Outre ses résumés de match taillés sur mesure pour désinformer, Dimanche Sport (DS) n’arrête pas de nous proposer sa moviola, qui, au mieux, nous renseigne sur le faible niveau des hommes en noir, mais plus important encore, nous déprime par rapport au futur de notre arbitrage, avec les commentaires de son analyste fétiche et commissaire au sein de la Commission Fédérale des Arbitres (CFA), «l’incompris» Hichem Guirat. Ce grand Monsieur de l’objectivité et de l’intelligence en matière d’interprétation nous éblouit chaque semaine par ses fameuses «lectures» … et dire qu’il pige sa matière dans une version braille des règlements de la FIFA, que seul lui détient visiblement.

Après son manège de la semaine dernière lorsqu’il dût commenter la moviola du match CAB-EST, en légitimant les décisions qu’il a bien voulu choisir de Laguem en faveur du Club Athlétique Bizertin (CAB) - but annulé injustement aux Sang et Or et penalty inexistant pour les Jaune et Noir - sans parler de ce qu’il a sciemment oublié de commenter (penalty indiscutable pour Bienvenu) cette semaine, il n’a pas hésité à rééditer sa prestation, toujours fidèle à la manière … qui fait tant son charme.  Il faut dire qu’il a été soutenu dans son élan par l’intervention de notre vice-président, j’ai nommé M. Badine Tlemçani, celui supposé être un fervent défenseur non seulement de l’Espérance, mais également de l’éthique sportive, précieuse à son nouvel ami Secrétaire Général d’un club authentiquement fair-play, comme l’ont attesté les gestes du capitaine du Club Africain, en allant tirer sur l’ambulance (Naouara) tout en agressant celui qui voulait y porter secours (Afful), mais, mieux, en shootant la tête de Darragi, alors que le jeu était arrêté.

Alors voilà ce que M. Guirat nous a offert, rien que pour commenter les actions litigieuses dans la surface de réparation, car il serait trop long d’évoquer toutes les actions de sauvagerie dont ont été victimes les Sang et Or devant les yeux de l’arbitre, qui ne fut ni tunisien, ni africain, ni arabe, ni allemand, ni espagnol, ni français, ni italien, … ni martien, et qui a fini, aussi grotesque que cela pourrait paraître, par exaspérer les clubistes, à telle enseigne que le club de Bab Jedid a décrété le «silenzio stampa» :

3’ : Darragi se fait prendre en sandwich par K. Souissi et Meriah en pleine surface, sans que l’un d’eux ne touche la balle : si le Portugais Gomez n’y a vu que du feu, Guirat, lui, n'a pas eu à commenter l'action, peut-être qu'il ne disposait pas d'images, comme il aime bien le rappeler.  Darragi, n'ayant pas eu un pansement pour attirer l'attention de Guirat ... et de ses assistants sur DS, aurait dû y laisser un tibia pour qu'on daigne en parler peut-être.

21’ : Mouihbi se fait rattraper et subtiliser la balle par Chammam en pleine course.  Il tombe aussi bien qu’Afful et Chammam, en allant culbuter Naouara, sorti fermer l’issue de ses buts (quoi de plus légitime!), alors qu’il était loin du joueur clubiste … et de ses coéquipiers au moment de jouer la balle : Si Gomez a vu juste, M. Guirat y a vu une faute synonyme de l’extrême sanction au profit des clubistes.  Quoi de plus surprenant ?

90’+2’ : Msakni entre dans la surface, prolonge la balle en direction des buts de Nefzi, avant que Ifa ne le déséquilibre par sa tentative de dégager la balle (il a en fait dégagé Msakni à la place), qu’il ne toucha point : Gomez a eu le mérite de désigner la sanction suprême, mais M. Guirat n’est pas du même avis en clamant que le contact n'y était même pas.  C’est vrai, Msakni n’y a pas perdu un rein, mais penalty imaginaire selon le roi de l’objectivité!

 

Au vu de cette analyse fort éloquente, le message de Guirat est clair pour les arbitres : quand un joueur ne prend pas la balle, mais commet la faute sur l’homme, il faut laisser passer (actions de Darragi et Msakni) mais quand le défenseur prend la balle (action de Mouihbi), il faut bien le sanctionner!!!

Dire que c’est le monde à l’envers, ce serait une lapalissade, mais la question qui se pose depuis bien longtemps déjà : que fout ce Monsieur à toucher un salaire d’analyste sur TV7, que le contribuable tunisien paie à travers les taxes au profit de la TV nationale, pour nous prendre pour ce que nous ne sommes pas ?

Je passe sur les agressions, qui du coude, qui du pied, qu'il n'a pas daigné qualifier (ça nous rappelle son commentaire suite à l'agression de Dhaouadi à Monastir et son « il n'aurait pas dû »), ou celles non passées, notamment de Mouihbi (sur Korbi) ou Aouadhi (sur Chammam), pour ne citer que les plus flagrantes, le lien non établi entre l’agression caractérisée d’Alexis sur Eneramo, avant que le CA n’égalise sur l’action qui l’a suivie, alors qu’il évoluait à 11 contre 10, le geste « concombresque » de Dhaouadi après le but d’égalisation, aussi « Sallamique » que celui d’Aouadhi après le penalty raté par Bouazzi, etc. 

Comme M. Mghirbi disait : ils méritent sûrement « un bon point », je dirais plutôt une décoration d’État pour grand service rendu aux « dix millions » de tunisiens, tant qu’on y est.  Tout le monde n’était-il pas beau, tout le monde n’était-il pas gentil avec le reportage de la visite de Mouihbi, Dhaouadi et Akrout à Korbi ?

Enfin, que Razi Ganzoui veuille nous offrir Les Guignols de la « désinfo » je veux bien, encore faut-il que Guirat ne prenne pas son rôle de marionnette très au sérieux, car c’est bien en chair et en os qu’il se présente, au cas où il l’a oublié !