Dans le tourbillon des controverses qui semblent s'acharner sur le football tunisien, une nouvelle polémique émerge aujourd'hui, jetant une ombre de perplexité sur les décisions arbitraires qui régissent notre sport. Les sanctions infligées à l'Espérance et à l'Etoile à la suite de leur dernier affrontement en Ligue 1, dimanche dernier, ont suscité un profond sentiment d'injustice et de consternation au sein de la communauté sportive sang et or.

L'Etoile se voit infliger une amende de 2500 dinars pour les actes répréhensibles de ses supporters, qui ont lancé des projectiles sur le terrain, atteignant notre défenseur Ben Hamida ainsi que le banc des Sang et Or, avec pour cible notamment notre coach Cardoso et son assistant Fernandes.

En revanche, les sanctions contre notre équipe semblent déconcertantes dans leur irrationalité. L'entraîneur assistant Fabio Fernandes se voit ainsi frappé d'une suspension de deux matchs, assortie d'une amende de 5000 dinars, pour avoir eu le courage de rentrer sur le terrain afin de se protéger des projectiles et d'alerter l'arbitre sur la gravité de la situation. Fernandes est alors puni de manière sévère, comme s'il avait commis une faute plutôt que d'agir dans l'intérêt de la sécurité de tous.

Ces décisions apparemment arbitraires et disproportionnées laissent un goût amer dans la bouche de tous les passionnés de football. Au-delà de leur impact immédiat sur l'équipe, elles soulèvent des questions plus larges sur l'équité et la transparence au sein de nos instances dirigeantes. Au lieu de favoriser un climat de confiance et de fair-play, de telles sanctions ne font que semer le doute et la frustration, sapant ainsi les fondements mêmes de notre sport.

En conclusion, il est impératif que les organes de gouvernance du football prennent conscience de l'importance de faire preuve de discernement et de justice dans leurs décisions disciplinaires. Il est temps de mettre fin à cette spirale de controverses et d'assurer que les sanctions infligées reflètent véritablement la gravité des fautes commises, sans pour autant sacrifier l'équité et le bon sens sur l'autel de la rigueur disciplinaire.