), pour justifier une saison saignée à blanc qui, de surcroit, a coïncidé avec le quatre-vingt dixième anniversaire du club qu'il présidait, et aux supporters duquel il a promis monts et merveilles, avec une issue que tout le monde connait. L'article m'aurait été des plus insignifiants n'était-ce pour les accusations gratuites de l'ancien président clubiste à l'encontre du champion de Tunisie pour la deuxième année consécutive, l'Espérance Sportive de Tunis (EST), pour justifier ses propres échecs à répétition et son incapacité de rivaliser avec les grands lors de son mandat.
L'article en question, intitulé "Kamel Iddir (président sortant) : 'Les sages du club m'ont toujours soutenu' 'Le championnat n'a pas été propre'", propose un aperçu des répliques du président partant aux adhérents fous furieux contre sa gestion calamiteuse du club qui ne leur a valu qu'un seul titre local en cinq ans, une coupe de l'UNAF, un quatre-vingt dixième anniversaire amer triste et une équipe médiocre incapable d'aller au delà des tours préliminaires de la Champions League Africaine saison après l'autre, à l'instar des clubs de zones inférieures du continent africain.
Les réponses, d'ailleurs très caractéristiques du discours clubiste de vaches maigres, essaient encore et toujours de dessiner une réalité qui n'existe que dans l'imaginaire du répondeur. Je ne vais pas reprendre tout ses justificatifs à un public qui en a déjà bu jusqu'au calice, mais je vais commenter ses accusations impolies et malhonnêtes, discourtoises et inciviles, malapprises et malotrues, malhonnêtes et véreuses, ad infinitum, envers ses sieurs espérantistes.
L'ex-président clubiste a eu le culot de déclarer : "Pour revenir au championnat, j'estime qu'il n'est pas propre avec une coupure d'électricité au beau milieu d'un match et un résultat qui bascule bizarrement car d'un 3-0, on se retrouve avec un 3-3. On ne réagit pas face à la violence, pire encore, on la cautionne... personnellement, je sais faire le responsable et pas autre chose." Pas étrange de la part de quelqu'un qui fait le responsable en tentant une falsification de l'histoire de l'Espérance pour mettre son club au diapason de l'histoire du football tunisien. L'histoire s'est enfin de compte moquée de lui en le remettant à sa juste place et en lui montrant sa vraie valeur.
Quelle infamie que d'accuser autrui de ce qu'on a eu l'habitude de toujours faire et d'oublier les coups bas perpétrés pour l'obtention d'un championnat des plus sales, l'unique d'ailleurs dans une quinzaine d'années, une disette qui en dit long sur les capacités de ce petit club de la capitale et des grands incompétents qui le gèrent. Les souvenirs des coups de poings encaissés par Baâboura, des manœuvres d'un autre ex-président d'un ex-club de Ligue I et d'autres personnages dans la main courante du stade de Rades sont toujours vifs dans la mémoire du football tunisien. L'Etoile Sportive du Sahel (ESS) qui a subi une multitude de coups bas clubistes a beaucoup à raconter au falsificateur de l'histoire.
Le contrefacteur a tenté de rejouer le coup avec les Sang et Or en mai 2009 mais c'était sans compter sur les hommes, les vrais, de l'Espérance. Rebelote durant la saison 2009 - 2010, toujours en vain; c'était tellement prévisible et malhabile.
D'ailleurs les nouvelles accusations rappellent celles proférées à l'encontre de l'ancien président de la Commission Fédérale d'Arbitrage (CFA), Abdesselam Chemmam, injustement dénoncé par les clubistes pour couvrir leurs défaillances habituelles. Leurs coups bas ont poussé l'homme, à une résignation choisie pour se démarquer des pourritures clubistes. Une main peu innocente tendue au nouveau pensionnaire de la CFA, Naceur Kraiem, leur a valu les largesses coutumières des arbitres, mais, curieusement, aucun titre. L'équipe clubiste était tellement limitée. Son rôle de figurant dans la compétition reine du continent et le records de cartons - jaunes et plus particulièrement rouges - cueillis par ses joueurs sont venus porter l'estocade au discours clubiste controuvé et prouver que sans un arbitrage complaisant, les clubistes ne pourront aller nulle part.
Les grands et les petits
Sur la même page du journal Le Temps, la page 10, figurent deux autres articles qui résument succinctement la saison des uns et des autres, mesurant l'étendue de la différence entre les grands et les petits. Le premier, "Bilan d'une saison totalement réussie," sous la plume de Rafik Ben Arfa, passe en revue les succès espérantistes en s'appuyant sur "des chiffres difficiles a égaler," la performance de l'équipe en Champions League Africaine, la qualité de l'effectif toutes catégories confondues, et notamment "le plus apporté par le président du club," l'un des plus grands Sang et Or.
Idir aura de la peine à lire cet article juste au dessus de celui qui, sous la plume de Mourad Ayari, évoque, sous l'intitulé de "Assemblée générale du Club Africain : La contestation au plus fort," les déboires et le paysage sombre du club de Bab Jedid, qui se trouve dans l'une des plus mauvaises postures de son histoire "grâce", entre autres, à la gestion funeste du quêteur d'alibis.
Si un ex-président peut mentir pour se couvrir, les chiffres ne le font pas. Le champion de Tunisie a marquée pas moins du triple de ce que le CA a marqué avec l'aide incessante des arbitres. Allez le demander à la JSK, au CSS, et surtout à l'USMo (en aller et retour) qui aurait sauvé sa place en Ligue 1 sans les injustices subies face aux clubistes, et j'en passe.
Ce président et son équipe ont joué et jouit des largesses des arbitres (les cadeaux susmentionnés, les legguemeries, allusion aux prestations de Makram Lagguem pénalisant l'EST en faveur du CA lors des matchs contre le CAB - faisant suite aux pleurniches du quémandeur geignard, Zine El Abidine Oueslati - et face au CSHL, pour ne citer que ces exemples), les medias (et je ne mentionnerai que Dimanche Sport avec les "luminosités" de Razi et les rationalisations de Guirat, ainsi que les pièces théâtrales tragi-footballistiques produites par le service sport d'Hannibal TV), la FTF (avec les manœuvres basses d'un autre Kamel, Ben Amor celui la, qui a tout fait pour déstabiliser l'Espérance et son entraineur Faouzi Benzarti, et ses traitements de "faveur" au club qui est allé à la rescousse d'une Equipe Nationale agenouillée par l'inaptitude du président de la Fédération Tunisienne de Football) et j'en oublie.
Aussi ridicule que le président décampant est le rapport moral élaboré par ses équipes de travail. "Le bureau directeur sortant conteste la crédibilité du championnat de la Ligue Professionnelle 1. C'est ce qui ressort de la lecture du rapport moral qui remet en cause le déroulement de la compétition en général et de quelques rencontres en particulier. Il a été surtout question des fautes d'arbitrages et du calendrier défavorable au Club Africain," peut on lire sur les colonnes du quotidien Le Temps. Est-ce à dire que la seule saison ou le championnat était crédible et le calendrier favorable était celle ou les clubistes ont remporté le titre de la quinzaine ? Seul Idir peut répondre dans son discours inauthentique commémorant, comme il se doit, 90 ans d'authenticité.
Le président déguerpissant a manqué de lucidité en oubliant de souligner que même le déficit financier ramené a 50,169 DT est de la faute de l'Esperance et son nul contre le CSHL (3 - 3). Ce nul n'a-t-il pas engendré trois matchs à huis clos pour l'EST ? Au lieu de donner un coup de pouce aux clubistes, ces huis clos sont devenus un cauchemar du fait que le tour d'honneur du champion Sang et Or en présence de son public n'était plus possible que lors du derby. L'Esperance n'aurait jamais du avoir ni l'idée, ni moins l'opportunité, de fêter son sacre devant les voisins clubistes qui voulaient eux honorer 90 ans d'authenticité; un spectre qui a poussé le "peuple" clubiste à orchestrer une fuite historique, pour marquer le quatre-vingt dixième anniversaire, réitérant une fuite non moins fulgurante des joueurs lors d'un autre derby soldé par 4 - 0 en 70 minutes de jeu. Cette désertion du "peuple" rouge et blanc a causé un manque à gagner de pas moins de 600.000,000 DT qui auraient épongé le déficit idiresque, ubuesque étant devenu un terme incapable d'exprimer les frasques clubistes.
Un appel à l'ex-président somnambule, pour conclure : Réveilles toi pour que tu parviennes à t'attacher aux trousses du champion, l'Espérance Sportive de Tunis, avant qu'il ne soit trop tard, s'il ne l'est déjà.
Et un autre à notre Bureau Directeur : Quelle réplique pour remettre les imposteurs qui touchent à notre Espérance à la place qui leur sied le mieux ? Il s'agit là d'une récidive dans la même saison sportive !