Deux mois seulement après le début de la saison, l’Espérance de Tunis traverse une période délicate sur le plan physique. Les blessures s’enchaînent et touchent des joueurs essentiels, au point que l’infirmerie ne désemplit plus.

Après Youcef Belaïli, Mohamed-Amine Tougai, Mohamed Ben Ali et Mohamed-Amine Ben Hamida, c’est désormais Yan Sasse qui rejoint la liste des blessés. Le point commun entre tous ces joueurs ? Ce sont des titulaires indiscutables, souvent internationaux, qui enchaînent les rencontres sans réel répit depuis plus d’un an.

Entre la Ligue 1, la Ligue des champions, la Coupe de Tunisie, les Supercoupes, la Coupe du Monde des clubs, mais aussi les éliminatoires de la CAN et du Mondial, sans oublier les stages et amicaux internationaux, ces joueurs vivent un marathon incessant. Le corps finit inévitablement par dire stop.

Car, aussi compétents et attentifs que soient les staff techniques et médicaux, l’absence de repos et de récupération suffisants rend les blessures musculaires inévitables. C’est une réalité du football moderne : les calendriers se densifient, les voyages s’accumulent, et la charge physique devient insoutenable pour les organismes les plus sollicités.

Cette hécatombe survient certes à un moment gênant, mais elle aurait pu être plus préjudiciable encore si elle s’était produite en fin de saison, lors des échéances décisives. Le club espère récupérer progressivement ses éléments blessés dans les prochains jours et semaines, mais le signal d’alarme est clair.

Il s’agit maintenant pour l’Espérance de tirer les enseignements de cette situation en adaptant la préparation physique et la rotation d’effectif afin de mieux protéger ses cadres, tout en renforçant la coordination entre le club et les sélections nationales pour éviter les surcharges. La direction devra également veiller à défendre les intérêts du club face à un calendrier infernal, en demandant notamment des aménagements et en cherchant à préserver certains de ses joueurs de compétitions internationales facultatives, comme la Coupe arabe, lorsque cela s’avère nécessaire pour leur santé et la performance de l’équipe.

D’autant que cette saison s’annonce particulièrement éprouvante, avec la CAN, la Coupe arabe, la Coupe du Monde et les compétitions habituelles de l’Espérance, qui maintiennent une intensité quasi permanente pour les internationaux sang et or.

En attendant, nous adressons nos vœux de prompt rétablissement à tous les blessés. Que chacun d’eux retrouve vite la pleine forme et revienne défendre les couleurs sang et or avec la même passion.