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#76 21-03-2021 18:01
- neder bachbaoueb
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
Article intéressant sur le 433 que nous pratiquons
Très intéressant
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#77 21-03-2021 19:47
- tarajjidawla
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
Article intéressant sur le 433 que nous pratiquons
Très intéressant, bravo MC
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#78 30-04-2021 00:23
- abdou-ESTunis
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
«C'est avec Mauro Tassotti (ancien joueur du Milan AC et adjoint d'Ancelotti) que j'ai beaucoup travaillé la finition : après chaque entraînement, je restais avec lui pour m'exercer à marquer, marquer et encore marquer. À force, conclure est devenu [quelque] chose d'automatique pour moi. Quand tu atteins ce stade là, tu sens mieux les coups, les angles de tir te viennent plus vite. Tu es avantagé car un attaquant ne doit pas seulement finir, il doit aussi lire les actions. Quand j'étais joueur, toutes les situations d'un match étaient programmées dans ma tête. Le ballon arrive ici ? OK, moi je m'arrête là, je fais deux pas, et je tire là.... Interpréter les mouvements des autres m'aidait aussi pour les miens. Si Seedorf avait le ballon, je savais qu'il fallait que je fasse un ou deux pas de plus pour recevoir une passe. Si Pirlo s'arrêtait pour pivoter, je savais déjà qu'il fallait que je parte en profondeur. Si c'était Kaka, je savais qu'il allait faire la différence, et que s'il avait déjà marqué, il me passerait le ballon la fois d'après... Tout était dans ma tête »
Andriy Shevchenko.
Tout se travaille à l'entrainement. Faut travailler avec les Bassit, Togui, Khenissi etc sur la finition et ne pas se contenter des 1h30 de travail habituel.
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#79 30-04-2021 01:05
- mestiri67
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
«C'est avec Mauro Tassotti (ancien joueur du Milan AC et adjoint d'Ancelotti) que j'ai beaucoup travaillé la finition : après chaque entraînement, je restais avec lui pour m'exercer à marquer, marquer et encore marquer. À force, conclure est devenu [quelque] chose d'automatique pour moi. Quand tu atteins ce stade là, tu sens mieux les coups, les angles de tir te viennent plus vite. Tu es avantagé car un attaquant ne doit pas seulement finir, il doit aussi lire les actions. Quand j'étais joueur, toutes les situations d'un match étaient programmées dans ma tête. Le ballon arrive ici ? OK, moi je m'arrête là, je fais deux pas, et je tire là.... Interpréter les mouvements des autres m'aidait aussi pour les miens. Si Seedorf avait le ballon, je savais qu'il fallait que je fasse un ou deux pas de plus pour recevoir une passe. Si Pirlo s'arrêtait pour pivoter, je savais déjà qu'il fallait que je parte en profondeur. Si c'était Kaka, je savais qu'il allait faire la différence, et que s'il avait déjà marqué, il me passerait le ballon la fois d'après... Tout était dans ma tête »
Andriy Shevchenko.
Tout se travaille à l'entrainement. Faut travailler avec les Bassit, Togui, Khenissi etc sur la finition et ne pas se contenter des 1h30 de travail habituel.
LE TRAVAIL : c’est la différence entre un joueur de classe mondiale et un joueur du championnat tunisien
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#80 10-07-2021 14:38
- neder bachbaoueb
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
https://www.google.com/amp/s/www.calciomio.fr/dossier-mancini-genese-dune-evolution-tactique-partie-3-3-la-revolution-id-125729/amp
Profitant du confinement,j ai revu tous les matchs de l équipe nationale d Italy, a un certain moment,j ai pas compris l alignement et le dispositif utilisé
Il m a paru hors de l ordinaire, il y avait des séquences de jeu où tu ne sais plus qui est l arrière qui l ailier qui l attaquant..?
Bref j ai fait une recherche sur le dispositif utilisé par Mancini et j ai voulu partager avec vous
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#81 10-07-2021 18:50
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
Au début y avait pas vraiment de rôles tout le monde attaque tout le monde défend. Et puis est venu la spécialisation. Chaque poste demandait certaines caractéristiques très spécifiques. Le foot n'étant pas séparé du reste du monde on retrouve cette évolution dans d'autres domaines dont les études et cursus scolaires. On est arrivé à un point où les élèves dès que tu les sors de leur zone de confort ils sont complètement perdus. Mais le monde évolue dans cesse et aujourd'hui dans le monde professionnel on recherche et on privilégie les parcours atypiques ceux qui ont tout plaqué pour partir découvrir le monde ainsi que les profils polyvalents. Au foot c'est pareil. On veut des couteaux suisses à chaque poste et que ton gardien soit ton premier 10. Si le danger peut venir de partout et surtout des défensifs forcément t'as plus de choix d'attaque. Pareil si ta pointe est le meilleur défenseur de ton équipe défendre devient plus facile. On revient donc à l'essence même du jeu où tout le monde est là pour marquer et pour défendre ses buts. Et c'est tout à fait normal.
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#82 10-07-2021 21:44
- abdou-ESTunis
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
« LE POSTE DE LATÉRAL VA DEVENIR DE PLUS EN PLUS IMPORTANT »
De Leonardo Spinazzola à Joakim Mæhle en passant par Luke Shaw, César Azpilicueta, Steven Zuber ou encore Robin Gosens, rarement les arrières (latéraux ou pistons) auront autant pris la lumière lors d'une grande compétition. Manuel Amoros et Didier Domi, spécialistes du poste, livrent leur analyse sur la question et filent quelques clés pour comprendre ce mois de folie dans les couloirs.
Y a-t-il un latéral qui vous a particulièrement marqué lors de cet Euro ?
Didier Domi : Joakim Mæhle, le Danois. Il y a aussi le Suisse (Steven Zuber). Shaw n'a pas été mal. Et j'ai bien aimé Spinazzola. C'est très pertinent de parler des latéraux. Ils sont beaucoup montés. C'est une évolution depuis quelques années : le jeu se rétrécit, est beaucoup plus compact, forcément tu es obligé d'utiliser les ailes, donc les latéraux sont plus sollicités. Déjà dans la construction : avant, ils restaient derrière, aujourd'hui ce sont eux qui prennent la largeur du terrain. C'est super important, car tu peux les trouver et tu peux trouver des chemins à l'intérieur. Et ils sont aussi encore plus importants dans la dernière passe, dans les 30 derniers mètres. Ils sont devenus des armes à part entière. Ils ont différentes qualités : ils vont vite, ils ont une qualité dans le timing de la prise d'espace, la qualité de course. Quand tu formes des triangles, tu as quelqu'un au ballon, un homme libre, et le plus important, c'est la qualité de la course, parce que ce ne sont pas des dribbleurs, à part Spinazzola. Ils aiment bien partir de derrière. Concernant Spinazzola, on a une équipe qui commence à quatre derrière et qui construit à trois : forcément, lui va se mettre sur un côté, il y a de vrais circuits, il est déjà très haut ; Mæhle joue souvent dans un 3-5-2, donc il est déjà très haut ; Zuber, pareil ; quand Shaw combine avec Grealish, etc. contre l'Allemagne, il est déjà dans un 3-5-2 ou 3-4-3 ; ça facilite leur expression.
Manuel Amoros : L'Italien Spinazzola a été l'un des meilleurs. Avec une équipe qui jouait vers l'avant, qui avait régulièrement le ballon et récupérait haut, il a su se montrer dangereux à chaque fois que son équipe attaquait. Je regarde d'abord les qualités défensives et ensuite offensives ; défensivement, il a été très bon, performant dans le coulissage, la couverture des centraux, il savait rester dans une position un peu plus attentiste quand l'autre latéral montait. Je l'ai trouvé très intelligent dans ce côté-là, parce qu'on voit souvent deux latéraux qui montent en même temps et ne font pas attention. On nous apprend à l'école de foot à monter l'un en même temps que l'autre, mais c'est une entente, aussi, avec le milieu de terrain. De ce côté là, les Italiens étaient très bien organisés.
« Quand tu as deux hommes très écartés, c'est difficile de défendre. Et tu peux trouver des chemins à l'intérieur parce que ça ramène plus d'espace. »
Une bonne partie des équipes a évolué à un moment avec des pistons dans un système à cinq derrière. Pourquoi, à votre avis ?
D.D. : On s'aperçoit qu'à trois derrière, tu as toujours une supériorité numérique. S'il y a deux attaquants, tu es à trois contre deux, s'il n'y en a qu'un et que tu as un défenseur central assez bon techniquement, il peut monter et créer de la supériorité numérique dans la construction du jeu, comme Azpilicueta à Chelsea. Ensuite, avec tes deux pistons qui doivent avoir les qualités de vitesse, de centre et d'intelligence tactique, tu as encore cette supériorité numérique au milieu de terrain pour pouvoir avancer, conserver et aller dans la zone de déséquilibre très rapidement. Quand tu as deux hommes très écartés, c'est difficile de défendre. Et tu peux trouver des chemins à l'intérieur, parce que ça ramène plus d'espace. Même si ça n'est pas utilisé dès le départ, comme pour l'Italie ou Manchester City qui essaient toujours de sortir à trois avec un latéral et un ailier qui prennent le couloir. Et une fois que tu as trouvé les espaces à l'intérieur, tu vas trouver les hommes de côté qui peuvent faire parler leur vitesse et leur qualité de centre. Tu peux aller presser très haut avec tes deux pistons, et quand tu veux presser bas tu as vraiment une ligne de cinq et tu occupes encore plus la largeur. C'est un système très flexible, tu passes de l'un à l'autre très rapidement. Tu peux aussi jouer la contre-attaque, donc ces joueurs-là doivent avoir un gros volume de jeu. Mais pas forcément une grosse VMA, c'est une question d'utilisation de l'oxygène. Tu as des latéraux qui n'ont pas une grosse VMA mais peuvent répéter les efforts à haute intensité, l'utilisation de l'oxygène est maximale chez ces gens-là. (Dans un système à trois derrière avec des ailiers en guise de piston plutôt que des latéraux) Ça peut passer, surtout si tu es dominateur et si tu presses haut comme au Barça : quand tu récupères le ballon, tu es déjà dans une zone haute, donc tu as des dribbleurs comme Thorgan Hazard, ça c'est cohérent. Le top pour un entraîneur, c'est d'avoir un ailier d'un côté et un latéral de l'autre, comme Meunier et Hazard avec la Belgique.
M.A. : C'est une question de pressing en permanence sur l'adversaire. Cela permet de rester haut, d'empêcher l'adversaire de sortir le ballon, d'essayer de le contrer et de récupérer le ballon dans la moitié adverse pour contre-attaquer.
Il y a notamment beaucoup de latéraux parmi les meilleurs passeurs de cet Euro. Comment expliquer que les arrières et pistons soient autant devenus les clés des rencontres ?
D.D. : Avant, les latéraux n'avaient pas ce rôle de relanceur. Maintenant, tu le vois : quand le jeu vient sur le côté, ils sont pressés, ce sont des petits espaces, tu es sur le côté collé à la ligne de touche, donc tu as beaucoup moins d'angle, et techniquement le niveau s'est élevé. Ils doivent être capables de se sortir de ces situations et de combiner. La deuxième chose, c'est leur technique : ils doivent être capables de trouver des angles de passes, courtes et longues. Et la troisième, c'est dans la zone de déséquilibre où ils doivent avoir une qualité de centre et parfois aussi une qualité de dribble comme Spinazzola. Le jeu a évolué : dans les années 1980, tu jouais peut-être sur 40-50 mètres, maintenant en première période - je ne parle pas de la deuxième quand tout le monde est fatigué -, tu joues sur 26-29 mètres. Forcément, ce sont des blocs beaucoup plus compacts. Il te faut écarter tout ça. Soit tu l'écartes avec les ailiers, soit avec un ailier et un latéral, soit avec les deux latéraux. Quand tu veux sortir à trois, la chose est réglée : voilà pourquoi les latéraux ont une énorme importance.
M.A. : C'est surtout que, quand on a le ballon, offensivement, on a un appui important sur les côtés. Aujourd'hui, quand une défense est regroupée dans l'axe il faut écarter le jeu, et en fonction du schéma tactique, par exemple dans le 4-3-3 de l'Italie, l'ailier rentre souvent et laisse l'opportunité au latéral d'apporter le danger. Pour continuer avec l'Italie, qui a souvent eu le ballon, sauf contre l'Espagne où elle s'est fait malmener, les latéraux se sont souvent retrouvés aux avant-postes pour délivrer des centres ou éventuellement concrétiser des occasions. Pour que les latéraux puissent briller, il faut que l'équipe soit en permanence en possession du ballon, comme ça ils peuvent amener un plus et un soutien offensif. Quand vous êtes dominés dans le jeu comme les Italiens contre l'Espagne - qui a conservé le ballon avec un pressing assez haut - on voit moins les latéraux. Cela dépend aussi de l'entraîneur, qui peut décider que les latéraux restent en place pour ne pas se mettre en danger face à une équipe difficile.
« Depuis une quinzaine d'années, les postes qui progressent le plus sont les numéro 6 et les latéraux. »
Qu'est-ce que cela veut dire sur l’importance qu’a prise ce poste dans le football d’aujourd’hui ?
D.D. : Il va devenir encore de plus en plus important. On essaie souvent d'avoir une supériorité numérique au milieu, on a beaucoup moins d'ailiers qui mangent la ligne, ils doivent être beaucoup plus complets pour venir à l'intérieur et créer de la supériorité. Donc parfois, tu vas beaucoup voir les latéraux en position de un-contre-un. Mais je pense qu'on n'est pas arrivés au bout de la chose, on commence à voir que ça devient important, et à l'avenir, il faudra que ce soient encore plus de grands dribbleurs. Le jeu fait qu'on trouve des chemins à l'intérieur et qu'on va directement dans les zones extérieures. Ce ne sont pas des ailiers, donc sept fois sur dix, tu les vois redonner le ballon derrière. Ils ont des situations de un-contre-un, ils devraient plus les exploiter. Mais comme ils n'ont pas été formés pour ça... Spinazzola m'a beaucoup impressionné là-dessus, quand il ne vient pas de derrière à 100 000 à l'heure. Tu vois qu'il cherche le un-contre-un. C'est la prochaine phase de la progression. Il ne faut jamais oublier que ce sont des défenseurs, la première chose reste de défendre - et encore, cela dépend si tu joues haut ou pas, si ton équipe a le ballon ou pas. Il y en a qui sont très bons quand il s'agit d'aller chercher haut l'adversaire, mais en situation de un-contre-un, c'est un peu plus difficile ; Spinazzola, c'est l'un des seuls qui osent dribbler, créer des un-contre-un, et je trouve ça extraordinaire. Les autres, de par la qualité des milieux de terrain, viennent de derrière. Il faut étirer les blocs pour avoir des centres ou laisser un peu de place au milieu, et ça va continuer à aller dans ce sens. Ce sera aussi de plus en plus important d'avoir des milieux de terrain qui manient encore mieux le ballon, qui ont une perception encore plus forte - parce qu'il y a une grosse densité - pour pouvoir lancer les latéraux. Ça va avec la progression du football : depuis une quinzaine d'années, les postes qui progressent le plus sont les numéro 6 et les latéraux. On a beaucoup plus de moyens d'attaquer, maintenant.
M.A. : Le tout, c'est d'avoir le ballon. Si vous prenez l'exemple du Paris Saint-Germain qui l'a en permanence, les latéraux sont très importants. Tout dépend du schéma tactique, si l'on évolue face à une équipe à trois attaquants, des joueurs sur les côtés qui empêchent les latéraux de monter... C'est une adaptation à ce poste qui est en constante évolution et qui fait qu'aujourd'hui, les latéraux sont devenus très importants. Mais peut-être que dans les années à venir, ce ne seront plus des latéraux dans ce rôle de piston, mais des ailiers, parce qu'il seront plus à même de pouvoir attaquer.
Les droitiers Joakim Mæhle, Steven Zuber et Leonardo Spinazzola ont notamment brillé en « faux pied » au poste d’arrière ou piston gauche. Cette tendance peut-elle se généraliser, comme cela se fait en Serie A ?
D.D. : S'ils sont amenés à aller vraiment plus haut, je ne pense pas. Là, ce sont vraiment des cas spéciaux : Zuber joue très bien du pied gauche, Mæhle est capable de te mettre des extérieurs du droit comme contre la Tchéquie, Spinazzola est presque ambidextre, même quand il arrive en bout de course il a une grosse qualité de pied gauche. Je ne vois pas cette tendance aller trop loin : quand tu dois faire quinze centres par match...
M.A. : Si le joueur est adroit des deux pieds, il n'y a pas de raison qu'il ne puisse pas jouer sur les deux côtés. Mais ce n'est pas évident, pour un pur droitier qui n'a pas de pied gauche, d'évoluer à gauche. C'est quelque chose qu'il faut que les joueurs aient, par rapport au travail fait en centre de formation. Moi, j'avais cette capacité parce que j'avais travaillé mon pied gauche au centre et je pouvais rentrer sur mon pied droit et frapper au but, je crois qu'à Monaco, j'ai plus joué à gauche qu'à droite. Du moment qu'il a les deux pieds, l'adaptation est la même des deux côtés, ce n'est pas un inconvénient. Être polyvalent permet de s'en sortir sans grosse difficulté à chaque fois.
Ironiquement, côté français, c’est ce poste qui semble avoir fait défaut lors de la compétition. Qu’est-ce qui a manqué à Jules Koundé, Benjamin Pavard et Adrien Rabiot, qui ont occupé ce poste ?
D.D. : Depuis tout à l'heure, on parle du côté offensif, mais il a manqué le côté défensif. À un moment, surtout quand tu es à quatre, tu dois bien défendre, dans les un-contre-un, dans la couverture, il ne faut jamais oublier ça. Ça n'est pas forcément le physique ou les duels, c'est parfois l'anticipation, la notion du jeu, etc. Avec Lucas Hernandez, ça aurait été une autre paire de manches.
M.A. : Koundé n'est pas un latéral - même s'il peut dépanner -, donc il n'a pas de repère ou très peu, Rabiot ne joue pas dans ce contexte non plus. Ils n'ont pas ces réflexes de replacement, de tempo. Pavard a été moins bien sur cet Euro, mais en club, il a toujours été performant. Contre l'Allemagne, on a très bien défendu, contre la Hongrie, on n'a pas su, car on a peut-être sous-estimé l'adversaire, on a pris un but rapidement... Il y a des situations qui parfois ne permettent pas de se montrer davantage.
So Foot
Dernière modification par abdou-ESTunis (10-07-2021 21:45)
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#83 10-07-2021 23:58
- mestiri67
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
Abdou
Quand tu vois le PSG mettre 65-70 millions d’euros pour recruter Achraf Hakimi, au poste de la latéral…tu comprend l’important de ce poste dans le football offensif des années à venir
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#84 11-07-2021 00:25
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
Abdou
Quand tu vois le PSG mettre 65-70 millions d’euros pour recruter Achraf Hakimi, au poste de la latéral…tu comprend l’important de ce poste dans le football offensif des années à venir
public taraji bech yendem ala naguez li chadou merjoulou kebdtou juste khatrou se7li .. erajel kol torh yamel 4 5 montée w me yelkach hata attaquant bech yekhdem alih .. malheureusement bech nakhsrouh w bara chouf chkoun bech ijibou
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#85 11-07-2021 15:57
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
public taraji bech yendem ala naguez li chadou merjoulou kebdtou juste khatrou se7li .. erajel kol torh yamel 4 5 montée w me yelkach hata attaquant bech yekhdem alih .. malheureusement bech nakhsrouh w bara chouf chkoun bech ijibou
Il sait pas centrer il sait pas défendre ! Perso je vais pas le regretter
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#86 16-08-2021 13:22
- abdou-ESTunis
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
Matthew Benham est diplômé en physique de l'Université très reconnue d'Oxford en 1989. Il a passé les 12 années suivantes à travailler dans la finance, pour finalement être nommé vice-président de Bank of America. Mais en 2001, il décide de changer de carrière.
Après avoir quitté Bank of America en 2001, Matthew Benham rejoint une société de paris sportifs. Il fait alors fortune en créant des algorithmes, des modèles mathématiques pour aider les parieurs.
En 2012, son club de cœur Brentford connaît d'énormes problèmes financiers, Benham rachète alors le club qui est en 3ème division anglaise pour 800 000 euros. Il est aussi propriétaire du club danois du FC Midtjylland dans lequel il décide d'utiliser sa méthode basée sur les statistiques et les probabilités. Cela fonctionne puisque le club est champion du Danemark et il décide donc d'utiliser aussi ces méthodes à Brentford.
Benham commence notamment par licencier des salariés du club et recruter des personnes spécialistes des stats mais qui manquent d'expérience dans le foot. Le club cesse également de se soucier des victoires et des défaites. Au lieu de cela, ils développent un ensemble d'indicateurs de performance clés qui déterminent s'ils font des progrès ou non.
Par exemple, le Brentford FC commence par examiner de plus près les "expected goals" plutôt que le nombre de buts réellement marqués par un joueur. Leur théorie ? La qualité et la quantité d'occasions créées au cours d'un match importent davantage que le nombre de buts réellement marqués.
Alors que les meilleurs clubs du monde investissent des millions d'euros dans leur formation, Brentford décide de supprimer son centre de formation et de s'appuyer sur une équipe B composée de joueurs âgés de 17 à 20 ans qui n'étaient pas utilisés par les autres clubs. Ils font ça car ils pensent qu'il faut donner à un jeune joueur au moins 35 matchs avant de déterminer sa valeur.
Mais les clubs les plus riches du monde n'ont pas le temps, ni la patience ou l'infrastructure appropriée pour le faire. En tant que petit club prêt à expérimenter, Brentford le fait.
Cela leur permet de trouver des joueurs sous-cotés qui aident le club à gagner et qui sont ensuite vendus très chers :
Benrahma
• Acheté : 3,8 M€
• Vendu : 30 M€
Ollie Watkins
• Acheté : 2,3 M€
• Vendu : 28 M€
Neal Maupay
• Acheté : 2,1 M€
• Vendu : 22 M€
Les résultats n'ont pas été immédiats, mais maintenant, soit presque 10 ans plus tard, la méthode a porté ses fruits. Le Brentford FC est passé du troisième niveau du football anglais à la Premier League en mai dernier. Grâce à cette montée, le club vaut aujourd'hui 300 millions d'euros alors que Matthew Benham l'a acheté pour seulement 800 000 euros.
Dans un sport qui a historiquement refusé la révolution statistique, Matthew Benham a décidé de faire bouger les choses. Il a sauvé l'équipe de son enfance de la faillite, a utilisé son expérience dans l'analyse pour performer. Il a construit un nouveau stade et est aujourd'hui en Premier League 74 ans après le dernier match du club à ce niveau. Brentford a même battu Arsenal vendredi lors de son premier match.
Dernière modification par abdou-ESTunis (16-08-2021 13:22)
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#87 16-08-2021 19:40
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
Manchester City : variabilité du « Jeu de Position » de la 1ère ligne
Cet article est la 1ère partie d’une analyse réalisée à partir de l’observation de 5 matchs de Manchester City.
Cette partie est axée sur les adaptations de la ligne défensive de City, pour faire face aux caractéristiques structurelles de la 1ère ligne offensive de leurs adversaires.
Les Cityzens surfent sur une vague positive depuis leur victoire en Ligue des Champions face à l’Olympiakos (0-1) en Novembre dernier. Depuis, c’est 21 victoires (toutes compétitions confondues) et 3 matchs nuls avant de chuter dans le derby mancunien. Pep Guardiola avait annoncé, au début du mois de Février que son équipe allait mieux car… « elle courait moins ».
L’analyse que nous proposons sera axée sur les différentes organisations de la première ligne des Cityzens quand elle dispose du ballon. Nous tenterons de décrypter leur capacité à interpréter collectivement les espaces et à manipuler les lignes adverses. L’émergence récurrente de supériorités numériques et qualitatives à la périphérie et positionnelles (voire dynamiques) à l’intérieur, caractérise en partie le succès des joueurs de Guardiola.
Les matchs analysés :
Liverpool / Manchester City (Journée 23)
Manchester City / Tottenham (Journée 24)
Everton / Manchester City (Journée 16)
Arsenal / Manchester City (Journée 25)
M’Gladbach / Manchester City (8ème de finale aller, Champions League)
FACE AU 1-4-3-3 DE LIVERPOOL
Depuis plusieurs saisons, Liverpool a montré sa volonté d’être une équipe protagoniste et déterminée à récupérer le ballon le plus haut possible.
Lors de leur match face à City, les Reds étaient positionnés haut en phase de récupération, avec une organisation en 1-4-3-3 à plat. Rencontrer ce type d’opposition n’est pas si fréquent pour City, à la fois dans les intentions comme dans l’organisation.
La clé pour les Reds était de protéger les espaces intérieurs, tout en mettant la pression sur les joueurs de City, initiée par leurs 3 attaquants. Un principe mis en place par les Cityzens, pour manipuler la première ligne de pression fut d’aligner 3 joueurs droitiers en zone d’initiation et plus particulièrement Rodri, souvent dans l’axe gauche dans une position inversée à d’habitude. Dans l’espace de M. Salah il a pu profiter d’un manque récurrent de coordination avec ses deux partenaires de la même ligne.
Statsbomb - Introduction to Football Analytics - Liverpool (saison 2019-2020)
Comme on peut l’observer sur le visuel ci-dessus, lors de la saison 2019-2020, l’influence de Firmino dans la récupération du ballon est essentielle notamment sur le front axial du terrain, mais aussi sur le flanc droit pour épauler Salah. Mané, lui, a une forte influence sur tout le flanc gauche où il déploie une activité importante permettant ainsi de récupérer directement et/ou indirectement un grand nombre de ballon de l’extérieur vers l’intérieur du terrain, notamment dans le camp adverse.
Petit bémol sur l’activité sans ballon de Salah, beaucoup plus localisée dans le couloir intermédiaire droit. Une certaine fragilité à protéger l’espace dans son dos à l’image du peu de ballons récupérés ou interceptés dans cette zone est illustrée dans l’encadré jaune.
Son déficit défensif, comparativement à ces deux partenaires qui sont extraordinaires sur ce plan, s’explique en partie par l’angle qu’il privilégie lors de sa course défensive. C’est un aspect dont Rodri profitera au travers de sa position inversée et qui lui bénéficiera directement ou bénéficiera à ses partenaires dans le dos de l’égyptien.
Face à la ligne de 3 (Mané – Firmino – Salah), la réduction volontaire de la largeur par les centraux de City, à contre-courant du célèbre « écartez-vous », leur a permis de mieux les inviter à venir presser. Mais attention, pas n’importe où… Stones et Dias, assez proches l’un de l’autre, plutôt sur le côté droit, invitant la pression de Firmino et en isolant Salah.
Ci-dessous, Ruben Dias invite la pression de son adversaire le plus proche. La position des défenseurs de City oblige encore une fois Mané et Firmino à fermer les lignes de passes intérieures tout en mettant la pression … Pendant que Salah s’isole sur le côté droit.
L’un des objectifs des Cityzens était de faire tomber Rodri en Zone d’initiation à la gauche de Dias, dans un rôle d’attracteur, afin de renforcer la tendance naturelle de Salah à défendre entre le central et le latéral, mais aussi pour favoriser l’équilibre structurel de l’équipe. Cette invitation à sortir presser, envoyée à Salah, a permis l’ouverture de lignes de passes à l’intérieur du bloc de Liverpool.
L’espace dans son dos est donc devenu exploitable, notamment sur l’axe gauche des Cityzens, en partie grà la réduction de la largeur des centraux à l’opposé sur l’axe droit, offrant un jeu de dominos …
FACE AU 1-4-2-3-1 DE TOTTENHAM
Les hommes de J. Mourinho étaient organisés en 1-4-2-3-1 avec la volonté de protéger les espaces intérieurs. À la différence du match face à Liverpool, P. Guardiola a aligné Laporte dans l’axe gauche et R. Dias dans l’axe. Le français offre davantage d’angle de passe et notamment des diagonales de l’axe gauche vers l’intérieur.
Côté Tottenham, lors de leurs précédents matchs, Ndombele et Hojbjerg avaient tendance à défendre individuellement sur les joueurs positionnés dans les Zones latérales de Lumière, ouvrant des lignes de passes vers la Zone de Lumière centrale.
Comme sur l’image ci-dessus, c’est Zinchenko qui a souvent formé la ligne de 3 pour les Cityzens. Son positionnement a permis d’attirer Lamela pour obliger Hojbjerg à le couvrir. Le choix de Laporte a été judicieux car il a permis de trouver un grand nombre de passes entre les lignes des Spurs, vers G. Jesus.
L’activité défensive de Kane a quasiment été rendue inopérante sur le match à cause de la largeur XXL de « l’éventail » de la ligne de 3 Cityzens. Éventail qui leur a offert une grande liberté . On peut aussi noter le positionnement assez bas de Rodri, pour aimanter Lucas Moura afin d’offrir des lignes de passe « haute tension » vers Jesus.
Il semblerait que les principaux objectifs de Pep Guardiola dans la Zone d’Initiation étaient de :
Attirer Lamela par le positionnement de Zinchenko qui dérivait à la périphérie.
Fixer la position de Lucas afin d’offrir des lignes directes de passe de Laporte vers Jesus.
FACE AU 1-4-4-1-1 D’EVERTON
L’équipe de C. Ancelotti avait opté par un marquage individuel afin d’empêcher les mouvements des joueurs de City. Il n’en fallait pas plus pour mieux « embarquer » les « Toffees » dans les bas-fonds du jeu de position et retourner leurs concepts défensifs, contre eux-mêmes.
Sur l’image ci-dessus, on peut voir le positionnement très espacé de la ligne des 3 défenseurs de City avec notamment Laporte et Walker positionnés dans les couloirs extérieurs (périphérie).
Ce positionnement avait pour but d’attirer les milieux excentrés d’Everton et déclencher leur pressing, créant de l’espace dans leur dos. Le positionnement de Rodri était encore une fois intéressant, cette fois-ci à droite, en alignant horizontalement la première ligne adverse.
Les comportements et les caractéristiques de la première ligne d’Everton ont favorisé les intentions de Laporte et de Walker dans les couloirs extérieurs. Leur positionnement extra large a permis d’étirer la ligne d’Everton et de provoquer la pression des milieux latéraux adverses.
Le positionnement sur la droite de Rodri, a permis d’exploiter le pied gauche de Laporte sur des lignes de passes croisées à l’intérieur, à contresens du mouvement de la ligne adverse. De plus, le positionnement de Walker très à la périphérie, lui permettait d’exploiter sa faculté à se projeter dans le couloir et apporter le surnombre offensif.
FACE AU 1-4-2-3-1 D’ARSENAL
Confrontation intéressante pour les Cityzens face à un adversaire partageant des idées semblables en possession. Sur l’aspect défensif, les hommes de M. Arteta étaient organisés en 1-4-2-3-1 avec une très forte compacité du bloc dans la largeur et dans la profondeur.
Il est intéressant d’analyser la différence du 1-4-2-3-1 de Tottenham ou d’Everton, la structure des lignes d’opposition étaient totalement différentes, ce qui a modifié la structure de la première ligne de City en Zone d’Initiation.
Sur ce match, il est intéressant d’observer une structure asymétrique de la première ligne des Cityzens via les positionnements de Zinchenko et Stones. L’idée était de densifier le côté gauche (couloirs intérieur et extérieur gauche) via le positionnement de Zinchenko et de Fernandinho qui tombait régulièrement en Zone d’Initiation afin d’attirer Odegaard.
Cancelo avait pour rôle d’attirer Saka dans le couloir central. Ce qui peut être une indication de la volonté des Cityzens de densifier le côté gauche, afin d’attirer le bloc des Gunners, pour ensuite jouer avec Stones qui a énormément apporté offensivement dans le couloir extérieur droit.
FACE AU 1-4-2-3-1 DE M’GLADBACH
Les joueurs de Marco Rose avaient pour objectif de protéger les espaces intérieurs avec une organisation en 1-4-2-3-1. Le Jeu Positionnel des Cityzens étaient encore une fois précis avec des objectifs ciblés, notamment le positionnement large des défenseurs centraux afin d’attirer les milieux latéraux adverses et d’étirer le bloc allemand.
Ici, on peut voir le positionnement à la périphérie de Laporte et Walker afin d’accroitre les distances entre les joueurs de la ligne 1-4-2-(3-1). Ce positionnement servait aussi d’attraction des milieux excentrés adverses afin d’ouvrir les espaces et forcer les milieux centraux adverses à défendre individuellement sur Silva et Gundogan.
À noter encore une fois les rôles essentiels joués par Cancelo et Rodri (positions inversées par rapport à Liverpool et rôles différents) pour manipuler le pivot offensif adverse et créer des espaces dans son dos. On peut retrouver une certaine similitude de la structure de la 1ère ligne de City avec celle obersvée face à Everton. Cependant, le focus était essentiellement sur l’ouverture des milieux latéraux adverses afin d’étirer la 1ère ligne d’opposition adverse.
CONCLUSION
On a pu voir comment Pep Guardiola a su créer l’incertitude face à la première ligne d’opposition de ses adversaires, en adoptant des moyens de manipulation précis en fonction des caractéristiques et de la structure de la première ligne adverse. Les principes du jeu positionnel étaient construits à l’aide de ces indicateurs pour les joueurs en Zone d’Initiation et dans les couloirs latéraux, afin d’être le plus déséquilibrant possible.
Par conséquent, la structure des lignes adverses a été déformée par le jeu positionnel de City. Un jeu variable et varié, organisé à l’aide de structures parfois asymétriques, selon les caractéristiques adverses. Le ballon reste la boussole des diverses structures et auto-organisations de la première ligne de Manchester City dans les matchs observés, mais la volonté d’être la plus déséquilibrante possible apparait comme un fil rouge.
Ce qu’il faut retenir de la première ligne des Cityzens :
La variabilité et une structure asymétrique en fonction de l’adversaire et du ballon.
Une récurrence d’une première ligne de 3 défenseurs avec des profils différents en fonction de l’adversaire.
L’identification des faiblesses des profils adverses (micro) et des structures adverses (macro) et exploitation adaptée des profils alignés.
La multifonctionnalité des joueurs en fonction des caractéristiques de l’adversaire.
Mise en place fluide des concepts du Jeu de Position avec notamment les notions d’attraction des adversaires dans certains espaces.
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
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ZINCHENKO-CANCELO-WALKER, LES FOUS DE GUARDIOLA
Kyle Walker, João Cancelo et Oleksandr Zinchenko ont tous le point commun d'être couchés comme latéraux sur une feuille de match. Plus que jamais, cette saison, les voilà pourtant poussés vers le cœur du jeu par Pep Guardiola lors des phases avec ballon d'un Manchester City qui libère les ailes aux ailiers et cherche à faire encore grimper d'un cran son contrôle. Explications.
PAR MAXIME BRIGAND SAMEDI 18 SEPTEMBRE
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Tactique : Zinchenko-Cancelo-Walker, les fous de Guardiola
Coincée dans les mémoires, la séquence est devenue un must pour les amateurs de Pep Guardiola. On y voit l’entraîneur espagnol de Manchester City en doudoune, enfermé dans un petit écran de Sky Sports, attendant les questions d’une brochette d’analystes costumés. City vient alors d’éliminer le Borussia Mönchengladbach de la Ligue des champions grâce à un aller-retour parfaitement maîtrisé (0-2, 2-0), mais Gary Lineker, Rio Ferdinand, Owen Hargreaves et Jolen Lescott se sont attardés une partie de la nuit sur le positionnement de João Cancelo, devenu arme fatale de Guardiola entre la fin d’année 2020 et le début d’année 2021. Une question : pourquoi un latéral gauche se retrouve-t-il dans cette position et quel est l’intérêt de lui demander de venir dans cette zone lorsque son équipe a le ballon ?
Moins de deux minutes de jeu et on voit Cancelo, latéral gauche sur la feuille de match, venir se positionner à l’intérieur pour aider à l’effacement de la première ligne de pression adverse en appliquant le principe du 3e homme.
Quelques minutes plus tard, on voit Cancelo, toujours dans le cœur du jeu, être une porte de sortie pour Ederson.
Après un petit rire, Pep Guardiola s’élance : « Cette idée me vient d’Allemagne. Le pays où lorsque tu perds le ballon, ils te tuent en contre-attaque quand tes latéraux sont écartés. C’est l’une des raisons de ce choix. Mais l’idée principale est d’avoir plus de joueurs à l’intérieur pour se passer le ballon, d’avoir quatre, cinq, six joueurs, pour enchaîner les passes courtes et gagner en contrôle. Le gros concept derrière tout ça est que nous défendons avec le ballon. Et nous devons avoir le ballon le plus possible et être ensuite agressifs quand nous ne l’avons pas. Les occasions viennent ensuite, après tout ça, car quand nous cherchons à nous créer des occasions immédiatement, c’est plus compliqué. Avec plus de joueurs au milieu, tu peux te créer encore plus d’occasions. » L’idée n’est évidemment pas nouvelle avec l’entraîneur catalan, lui qui avait déjà envoyé ses latéraux dans le cœur du jeu lors de ses années au Bayern et qui avait également utilisé Fabian Delph dans ce rôle sur quelques rencontres lors de la saison du titre à 100 points, en 2017-2018. Un match remporté à Chelsea (0-1) avait particulièrement marqué les esprits et a pu, rétrospectivement, servir de base à Guardiola pour mesurer les limites de son projet anglais.
Septembre 2017, à Stamford Bridge, et on retrouve les premières notes du 2-3-3-2 actuel du City de Pep Guardiola : deux centraux (Stones et Otamendi ce jour-là), deux latéraux (Walker et Delph) appelés à entrer à l’intérieur en phase de possession et donc à entourer la sentinelle (Fernandinho ici), deux milieux créateurs et un faux 9 (David Silva, Kevin De Bruyne et Gabriel Jesus) et deux ailiers (Sané et Sterling) pour occuper les couloirs extérieurs.
Les secrets du pentagone
Utilisé en fonction des scénarios et des profils disponibles la saison dernière, ce 2-3-3-2 avec ballon, construit sur le même modèle que celui déployé par Guardiola en avril 2014 avec le Bayern contre Manchester United (Lahm et Alaba rentraient alors autour de Kroos, pendant que Ribéry et Robben agitaient les couloirs extérieurs), est aujourd’hui devenu une norme à Manchester City, même si l’approche comporte une part de risques, ce que les trois buts concédés face à Leipzig (6-3) cette semaine en Ligue des champions sont venus rappeler. Dès la première sortie de la saison des Citizens lors du Community Shield perdu face à Leicester (0-1), on avait ainsi vu Benjamin Mendy et João Cancelo venir former un pentagone avec Nathan Aké, Ruben Dias et Fernandinho.
Le pentagone et l’importance des zones occupées par Gündoğan (en bas de l’écran) et son pendant à droite (Cole Palmer ce jour-là), qui doivent tous les deux dézoner vers l’extérieur pour engendrer du trouble dans l’organisation défensive adverse.
Preuve ici où le déplacement de Gündoğan empêche Ayoze Pérez de pleinement s’engager sur Mendy : City va en profiter avec l’installation du mécanisme du 3e homme pour trouver Fernandinho face au jeu et enchaîner ensuite entre les lignes avec Gündoğan.
Pep Guardiola mature sa réflexion depuis de longues années et est ici guidé par plusieurs désirs. La volonté de l’entraîneur catalan de voir son équipe faire de la tauromachie d’une part, celle d'amener au foot le « pick and roll » du basket d’autre part, mais aussi celle de pousser au maximum ses fantasmes avec les latéraux, progressivement devenus sur un terrain de football ce que sont les fous aux échecs : des armes de longue portée. Si, comme le disait Jamie Carragher au début de la décennie, peu de joueurs ont rêvé un jour « de devenir Gary Neville » , le poste a changé et son évolution a déjà été largement documenté. Ce qu’en dit Guardiola va dans ce sens : « Je ne veux pas de latéraux coureurs de fond, mais des latéraux intérieurs. Je veux des milieux qui deviennent des latéraux. Ça a été une évolution cruciale pour mon Bayern : la polyvalence d’Alaba, l’intelligence de Lahm, la versatilité de Rafinha, l’énergie de Bernat. Un trésor. (...) On ne peut plus seulement considérer les latéraux comme de braves gars qui défendent sur les côtés, et de temps à autre, montent donner un coup de main. » Reste ensuite à s’adapter à l’approche défensive de l’adversaire en variant les structures de relance (3+2, 2+2, 2+3).
Ce qui a changé au cours des dernières années dans la relation entre Guardiola, qui partage au fond de lui le rêve de son adjoint Juanma Lillo d’évoluer avec onze milieux de terrain, et ses latéraux est surtout la nature des éléments alignés. S’ils sont tous utilisés pour lancer en profondeur des chasseurs d’espaces comme Gabriel Jesus, pour offrir du temps à des joueurs déséquilibrants comme Jack Grealish ou pour libérer de l’espace à des milieux offensifs aventureux (Gündoğan, Silva, De Bruyne, Foden...), João Cancelo et Oleksandr Zinchenko sont des meneurs de jeu dans l’âme. Après six matchs disputés cette saison, le Portugais est d’ailleurs le meilleur dribbleur et le joueur qui a tenté le plus de passes dans l’effectif de City. Face à Leipzig mercredi soir, c’est ensemble que Cancelo et Zinchenko ont brillé.
On a alors retrouvé le 2+3 à la relance qui a embrouillé la structure défensive de Leipzig grâce à une occupation parfaite des zones. Ici, Aké, aidé par le déplacement de Bernardo Silva, peut trouver facilement Zinchenko, qui peut ensuite décaler Rodri.
Sur certaines séquences, City pousse la chose encore plus loin avec des latéraux qui combinent ensemble à l’intérieur pour s’appuyer ensuite sur Rodri, positionné un cran plus haut alors qu’on voit bien le rôle de Grealish, collé à la ligne de touche.
Et parfois, Cancelo se retrouve ainsi placé pour marquer.
La map des ballons touchés par Zinchenko contre Leipzig (49).
Celle des ballons touchés par Cancelo (84, 1er de son équipe).
Lors de la récente démonstration contre Norwich (5-0), le positionnement intérieur des latéraux (Walker à droite, Cancelo à gauche) dans les phases avec ballon avait aussi - et surtout - démontré la pertinence de cette configuration face à des blocs regroupés face auxquels Walker et Cancelo peuvent aussi faire parler leur qualité dans le jeu long. Un circuit clair avait alors émergé, et la rencontre avait démontré que Gabriel Jesus pouvait avoir un avenir brillant (plus que Mahrez ?) dans ce type d’animation.
Positionné dans le demi-espace droit, Walker assume pleinement son rôle d’arme à longue portée : ici, il profite du bel appel de Bernardo Silva pour faire sortir un joueur de Norwich de sa ligne défensive et peut lancer Gabriel Jesus dans le dos de Giannoulis (dans une position où il subit forcément le duel). Au bout, Grealish inscrira le but du 2-0.
À la 70e minute, même schéma, même conséquence.
Map des ballons touchés par Walker (99) contre Norwich, qui montre parfaitement toute sa zone d’influence.
Mettre le compact
Lors des premières semaines d'une saison qui a vu Gareth Southgate pousser le vice en titularisant un autre latéral brillant (Trent Alexander-Arnold) en position de relayeur, si l’approche doit toujours être affinée, elle offre jusqu’ici les fruits souhaités par Guardiola : City a marqué 17 buts en 6 matchs toutes compétitions confondues, affiche un taux de possession moyen de 66% en Premier League et enchaîne les flèches, alors que Jack Grealish réussit parfaitement à s’intégrer dans le moule. Malgré tout, elle a aussi montré quelques failles, que ce soit contre Leipzig (Mahrez et Grealish ont été réprimandés pour leur faible repli) ou lors de la défaite contre Tottenham (1-0) où le contre-pressing avait explosé à plusieurs reprises, notamment à cause d’un Fernandinho aux fraises sur plusieurs séquences (5 tacles réussis sur 11 tentés au passage). Utilisé pour ne pas prendre de baffes sur les transitions adverses, Manchester City en avait ironiquement concédé un paquet face à des Spurs malins.
L’approche défensive de Tottenham face au 2-3-3-2 de City : proposer un bloc le plus compact possible face à une organisation offensive elle aussi ultra compacte.
Exemple d’une situation compliquée à gérer après un contre-pressing raté. Le but de Tottenham viendra d’ailleurs d’une séquence similaire.
Dans un tout autre registre, face à Leipzig, on a pu voir que lorsque la compacité est maintenue...
... les conversations intérieures deviennent limitées.
On en revient ici aux réflexions qui portent Guardiola depuis le début : l’efficacité défensive d’une équipe est dépendante de sa structure offensive, d’où l’importance de rapprocher les latéraux dans le cœur du jeu. Ainsi, City réussit à contrôler le temps, le rythme des échanges et à se préparer à récupérer rapidement le ballon après sa perte grâce à une densité axiale renforcée qui favorise la compacité de son bloc équipe. Manchester City continue d’évoluer et Guardiola de jouer avec les frontières de sa réflexion au risque d’en payer le prix parfois, comme en finale de la dernière C1. Le PSG, qui retrouvera les Mancuniens prochainement en Ligue des champions, doit s’y préparer.
PAR MAXIME BRIGAND
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
TACTIQUE : MAIS POURQUOI CET AJAX EST-IL SI EXCITANT ?
Demi-finaliste de la Ligue des champions en 2019, l’Ajax a décidé de transformer le premier trimestre de la saison en mise à mort de chacun de ses adversaires : près de cinquante buts inscrits en quinze matchs disputés toutes compétitions confondues, des tonnes d’occasions, une défense imperméable... Mais quel est le secret de la troupe d’Erik ten Hag ? Il est simple : ces hommes cassent les codes.
Dans ce pays romantique, moderne et libertaire, ils ne parlent que de lui. Ils en parlent dans les rues des villes, dans les champs des campagnes, dans les escaliers des maisons. Ils en parlent à cause d’un chiffre brut : 416 habitants au kilomètre carré. L’histoire est ainsi faite : aux Pays-Bas, d’Amsterdam à Rotterdam, l’espace a toujours été de toutes les discussions et son utilisation optimale au centre d’un paquet de réflexions. Preuve en est, au Moyen-âge, face au faible nombre d'ares disponibles dans le pays, les Hollandais ont décidé d’assécher certains marécages pour les transformer en pâturages. Plus récemment, au cours de la première moitié du XXe siècle, une digue gigantesque a été construite en mer du Nord pour gagner artificiellement du terrain sur l’eau dans un pays dont 20% du territoire est en dessous du niveau de la mer et dont les deux tiers de la richesse nationale sont situés en territoire inondable.
Évidemment, le football n’a pas été épargné par ces débats spatiaux, et un homme a d’ailleurs passé sa vie à vouloir conquérir l’espace : Rinus Michels, élu entraîneur du siècle dernier par la FIFA et inventeur du football total, un style fait de mouvements permanents et de permutations incessantes à une époque où le marquage individuel était une religion sacrée. Invité un jour à définir cette idée, Johan Cruyff, bras armé de Michels avant de prendre son relais en costume, a dit : « Quand l’un des nôtres attaquait sur le côté, il emmenait avec lui celui qui le suivait de près. Du coup, un milieu surgissait pour occuper l’espace laissé libre par cet adversaire et pouvait marquer. » Simple, non ? Encore faut-il avoir des joueurs au top techniquement, mais aussi des types capables de faire varier leur rôle en fonction des séquences et de courir comme des soiffards jusqu’à la dernière seconde, car c’est de la vitesse à tous les niveaux (dans les appels, dans les échanges, dans les déplacements) que l’espace naît. Parfait : c’est ce qu’Erik ten Hag possède aujourd’hui dans le barillet d’un Ajax déjà demi-finaliste de la Ligue des champions sous ses ordres en 2019 et qui vit un nouveau début de saison brutal. Si brutal qu’une question se pose déjà : et si l’histoire était en train de recommencer ? Pas impossible.
« Personne ne veut affronter l'Ajax... »
Les chiffres, d’abord : après quinze matchs disputés toutes compétitions confondues, l’Ajax de Ten Hag a déjà claqué près de cinquante buts (48) et n’a été battu qu’à deux reprises - une fois lors de la Supercoupe des Pays-Bas par le PSV (0-4) et une fois en Eredivisie par Utrecht (0-1). Plus encore, depuis ce match perdu face au PSV début août, l’Ajax n’a encaissé que trois petits buts, ce qui a fait récemment prononcer à Erik ten Hag une vérité absolue : « Aujourd’hui, personne ne veut affronter l’Ajax. » Tout simplement car, depuis l’été, croiser les Amstellodamois sur un gazon revient souvent à prendre des gifles, puis rentrer chez soi avec la tête baissée et les oreilles rouges. Reste que l’Ajax ne règle pas le compte de ses adversaires n’importe comment. Il le fait en cassant les codes du jeu et en poussant toujours plus loin la révolution d’approche débutée lors de l’été 2017 autour d'une conviction intime : celle d’Erik ten Hag, désireux de laisser les qualités individuelles de ses joueurs dessiner le cadre et non l’inverse.
Dans sa conception, le navire Ajax a toujours été unique, et sa version 2021 ne déroge pas à la règle. Si Pep Guardiola est souvent cité en inspiration par Ten Hag, qui a passé deux ans (2013-2015) au Bayern pour entraîner l’équipe B au plus près de son frère de pensée chauve, l’entraîneur amstellodamois, finaliste de la Coupe des Pays-Bas avec Utrecht à son retour de Munich, a toujours su dessiner sa propre ligne tactique. Premier point de différence entre Guardiola et Ten Hag, le Catalan a toujours aimé attribuer des rôles précis à ses joueurs, non pas pour les figer sur le terrain, mais pour échelonner leurs positions afin de s’assurer une meilleure occupation de l’espace à la construction. Avec Erik ten Hag, en revanche, l’échelonnement n’est que partiel, et il est fréquent de voir plusieurs joueurs occuper les mêmes couloirs de jeu lors des phases avec ballon sans que cela n’empêche le feu de démarrer. Ce qui donne souvent une forme de chaos organisé, des permutations à gogo et plusieurs moments où il est possible de noter une énorme densité de joueurs dans des périmètres réduits. Avec cette accumulation, l’objectif de l’Ajax est d’imposer à l’adversaire, en phase offensive, un match dans le match sur petits espaces où la qualité technique des nombreux joueurs à l’esprit de 10 fait le reste. Être en nombre est aussi une arme défensive car si cette grande proximité entre les éléments favorise la circulation du ballon, elle augmente également l’efficacité du pressing à la perte. L’Ajax peut alors défendre en avançant et limiter les événements subis. Confirmation par un fait : après trois journées européennes, la bande à Ten Hag est au chaud parmi les meilleures défenses du continent (Chelsea, le Bayern, la Juve) et n’a été trompée, en championnat, qu’à deux reprises. Le nul face à Heracles (0-0) ce week-end a été une nouvelle preuve de la solidité presque parfaite d'une troupe qui n'a jamais paru aussi impénétrable défensivement.
Football d'initiative et guide mexicain
Lors de son arrivée sur le banc de l’Ajax, Erik ten Hag, qui a dans son bureau des photos de Michels, Cruyff et Van Gaal, n’avait pas trompé son monde en affirmant vouloir bâtir « un football d’initiative, offensif et enthousiasmant » . Il avait aussi ajouté à l’époque vouloir voir davantage de surprises : « Quand je suis arrivé, je trouvais qu’il n’y avait pas assez de jeu direct. Je voulais jouer avec plus de variété, de mouvement, avoir une équipe flexible... » Quatre ans plus tard, il est possible d’affirmer que le technicien de 51 ans a réussi son pari, car si les Ajacides affichent un taux de possession moyen largement favorable (60,3%, le même que celui présenté par le Bayern), ils n’ont pour autant jamais été la caricature d’une équipe cherchant le contrôle et la possession coûte que coûte. En 2019, l’Ajax a parfois su laisser le ballon pour mieux piquer, et en 2021, c’est avant tout un groupe dynamique, qui vit verticalement et qui fatigue ses adversaires par la multiplication des gifles. Aujourd’hui, en C1, aucune équipe ne touche plus le ballon dans la surface adverse, aucune n’affiche un meilleur taux de xG (8,8) et peu tirent autant (plus de 18 fois par match). Ces chiffres s’expliquent, là aussi, par une approche assez unique, et ce, dès la sortie de balle.
Habillé d’un 4-2-1-3 qui prend souvent la forme d’un 2-3-5 avec ballon, où les latéraux (Blind et Mazraoui) resserrent aux côtés de la vigie Edson Álvarez, et ce, sous le nez du duo Timber-Martinez, l’Ajax n’est pas obsédé par la recherche systématique de la supériorité numérique face à la première ligne de pression adverse et cherche même souvent à provoquer l’égalité numérique. Álvarez, troisième joueur qui a avalé le plus de kilomètres depuis le début de la campagne de C1, a alors un rôle de leurre essentiel pour ouvrir les structures adverses tout en assurant la solidité de la poupe du navire batave.
Gants aux mains, Remko Pasveer sait aussi être le premier déclencheur et s’adapter aux moments de la rencontre pour soit repartir court, soit jouer un ballon mi-long dans une zone de forte densité où ses coéquipiers peuvent numériquement être en position favorable pour remporter un second ballon, soit jouer long vers Sébastien Haller. Au-delà d’être un tueur des surfaces, le lampadaire de Ris-Orangis est pour le moment le deuxième joueur qui a remporté le plus de duels aériens derrière Joël Matip en Ligue des champions.
Devant Pasveer, Jurrien Timber et Lisandro Martinez sont, avec deux profils différents, les premiers joueurs de déséquilibre balle au pied de cet Ajax. Si Martinez l’est surtout par la passe et n’a pas peur de partir à la guerre (son match face à Haaland mi-octobre est un modèle du genre, et le défenseur argentin a d’ailleurs raflé tous les concours de statistiques défensives de la rencontre), Timber est davantage un joyau moderne, un type qui s’amuse à jouer avec la pression adverse comme avec un yo-yo.
Une fois la structure adverse ouverte, comment progresser jusqu’au but adverse ? Grande question, à laquelle l’Ajax apporte toujours 1000 réponses en plaçant souvent le même responsable au centre des affaires : Edson Álvarez, chargé de faire vivre le jeu en compagnie de ses quatre lieutenants (Timber et Martinez dans un premier temps, Blind et Mazraoui dans un second). La suite est déposée sur la table des trois armes de création indispensables à la mise en face du « football d’initiative » recherché par Erik ten Hag : le mouvement, la passe et le dribble.
Appels multiples et conscience de l'espace
Comme Roberto De Zerbi peut le faire à sa manière au Shakhtar Donetsk, l’entraîneur de l’Ajax place le talent individuel au centre de son projet de jeu, ce qui lui a valu quelques regards de travers à son arrivée à Amsterdam. Après des centaines d’attaques rapides, des heures de pressing haut et des soirées à voir cette troupe jouer un football électrique avec une grande efficacité, ces regards ont aujourd’hui été remplacés par la fierté de voir une approche du jeu différente briller. Un exemple de cette approche : si l’on entend souvent des critiques fuser lorsqu'un ailier occupe le même couloir de jeu que son latéral, ce qui est la conséquence de dix ans de matraquage intellectuel autour du jeu de position selon Pep Guardiola, l’Ajax n’hésite pas à transformer cet « abus » en atout grâce aux plongeons de ses relayeurs intérieurs (Gravenberch et Berghuis).
Autre marqueur fort de cet Ajax où « tout le monde attaque et tout le monde défend » (Ten Hag) : la multiplication incessante d’appels - en général deux, voire trois - en profondeur une fois qu’un meneur (généralement Tadić ou Antony) est touché sur le côté. L’objectif est de diffuser un doute permanent dans l’air, d’user psychologiquement les proies, mais aussi de faire reculer le bloc adverse, car si un joueur parti dans la profondeur est mis hors jeu, un autre - parfois deux autres - peut toujours être trouvé. En multipliant les cibles potentielles (en général, Haller, Gravenberch, Berghuis, Blind, Mazraoui), l’Ajax soumet profondément sa victime qui ne sait plus toujours quel poison choisir.
La force de cet Ajax est d’être imprévisible et flexible. À l’attaque permanente de la profondeur et à sa capacité à faire fructifier avec intelligence un duo latéral-ailier dans un couloir de jeu commun, on peut aussi noter la volonté fréquente d’isoler Antony - comme Ziyech pouvait être isolé à son époque - sur son côté, mais aussi de resserrer, lorsque c’est possible de le faire, l’adversaire à la manière d’un boa constricteur dans le cœur du jeu pour libérer les côtés aux latéraux.
La ligne directrice de tous ces mouvements est la recherche de l’espace et son utilisation rationnelle. Au bout du bout, c’est un football profondément amstellodamois qui jaillit : un mélange de liberté, de fraîcheur, d’arrogance, d’assurance... Une histoire de mouvement perpétuel, surtout, comme s’il fallait courir sans jamais s’arrêter pour que l’Ajax ne cesse pas de vivre. Vieil ami de Rinus Michels, Hector Chavero, entraîneur des U17 du club entre 1998 et 2000, expliquait il y a quelques mois à So Foot les dessous de cette quête : « On devait amener les joueurs à penser, à résoudre des problèmes par eux-mêmes, parce que la façon de jouer de l’Ajax ne peut pas être automatisée. S’il suffisait juste de se passer la balle, ce serait simple. Tout le monde peut le faire. La clé, c’est le mouvement, la combinaison de la conscience de l’espace et des courses, pour profiter et faire profiter le passeur des champs libres. Ce sont des équations qui ne se modélisent pas. » Mais ce sont des équations qui vont lever les foules et permettent de se faire une place au chaud dans la mémoire collective.
SO FOOT
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abdou-ESTunis
#90 30-03-2022 15:03
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
Ce sont les choses les plus simples qui sont le plus difficile à accomplir !
Exercice carré face au pressing
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#91 30-03-2022 15:07
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
D'ailleurs toutes les vidéos des exercices proposés sur la page Pedro Neto sur Fb sont très intéressantes !
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#92 11-04-2022 12:05
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Wlid'ha 01
#93 12-04-2022 00:02
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nizarkh_1919
#94 12-04-2022 01:05
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
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Hahahahahahahahahahaha
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#95 12-04-2023 09:26
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
Quand on regarde les matchs en Europe on voit très souvent les entraîneurs gesticuler sur le bords du terrain, sans vraiment comprendre ce qu'ils font ou essayent de faire. Et pourtant, dans ces matchs, les variations tactiques proposées dans le jeu sont justes incroyables. Les plans initiaux sont très souvent adaptés ou délaissés en cours de jeu selon le jeu de l'adversaire.
Hier le match entre le Bayern et City a été d'une richesse tactique incroyable. Voici une vidéo qui explique tout ce qui s'est passé hier soir entre Guardiola et Tuchel.
Vidéo Youtube: City VS Bayern expliqué
Je n'ai pas souvenir d'avoir vu une équipe africaine proposer une telle maîtrise tactique (à quelques rares exceptions, l'EST 2021/2022 en étant une).
Nous regardons les matchs tunisiens et africains par amour pour notre club, alors qu'on regarde les matchs européens par amour pour le foot !
Perso, j'ai jamais zappé pour regarder un match en Afrique à part les matchs de l'Espérance et dans tous les cas le plus souvent (pour pas dire 100% du temps) je m'ennuie ....
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Wlid'ha 01
#96 12-04-2023 15:40
- Redondo taraji
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
Ajouté à cela la rigueur et flexibilité tactique exécutées par les joueurs assimilant ces différents schémas au cours du match. STONES hier en fait le parfait exemple...
Le choix des joueurs recrutés est fait par pep qui, hormis les qualités footballistiques, doivent être aptes à assimiler sa philosophie.
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Redondo taraji
#97 12-04-2023 16:27
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
Je vien de regarder les zantour contre beja comment cette hiver on a pas pu recruter le jeune derbali qui c'est balader tous le match et attaquant bougerra qui est meilleur que nos 2 avant centre
Dernière modification par Zaza83 (12-04-2023 16:28)
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#98 12-04-2023 16:45
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
Ajouté à cela la rigueur et flexibilité tactique exécutées par les joueurs assimilant ces différents schémas au cours du match. STONES hier en fait le parfait exemple...
Le choix des joueurs recrutés est fait par pep qui, hormis les qualités footballistiques, doivent être aptes à assimiler sa philosophie.
La flexibilité s'apprend. Bien sûr recruter des joueurs clés est important mais ça ne marche pas toujours.
C'est au joueur de s'adapter.
Grielich est le joueur anglais le plus cher et après des mois de traversée du désert il vient à peine depuis quelques semaines d'assimiler et d'embrasser le rôle que Pep a voulu pour lui. Pareil pour Haaland qui hier a été incroyable de générosité (12 km parcouru).
Nous aussi à un moment (je ne vais pas dire quand pour n'énerver personne), on a été capable d'acquérir cette flexibilité tactique.
On adoptait 3/4 schéma par match selon la configuration et l'état de fatigue de l'adversaire et nous avons montré que le joueur tunisien, malgré la légende qui le veut fainéant, est capable de passer un cap tactique quand le head coach est le bon.
Après, tout le pays n'était pas prêt à ce changement tactique. Les plateaux critiquaient cette flexibilité et le public ne comprenait pas. En plus, les résultats n'ont pas suivi (même s'il est difficile de juger un tel changement de culture au bout de quelques mois) et certains joueurs se sont révoltés (ou plutôt nous ont failli).
هانا رجعنا للعب على الأجنحة وفي ظهر المدافعين والضغط العالي والخروج بالكورة .... هعهعهعهعهعهعهع
برجولية تعبت ونهار مالنهارات حب الجمعية ماهوش بش يكفي بش نبدا نتفرج في ماتشوات باردين لاسطين مافيهم شي مالكورة كيما الماتشوات إلي نتفرجو فيهم توة سنين ...... ربي يصبرنا !
Dernière modification par Wlid'ha 01 (12-04-2023 16:45)
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#99 13-04-2023 16:32
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
Saison 2010/2011 finale coupe de Tunisie esperance vs étoile, victoire de l’espérance 1-0 head coach Nabil Maaloul.
Saison 2021/2022, 1/8eme de finale CSMsaken club de ligue 3 vs esperance 1-1, 6-5 et élimination amère, head coach Radhi Jaidi
Saison 2022/2023, finale à jouer le 27/05/2023, Espeeance vs Beja …. Head coach … Nabil Maaloul
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#100 13-04-2023 17:34
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Re : Culture sportive: Systèmes de jeu, tendances, nouveautés
Saison 2010/2011 finale coupe de Tunisie esperance vs étoile, victoire de l’espérance 1-0 head coach Nabil Maaloul.
Saison 2021/2022, 1/8eme de finale CSMsaken club de ligue 3 vs esperance 1-1, 6-5 et élimination amère, head coach Radhi Jaidi
Saison 2022/2023, finale à jouer le 27/05/2023, Espeeance vs Beja …. Head coach … Nabil Maaloul
Tu as oublié de mentionner :
2010/2011 Victoire en 1/2 finale contre le ST 2-0 et victoire en finale contre ESS 1-0
2022/2023 Victoire en 1/2 finale contre le ST 3-2 et inch'Allah marbouha contre OB même 1-0 je serai content
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