Ligue 1

EST - USMo : Match piège et victoire laborieuse !


Le onze sang et or aligné face à l'US Monastir, le 20 novembre 2011 à El Menzah. (Photo CHALA)
Le onze sang et or aligné face à l'US Monastir, le 20 novembre 2011 à El Menzah. (Photo CHALA)

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Les trois points et la victoire hier après-midi à El Menzah furent longs à se dessiner dans un match piège du champion récemment auréolé de la palme continentale face à un promu, qui sort d'une courte défaite chez lui.

Hier soir, le leader de la Ligue1 française, ses stars et ses millions de pétrodollars est défait dans son parc par la lanterne rouge lorraine.
C'est le scénario classique dans les rencontres entre belligérants aux objectifs diamétralement opposés. L'un attaque à outrance et se découvre, ce qui laisse à son adversaire une chance de le contrer et réaliser le hold-up parfait.

Beau temps ensoleillé dimanche sur El Menzah, et public venu nombreux, mais en deçà de l'affluence du Samedi précédent, en dépit de la modicité des tarifs proposés. Pelouse dont l'état laisse à désirer, mais somme toute des conditions réunies pour réaliser une victoire sans encombres. Mais ce fut loin d'être le cas.

Maâloul a aligné comme prévu une formation à vocation clairement offensive avec deux latéraux et un milieu portés sur l'attaque, mais on s'est vite rendu compte du vide laissé par la défection de Traoui et Darragi.

Belhout, est venu avec des intentions évidentes de repli défensif et des consignes pour limiter les dégâts. Mais disposant d'un effectif limité techniquement et avec un déficit évident de temps de jeu, la tâche aurait dû être facile aux nôtres de traverser les multiples rideaux défensifs. Et le scénario semblait vite se mettre en place, puisque Msakni a obtenu un pénalty dès la huitième minute. Offrande arbitrale, vendangée par Korbi, préposé inhabituel aux coups de pieds des 9 mètres.

Cet échec inadmissible à ce niveau, dû à trop de nonchalance, fut le signal de début d'une suite d'évènements et une demi-heure de jeu confus et laborieux. Approximations, tâtonnement, passes mal assurées et bévues en tout genre. Le rythme est lent, le ballon souvent vite perdu, et un abus des balles balancées vers la pointe de l'attaque. Msakni, loin de sa verve habituelle est incapable d'imprimer un semblant d'ordre dans toute cette pagaille, exception faite des cinq dernière minutes. Et les deux équipes se quittent sur un score nul à l'image de cette première période.

Dès la première minute de la seconde, et avec le changement opéré par le coach, la rentrée de Ayari fut salutaire. Plus athlétique et percutant que Afful, ce dernier a apporté un peu d'oxygène sur le couloir gauche, ce qui a permis à Msakni de coulisser et plus peser au centre derrière N'Djeng. Ce poids supplémentaire apporté à l'attaque fit ses preuves d'emblée et des brèches dans le verrou monastirien furent vite mises à jour et exploitées brillamment à trois reprises. Notre équipe fut patiente, mais que l'attente fut pénible et le soulagement long à se dessiner.

Large victoire qui fait du bien au classement et au moral des troupes avant un déplacement des plus périlleux au Nord dimanche prochain.

Ils serait grand temps que le coach fasse redescendre ses poulains de leur nuage africain, et la tour d'ivoire qui les a placés sur le sommet du continent et du monde. Il est urgent de refaire ses gammes et de retrouver la rigueur défensive. Il est grand temps également de mettre fin à cette tendance à se compliquer la vie, lorsque des solutions de transmission de balle sont si évidentes. Assez de passes trop courtes ou trop longues quand ce n'est pas des offrandes aux pieds de l'adversaire. Du réalisme et de la détermination devant les buts pour ne pas cafouiller des buts tout faits.

J'ose espérer que l'euphorie du sacre a eu son rôle à jouer dans cette relative contre performance. Que les absences combinées de Traoui et Darragi ont eu leur effet néfaste sur la fluidité et la bonne ordonnance du jeu et l'équilibre des lignes. Mais le temps presse et l'échéancier des rendez vous fatidiques s'accélère. Il faut vite revenir sur terre.

 

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