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CL 2012 : Tunis fait souffler le chaud et le froid


Il fait froid et il pleut sur Tunis à la veille de la finale retour de la Ligue des champions Orange d’où sortira le lauréat 2012. Cependant la température du ciel est largement compensée par l’ardeur des supporters des deux équipes.

Les Tunisiens revêtus de tenues sang et or aux couleurs de l’Espérance ont pris d’assaut le terrain d’entraînement des hommes de Nabil Maâloul. Les Egyptiens, évidemment, beaucoup moins nombreux, sont également bruyants, porteurs des espoirs de tout un pays qui rêve d’une septième couronne continentale. A Radès samedi soir, seuls 31.000 spectateurs assisteront à la finale. C’est le quota autorisé par les autorités tunisiennes qui redoutent toujours des incidents.

A l’aéroport de Tunis Carthage, c’est le va et vient permanent des charters qui déchargent leur lot de fans en provenance du Caire.

La ferveur des uns et des autres ne cesse de grandir au fur et à mesure qu’on approche du coup d’envoi. Dans le rang des Espérantistes, chacun formule des vœux pour une seconde victoire d’affilée. L’un d’entre eux Najm Eldin Ben Salem résume l’état d’esprit général : «Avec les Msakni, Afful (sic), Hichri, Ben Chrifia, l’équipe a le vent en poupe. Rien ne s’oppose à une troisième victoire dans la Ligue des champions. Une victoire renforcerait la notoriété internationale du club, dit-il, ce qui serait bien. Mais si nous désirons tous embrasser le trophée, cela ne signifie pas que nous ne respecterons pas le club égyptien. Nous souhaitons que ce soit une grande finale».

La presse locale consacre une très large place à l’événement. Tous, que ce soit Al Chorouq, Al Sabah ou Al Sahafa s’interrogent sur la tactique des deux entraîneurs, Nabil Maâloul et Houssam Al Badry, sur l’alignement des deux équipes, sur la présence ou non de Youssef Msakni, opéré de l’appendicite il y a à peine dix jours. Al Ahram, le grand quotidien égyptien qui a une large diffusion dans tous les pays arabes, est aussi très lu. Chacun souhaite y découvrir la stratégie que compte mettre en place Houssam Al Badry. Aux dernières nouvelles, Al Ahly aurait l’intention de jouer l’offensive. Ce qui signifie, dans l’esprit des Tunisiens qu’il faudra se méfier plus particulièrement des coups de butoir de Mohamed Aboutreika et d’Ahmed Fathy qui sont souvent à l’origine des bons coups de l’équipe égyptienne.

L’ambiance est celle d’une finale que chacun espère grandiose. Plus elle approche et plus les supporters trouvent l’attente encore bien longue.