Hamdi Meddeb, une présidence entrée dans la légende

Aux manettes de l’Espérance Sportive de Tunis depuis 2006, Hamdi Meddeb a bâti, loin des projecteurs et avec une discrétion qui le caractérise, l’un des règnes les plus impressionnants de l’histoire du sport tunisien et continental. Un leadership silencieux, mais terriblement efficace, qui a propulsé le club sang et or vers des sommets rarement égalés.

Hier, une nouvelle page s’est ajoutée à cette trajectoire hors norme. À l’occasion de la Supercoupe de volleyball, brillamment remportée face à l’Étoile Sportive du Sahel, le président espérantiste a soulevé le 100ᵉ trophée de son ère. Un chiffre symbolique, presque irréel, qui résume à lui seul près de deux décennies de domination, de constance et d’ambition.

Ce 100ᵉ titre consacre Hamdi Meddeb comme un recordman absolu, aussi bien sur le plan national que continental. Football, volleyball, handball… toutes sections confondues, l’Espérance a prospéré sous sa présidence, portée par une vision claire, une gestion rigoureuse et une culture de la victoire devenue presque identitaire.

Visiblement ému lors de ce sacre symbolique, le président n’a jamais considéré ces succès comme le fruit du hasard. Derrière chaque trophée se cachent des années de travail acharné, des choix parfois difficiles, des sacrifices consentis sur plusieurs décennies pour hisser l’Espérance au rang d’institution sportive de référence.

S’il lui arrive d’avouer une certaine fatigue, l’usure du temps et du combat permanent pour l’excellence, Hamdi Meddeb puise toujours la même énergie dans cette soif inaltérable de titres. Une flamme intacte, qui le pousse sans cesse à franchir de nouveaux caps et à refuser toute forme de renoncement.

La mauvaise nouvelle pour les concurrents de l’Espérance est peut-être là : à 100 titres, le président sang et or n’est pas rassasié. Bien au contraire. L’appétit demeure intact, la passion toujours vivace, et l’ambition résolument tournée vers l’avenir. Car avec Hamdi Meddeb, l’histoire l’a prouvé : à l’Espérance, chaque sommet n’est jamais une fin, mais le point de départ d’une nouvelle conquête.