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Dans le match pour repartir la tête moins basse du tournoi entre les Mexicains de Monterrey et les Tunisiens l'Espérance Sportive de Tunis, la balance a penché pour les Aztèques. La Coupe du Monde des Clubs de la FIFA s'est terminée comme elle avait commencé pour les Tunisois : par de la frustration et des regrets.
Lors de son premier duel avec Al-Sadd, le Taraji avait affiché une bonne dose d'enthousiasme mais avait surtout péché dans le dernier geste devant, au niveau de la concentration derrière. L'EST est tombée avec le même visage ce mercredi 14 décembre au stade Toyota.
Nabil Maaloul aura sans doute beaucoup de choses à dire à ses protégés dans l'avion du retour vers Tunis même s'il ne semble pas leur en vouloir outre mesure. "J'ai vraiment senti que nous avions un manque d'expérience comparé aux autres équipes présentes", estime-t-il. "Nous avons besoin de jouer plus souvent des rencontres internationales de ce niveau pour évoluer collectivement."
L'entraîneur nord-africain regrettait tout au plus les difficultés de son arrière-garde à tenir la baraque, mais a pu se consoler lorsqu'il voyait le ballon arriver dans la surface adverse. Des contrôles de balle bien sentis, un jeu en déviation précis, un but plein de sang-froid et un engagement de tous les instants sur le front offensif : Yannick N'Djeng a été dans tous les bons pour les Sang et Or. L'attaquant ne fanfaronne pas pour autant au micro de FIFA.com. "Nous avons commis des erreurs de déconcentration coupables", avance-t-il.
Leçons et satisfactions
Le Camerounais se fait même philosophe quand il s'agit de tirer les leçons de cette première expérience avec le gratin mondial. "Ce qui ne tue pas rend plus fort. La moyenne d'âge de l'équipe est très basse, nous avons appris énormément de cette double défaite", analyse le joueur de 21 ans, qui espère voir les supporters tunisiens soutenir plus que jamais leurs couleurs après cette semaine décevante. "C'est surtout dans les moments difficiles que nous avons besoin d'eux, moins quand tout va bien."
Le son de cloche est naturellement différent du coté des vainqueurs. Si la victoire ne suffit pas à gommer la déception d'avoir manqué le coche contre les Japonais de Kashiwa Reysol, elle aura au moins rendu le retour à la maison moins amer. Le technicien de Monterrey, Victor Vucetich, se réjouit ainsi de la performance des siens contre l'Espérance. : "Nous avons joué contre une très bonne équipe et ce succès démontre l'évolution du football en zone CONCACAF", estime le technicien des Rayados.
Aldo de Nigris se félicite quant à lui de pouvoir retrouver le Mexique sans avoir perdu. "Je ressens une sensation très particulière à l'idée de devoir partir après une victoire et un nul", confie-t-il, en référence à la défaite aux tirs au but face au champion du Japon. "Il était de notre devoir de dire au revoir dignement à la compétition. Après tout, c'est une Coupe du Monde", souligne l'auteur du 2:1.
L'attaquant reconnait cependant avoir eu des difficultés à aborder cette rencontre. "Nous avons eu du mal à nous concentrer en sachant que quelques minutes après ce match, une demi-finale avec Santos allait suivre. C'était rageant de ne pas être de la fête."
La fête, justement, elle se poursuit au Japon jusqu'au 18 décembre. Et une séance de rattrapage aura lieu l'année prochaine au même endroit. Tunisiens et Mexicains vont devoir retrouver leurs esprits et leur concentration très vite s'ils veulent rester maîtres de leur continent respectif et tenter encore leur chance.