Le fléchissement du rendement de nos joueurs en seconde période est principalement un problème tactique plus que physique. Il est vrai que ces jeunes joueurs sont sur la brèche depuis plus d'un an. Ils n'ont ménagé aucun effort et n'ont eu aucune occasion de lever le pied et ce depuis la reprise de la Ligue 1 en Mars dernier. L'absence de trêve de loisirs en Juillet et d'un stage de préparation physique ont fini par avoir leur effet nocif et négatif sur les organismes de nos joueurs, et leur capacité d'endurance dans des matchs au rythme élevé. Ce fait nous a été occulté par le rythme relativement lent de notre championnat et s'est révélé dès que le niveau de l'opposition s'est relevé en phase de poule de la Champions League Africaine.

Pour palier à ces lacunes et insuffisances et bénéficier pleinement du fruit de nos efforts, il s'agit pour le staff technique de gérer le potentiel de certains joueurs cadres épuisés par le marathon des matchs sur tous les fronts : Ligue 1, Coupe, CLA, et Equipe Nationale... Ceci en procédant à leur substitution au moment opportun. Une fois le résultat acquis, et vers le passage de l'heure de jeu, voire même à la mi-temps, il ne serait pas impertinent de ménager les Darragi, Bouazzi, Afful, et fermer toutes les issues pour préserver le résultat du match. Chose qui fut faite mais trop tard lors du match aller.

Je suis persuadé que l'incorporation d'un troisième pivot intermédiaire, sorte d'essuie-glaces, servirait à balayer le terrain et tuer les velléités offensives de la partie adverse dans l'oeuf et soulager les bases arrières. Ce qui a pêché contre le WAC c'est la fin de notre pressing haut en seconde mi-temps, nous avons abandonné et l'attaque et la bataille du milieu, ce qui a permis à Kiddioui et consorts de se balader et nous porter l'estocade du but à la 65ème. Notre résistance a fini par céder et les fautes directes ou collectives dues à la fatigue, la déconcentration, l'usure tout court, ont désorganisé nos lignes. Les Wydadis n'ont pas laissé passer une telle aubaine, inespérée et l'arbitrage approximatif a fait le reste.

Ce soir, il ne sera pas assez de dire que nous devons être solidaires, sérieux, disciplinés (les cartons !!! les cartons !!!)... Il faut que le métier rentre : savoir gagner du temps, doser les efforts, ne plus commettre que des fautes tactiques lointaines de nos buts. Apprendre à baisser, casser le rythme et confisquer la balle. Derrière, il nous faut un fin tacticien, sorte de métronome qui communique à ses co-équipiers à quel moment fermer totalement le jeu et faire monter la tension et la frustration chez l'adversaire, lui interdire tout réveil, tout espoir.