L'Espérance Sportive de Tunis cherche la relance, son entraîneur José Anigo un baroud d'honneur. Pour le technicien français, ce devrait être la dernière rencontre de son très court mandat (six matches avec 4 défaites).
L'ancien directeur technique de l'Olympique de Marseille l'a dit dans sa conférence de presse d'avant-match : "Très honnêtement, il y a de très grandes chances que ce soit mon dernier match. Quel que soit le résultat, je vais quitter un club aux dirigeants très attachants, à l'image du président Hamdi Meddeb".
Les rumeurs sur la succession d'Anigo vont déjà bon train. Pourtant, les observateurs n'écartent pas qu'il puisse rester en cas de victoire salvatrice ce samedi à 19HL à Radès pour le compte de la 5e journée de la Coupe de la Confédération Orange devant la redoutable machine d'Al Ahly pourtant privée de son homme le plus expérimenté, Ahmed Fathi.
"On se doit une revanche à nous-mêmes. L'équipe a progressé, mais pas au rythme qu'on espérait. Le résultat ne changera pas grand-chose à ma décision. Il faudra néanmoins y aller sans se poser de questions", a analysé Anigo qui ne pourra pas compter ni sur son gardien de but, Sami Helal victime d'une entorse de la cheville, ni sur Ali Machani (2 avertissements).
Moez Ben Cherifia retrouve les bois sang et or, Chamdseddine Dhaouadi relevant l'ancien Cabiste dans l'axe défensif.
Quant au jeune demi polyvalent Ghaylène Chaâlali, il réintègre l'effectif tunisois. "Chaâlali sera titularisé ce samedi. C'est certainement un bon joueur. Pourtant, j'aimerais rappeler que je débarque d'un milieu professionnel, et qu'à ce titre, le travail est décisif pour moi. J'ai donc parlé à Chaâlali mercredi pour l'inviter à démontrer un comportement professionnel aux entraînements et pendant les matches. Il doit exprimer tout son désir de progresser d'autant plus qu'il en a les moyens", insiste Anigo. Lequel veut y croire encore.
"Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Aussi minime soit-elle, il existe encore une chance de se qualifier. Les choix de l'entraîneur sont toujours critiqués après une défaite, cela va de soi. Je suis venu dans un club en pleine reconstruction et il faut donc inévitablement laisser du temps au temps. Je ne suis là que depuis deux mois et on essaie d'avancer. Afin que l'Espérance puisse retrouver son rang et sa grandeur, il faut témoigner de patience. Cette étape est un passage obligé. On sort d'un match au Mali avec une belle performance alors que dans le match contre le CS Hammam-Lif, en Coupe de Tunisie, nous avons montré une certaine faiblesse mentale. J'ai senti dimanche dernier que l'équipe a baissé la tête après l'égalisation. Une attitude inacceptable quand on joue dans un club aussi prestigieux que l'Espérance", ajoute Anigo.