Le porte parole officiel du Club Africain (CA), Me. Zine El Abidine
Oueslati, était aux démons, si Molière nous le permette, dimanche suite
au nul heureux des clubistes (2–2) qui sont revenus de loin face à
une Étoile Sportive du Sahel (ESS) amorphe mais qui a pourtant mené au
score (2–0) une heure durant.
Pourquoi toute cette hystérie ?
Aouez Trabelsi, l'arbitre du match, a omis de siffler deux penalties en
faveur du CA sur fautes commises dans la zone de réparation par Zouaghi
sur Aouadhi et par Mabrouk sur Otorogu. Rien d'anormal et rien de plus
légitime ! Mais de la à accuser le président de la Commission
d'Arbitrage, M. Abdessalem Chammem, de servir les intérêts de
l'Espérance Sportive de Tunis (EST), au sein duquel évolue son fils
Khalil Chammem, c’est aller un peu trop en besogne et le discours
devient vitupérant, la méthode espiègle et le tout tourne à la
diffamation insensé.
Ce n'est pas nouveau de la part de la
figure discursive de proue du CA. La tendance devenue habituelle chez
le voisin clubiste et aux manœuvres extra-sportives pour combler les
lacunes sportives et administratives; zarzissiens et étoilés en savent
quelque chose. L'année dernière, nous nous rappelons bien, et alors que
le CA perdait les pédales, Me. Oueslati a explicitement demandé aux
médias de laisser son CA tranquille et de s'occuper de l'Espérance !
Ses complots ont en fin de compte capoté, et alors que l'EST cartonnait
l'ESS, postulant au titre jusqu'à l'avant dernière journée, à Rades, le
CA subissait la loi de Jendouba Sports (JS), déjà reléguée en Nationale
B, et le peule sportif découvrait son vrai image.
Cette saison,
il n'a pas eu besoin de mendier la complicité des médias, leur
acharnement sur notre club bat son plein et tout cela lui va à
merveille. Alors que lui reste-il ? Mettre la pression sur le corps
arbitral en vue d'obtenir quelques de coups de pouces supplémentaires,
qui manquent cruellement aux clubistes ces jours ci , rappelez-vous
entre autres le but inexistant contre le nouveau promu la Jeunesse
Sportive Kairouanaise (JSK) au stade d'El Menzah, le coup de réparation
imaginaire face à l'Union Sportive Monastirienne (USMo) au stade Ben
Jannet, le but précédé d'une main flagrante face au Club Sportif
Sfaxien (CSS), etc... Six points d'offerts riens que dans ces seuls
matchs. Doit-on cracher dessus ? Certainement pas; quand on devient un
habitué, on aspire toujours à plus; ne dit-on pas que l'appétit vient
en mangeant ?
Les propos de Me. Oueslati étaient indubitablement
saumâtres. Il proféra un blessant "Chammem est concerné par le titre de
champion" avant de raisonner avec des insinuations graves et peu
délicates "parce qu'il a un membre de sa famille qui exerce dans une
équipe concerné par le titre" avant de se prendre sottement au lacet de
son propre discours en déclarant niaisement que "l'arbitre a cherché le
nul pour le bien de l'équipe classée première." Furieux comme il était,
il ne savait pas que la victoire étoilé nous arrangeait mieux car elle
nous donnerait sept longueurs d'avance sur nos seconds. Il ne s'est pas
rendu compte que Trabelsi, au lieu de siffler un hors jeu inexistant,
aurait pu brandir un carton rouge pour Nefzi et accorder un penalty à
l'Étoile alors que le score était de (2–1) en faveur de l'ESS. Il n'a
pas compris qu'un arbitre cherchant le bien de l'EST aurait fermé les
yeux sur l'intervention de Berradhia et n'aurait jamais sanctionné la
faute par un deuxième carton jaune synonyme d'expulsion de l'un des
meilleurs étoilés.
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La boite à merveilles de Z. A. Oueslati
n'arrêtera jamais de nous enchanter en fournissant des liens insolites
pour justifier un discours balourd. Ses théories géométriques
burlesques avancées pour expliquer comment une chute en dehors des
seize mètres cinquante pourrait être transférer dedans dans le but de
légitimer le penalty accordé à Traoré resteront à jamais gravées dans
la mémoire collective du public sportif tunisien. Que ces théories
deviennent internationales et exportables n'est pas à exclure, et Me.
Oueslati de devenir expert de la FIFA en matière de perpendicularité et
coups de réparation. L'instance fédérale internationale aura
extrêmement besoin de trouvailles similaires pour s'en sortir des
situations litigieuses. Elle aura dès lors une explication méthodique
des plus conséquentes et des plus rationnelles à la main de Thierry
Henry qui a qualifié la France aux dépens de l'Eire.
Meurtri par
les propos bruts du maître, M. Chammem a jugé nécessaire d'intervenir.
Me. Oueslati s'est auparavant plaint que la requête du CA d'avoir
recours à un corps arbitral étranger fut refusée. Et M.Chammem de
répondre : le CA a exigé que l'arbitre ne soit, tenez-vous bien, ni
italien, ni allemand, ni espagnol, ni français, ni arabe, ni africain !
Apparemment, le maître a oublié de limiter le choix au norvégien du
dernier derby ! Tiens tant qu’on y est, il parait que le Zanzibar
possède des arbitres qui répondent aux critères du secrétaire général
du CA. A ce rythme, on ne tardera pas à réclamer des Martiens, ou
autres extra-terrestres, pour diriger les matchs du CA. Pourvu qu'ils
ne soient pas bannis eux aussi à cause de leurs hypothétiques
affinités envers l'ogre Espérantiste qui contrôle terre et mer !
Les
déclarations irresponsables du porte parole clubiste portent une
enfreinte criarde à la charte sportive récemment signée par les
présidents et responsables de clubs sur instructions du ministère de la
Jeunesse, des Sports et de l'Education Physique pour mettre fin aux
déclarations à chaud qui riment avec incitations à la violence. Les
agissements qui ont suivis la double confrontation Egypte – Algérie
sont encore vifs dans les mémoires et nous ne pensons pas que Me. Zine
El Abidine Oueslati veut les importer en Tunisie !
De plus,
cette tentative récalcitrante de manipulation, à travers les médias, de
l'opinion publique, et ces attaques venimeuses entrent dans le cadre de
sa guerre psychologique d'avant derby, un derby qui va se jouer dans
deux semaines et qui pourrait décider des rêves, ou cauchemards,
clubistes pour le quatre-vingt dixième anniversaire du club qu'ils
voudront mais ne pourront pas célèbrer à la manière du grand voisin
espérantiste qui a remporté trois titres et pas les moindres. Au cas ou
ça capote une autre fois, le maître pourra programmer des matchs et des
soirées galas pour égayer un anniversaire qui risque d'être saigné à
blanc de titres.
On se rappelle bien de ce qui s'est passé les
deux dernières saisons, surtout en fin d'année dernière, et l'apport ô
combien précieux des médias pour faire diversion et influencer la
masse. Me. Oueslati l'a bien compris et ne se prive pas à chaque fois
de les utiliser pour éviter une prise de conscience des limites de son
équipe par ses propres supporters.
Nul ne peut nier que les
compétitions nationales sont devenues, entre autres, des aventures
discursives. Une mise au point officielle par Maître Imed Belkhamsa,
porte parole de l'EST, s'impose car il s'agit bien d'un porte parole
officiel d'un club adverse qui s'est attaqué publiquement à l'Espérance
en proférant des propos diffamatoires à l'encontre du club dans un
média officiel qu'est la chaîne de Télévision Tunisienne. Porter
atteinte à l'image de l'Espérance et mendigoter les largesses des
arbitres ne doivent plus passer sous silence. À tout quémandeur
geignard réplique adéquate et à tout râleur sournois boutade appropriée
!