Un homme dans le match

Un Fléau nommé Yannick Goldorak


N'Djeng a frappé fort contre le MCA, auteur d'un hat-trick, le Camerounais promet de ne pas s'arrêter là ! (Photo CHALA)
N'Djeng a frappé fort contre le MCA, auteur d'un hat-trick, le Camerounais promet de ne pas s'arrêter là ! (Photo CHALA)

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Les camarades de Babouche s'attendaient à passer une difficile soirée face à leur ex pensionnaire de la «Botola» algérienne, mais ils ne l'ont jamais vu en machine cauchemardesque alimentée d'un génie infernal qui se nomme Sang et Or.

L'addition fut lourde et les dégâts inquantifiables. Yannick a frappé des deux pieds et les filets ont tremblé à trois reprises.

Dès la huitième minute, ce démon des enfers reçoit dos au but une transmission de Darragi, et avec altruisme il la transmet proprement en offrande à Traoui qui ne s'est pas fait prier pour fusiller le pauvre portier algérois. Ce dernier ne savait pas qu'il n'en était qu'au tout début d'un long calvaire. Ce n'était en fait que les prémices de la tempête Yannick, qui allait s'abattre sur les côtes paisibles que Benchikha croyait solides et imprenables. Tous les barrages et autres digues ont sauté une à une en trois coups de tonnerre qui allaient mettre un terme aux rêves les plus incongrus de la nation «Chénaoua».

Il y eut d'abord une frappe du gauche d'une rare pureté. Imparable. Au bout de quelques 27 minutes seulement de l'entame des réjouissances, il y avait de quoi couper le souffle et les jambes aux plus tenaces des convives. L'appétit surtout. J'imaginais Abdelhaak avaler sa salive de dépit, lui qui mieux que quiconque avait tout de suite enregistré que l'addition de la soirée allait être salée et que de tout les bistrots du coin, il avait choisi le plus onéreux !

Une addition «Menu N'Djeng»; que nenni... Une véritable douloureuse... Car pendant que ses petits copains s'évertuaient à démolir l'édifice rouge et vert de tous les côtés, Afful et Msakni sur une aile droite aux abois, et au centre où un infatigable Traoui revenait comme le ressac en vagues successives, Yannick pesait lourdement en ourdissant ses armes.

Ce qui devait arriver arriva, sur une rallonge de Traoui, l'ogre sang et or défonçait l'arrière boutique du «Doyen» et glissait une balle molle mais précise qui a pris à contre pied le portier et deux défenseurs. De la besogne propre, un vrai boulot de déménageur par le «Tracks sang et or». Force et finesse juste avant de retourner aux vestiaires. à 3-0 la messe était dite, et les carottes bien cuites.

D'autres se seraient contentés d'une telle tambouille : 2 buts et une passe décisive mais pas Yannick N'Djeng !! Il était clair qu'il n'allait pas en rester là, il devait avoir un lourd contentieux à régler vis à vis ses ex adversaires de la «Botola». Il devait enfoncer le clou et définitivement épeler son nom à ceux qui n'avaient pas bien compris le but de sa venue en terre «Tarraji».  En un mot il s'est résolu à faire taire les critiques et les nostalgiques de la «Dabbaba» Michaël Eneramo. Oyez oyez pauvres diables ! Les temps tranquilles ont une fin, tremblez porteries tunisiennes, les soirées tranquilles dans les bois d'El Menzah c'est fini ! ...

Pour cela il lui fallait marquer les esprits par le truc du lapin sorti du chapeau, le fameux Hat-Trick. et il ne nous fallut pas attendre longtemps. A peine cinq minutes après le repos, le voilà qui fait abattre son As de Coeur. Le coeur des supporteurs de la Dame en Ochre Sang et Or fin.

Et on peut affirmer sans autre forme de procès que nous témoignons l'avènement d'une nouvelle ère : Celle de Yannick le Bourreau Impitoyable ...

Une chape de plomb s'est abattue samedi dernier ses les chaumières sahéliennes. Bab Jdid a décrété le couvre feu, et la capitale du Sud un sauve qui peut général.

Mais où sont-ils allés la chercher cette Terreur ?? on la croyait bien démunie l'artillerie espérantiste après le départ de son intenable Erramo et ... et Sacrebleu mais qui est-il ?? D'où vient-il sombre héros des temps nouveaux ! C'est Yannick le grand, le grand Goldorak !!