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Léopards, Chipolopolo, Aigles de Carthage et Requins Bleus en lice

LÉOPARDS, CHIPOLOPOLO, AIGLES DE CARTHAGE ET REQUINS BLEUS ENTRENT EN LICE

La CAN Orange 2015 pour sa deuxième journée plante son décor à Ebebiyin, dans le Nord-Est de la région continentale de Guinée Equatoriale à la double frontière avec le Cameroun et le Gabon. A l’affiche Zambie – RD Congo puis Tunisie -  Cap Vert.
La Zambie n’est plus l’équipe qui avait créé la sensation il y a trois ans en s’imposant en finale à Libreville au nez et à la barbe de la Côte d’Ivoire à la tête de laquelle on trouve cette année le Français Hervé Renard, l’homme qui avait dirigé les Chipolopolo Boys.

En 2013, les Zambiens n’avaient même pas franchi le cap du premier tour. Depuis la conquête du titre, l’équipe a été profondément remaniée. Ils ne sont plus que huit sur les vingt-trois avec à leur tête le nouveau capitaine Rainford Kabala, toujours joueur du TP Mazembe de Lubumbashi. Les frères Katongo, Christopher et Felix, ne sont plus là, ni Hichani Himonde, ni James Chamanga, ni Collins Mbesuma. C’est maintenant un sélectionneur du cru, Honour Janza, qui est à la baguette. Les Zambiens ont terminé deuxième de leur groupe éliminatoire derrière le…Cap Vert qu’ils retrouveront le 26 janvier puisque les deux équipes sont  dans le même groupe.

La RD Congo ne s’est pas distinguée en phase finale depuis longtemps. Une place de quart de finaliste en 2006 et c’est à peu près tout. Cette année, c’est une équipe largement rajeunie qui aborde la compétition avec quatre joueurs de l’AS V.Club de Kinshasa, finaliste de la dernière Ligue des champions et trois joueurs du TP Mazembé, demi-finaliste de la même épreuve. Et le sélectionneur n’est plus un expatrié mais l’homme qui se partage entre le V.Club et les Léopards, Florent Ibenge. La RD Congo est une équipe dont on a assez peu parlé ; il est vrai qu’elle ne s’est qualifiée qu’au titre de meilleur troisième, dans un groupe très relevé avec le Cameroun et la Côte d’Ivoire.

Cette première confrontation du Groupe B sera également celle, à cent mètres de distance entre l’inimitable Robert Kidiaba et le héros de la séance de tirs au but de Libreville il y a trois ans, Kennedy Mweene. Deux gardiens à la grosse expérience et pièces importantes de leurs équipes respectives.

RD Congo – Zambie rappellera un lointain souvenir aux plus anciens, celui de la finale de 1974. La RD Congo, alors Zaïre, l’avait emporté lors de la deuxième finale, cas unique dans l’histoire de la CAN d’une finale rejouée, la première s’étant achevée sur un résultat nul (2-2).

La Tunisie généralement moins à l’aise en phase finale que lors des éliminatoires ne figure pas plus que les années précédentes parmi les équipes citées pour le titre. C’est  faire peu de cas de la permanence de ce football qui n’a raté aucun rendez-vous de la CAN depuis 1974. C’est aussi un pays qui peut s’appuyer sur de grands clubs, Espérance, Etoile du Sahel, CS Sfaxien, Club Africain et aussi CA Bizertin. L’arrivée du Belge Georges Leekens à la tête de l’équipe lui a apporté plus de sérénité même si l’équipe a toujours tendance à affectionner le contre. Les Aigles de Carthage sont sortis en tête de leur groupe de qualification qui comprenait deux gros morceaux, l’Egypte et le Sénégal. Hélas pour le champion d’Afrique 2004, il sera privé de deux attaquants de poids, Saber Khalifa et surtout Fakhreddine Ben Youssef, blessés lors du dernier test de préparation contre l’Algérie.

Le premier match des Tunisiens contre le Cap Vert, qui les avait battus 2-0 à domicile en septembre 2013 lors des qualifications du Mondial-2014 (avant d'être disqualifié sur tapis vert pour avoir aligné un joueur suspendu), donnera déjà une idée du potentiel des Tunisiens, emmenés par le défenseur de Monaco Aymen.

Abdennour et le milieu de Bordeaux Wahbi Khazri. Sur le papier les Requins Bleus n’ont ni les mêmes références, ni les mêmes atouts que les Aigles de Carthage. C’est déjà ce que l’on se disait il y a deux ans. Et les îliens avaient commencé la CAN par deux nuls avec l’Afrique du Sud et le Maroc avant de s’imposer devant l’Angola. En quart de finale, les Cap Verdiens s’étaient inclinés sur un  doublé de l’attaquant ghanéen Mubarak Wakaso.

Les deux rencontres du jour s’annoncent a priori très ouvertes avec, peut-être, un léger avantage à la Tunisie dans la soirée. Mais comme la 30e CAN doit, dit-on, être une édition à surprises, a prudence est de mise.

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