En réaction à l'article paru sur le journal Le Temps, daté du 19 janvier 2009, présentant les photos des Présidents de l'Espérance, et hormis l'erreur historique sur le mandat de Feu Melki, qui a dû succéder à Feu Montassier, demeurant, malgré tout, le premier Président officiel du club Sang et Or (Vert et Blanc en les circonstances) - une erreur que l'on peut toujours corriger, puisqu'elle est, a priori, involontaire -, nous ne pouvons qu'être choqués, heurtés, froissés, indignés, outrés, scandalisés, révoltés, offensés, fâchés, bouleversés, dérangés, affligés, désabusés, amers ... et il manquera sûrement des mots pour exprimer notre sentiment vis-à-vis de l'ignoble, infâme, ignominieuse, méprisable, vile, honteuse, calamiteuse, outrageuse, abjecte, mesquine et basse mention «un intermède de deux ans et demi entre Chiboub et Meddeb» ... en remplacement de la photo de M. Aziz Zouhir.
La liberté de la presse est un des droits les plus précieux de l'homme. C'est un bien pour lequel tant d'audacieux se sont battus, pour lequel tant de braves se sont sacrifiés. La liberté de la presse est une réussite de l'humanité, mais elle est aussi une responsabilité. Et comme toute liberté, il ne faut pas en abuser. Quand on a la chance de pouvoir en disposer, on doit prendre garde de ne pas transgresser les lois de notre société. Quand on dispose de cette chance, on ne peut pas l'utiliser pour injurier ou pour déshonorer.
En ce sens, l'article paru sur Le Temps est une illustration parfaire de la faillite et de l'errance journalistique vis-à-vis de ces obligations. Celui qui autorisé la publication d'une si basse mention a tout simplement failli à ses responsabilités, en donnant la preuve d'être indigne de la confiance placée en lui par les plus hautes autorités. En agissant de la sorte, Le Temps ne fait pas qu'insulter Si Aziz Zouhir, elle offense la mémoire de toute une institution, de tout un peuple, en falsifiant l'histoire d'une gloire.
Faut-il rappeler que ce genre de conduite pourrait être répréhensible ? Faut-il rappeler que ce genre de comportement est assimilable à une injure au sens de l'article 54 du code de la presse ? En effet, l'injure y est définie comme toute expression outrageante, terme de mépris ou invective, qui ne renferme l'imputation d'aucun fait précis.
Quelle est la dénonciation précise qui est faite par ce journal ? Que reproche-t-il exactement à M. Aziz Zouhir ? Entend-on l'effacer des mémoires d'un coup de gomme magique ? Faut-il rappeler que l'injure par voie de presse est punie selon les dipositions citées au préalable par des peines d'emprisonnement et d'amende et ce, sans compter les poursuites civiles qui pourraient être intentées, en demande de réparation du préjudice subi à cause de ce manquement grave aux règles déontologiques qui régissent la profession journalistique ?
Le Temps, pense-t-il qu'il est possible de falsifier ainsi l'histoire ? Pense-t-il que l'on peut discréditer un homme qui a tant donné à son club préféré ? Hormis les questions de principe, «L'intermède de deux ans et demi» allégué a ramené deux coupes et un championnat (un doublé) et là c'est une vérité qu'il n'est pas possible d'occulter ; la preuve, un autre article sur le même journal dans la même édition et intitulé «des chiffres et des lettres» leur fait référence.
Étant profondément indignés par tant de mesquinerie, nous condamnons fermement ce genre de procédé qui déshonore non seulement la mémoire Sang et Or, mais qui, en plus, nie aux lecteurs assidus de Le Temps le droit à une information de qualité. La liberté de la presse n'est pas faite pour régler des comptes personnels et privés. Nous voulons aussi exprimer notre respect total à Si Aziz Zouhir, pour tout ce qu'il a donné à l'Espérance. Considération due à un homme qui a écrit une page de la magnifique saga du doyen des clubs tunisiens. Le même respect, la même considération que le peuple espérantiste voue à tous les hommes qui ont contribué à façonner, entretenir, perpétuer et chérir la légende espérantiste.
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Un intermède de fierté, malgré une falsification éhontée
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