Le championnat étant au repos pour trois belles semaines, les équipes de Ligue 1 n'auront que la compétition de Coupe de Tunisie pour se consoler et maintenir une cadence de travail adéquate. Dame Coupe, qui nous aura de tous temps réservé quelques surprises, a mis aux prises deux équipes aux destins opposés. D'une part, le leader Espérance Sportive de Tunis (EST) qui carbure à plein régime, en témoigne la raclée subie par son petit frère zarzissien, et d'autre part, une équipe d'El Gaouafel Sportives de Gafsa (EGSG) qui, malgré un fond de jeu respectable, pèche par manque de continuité dans les résultats. Pis, le départ de son entraineur Ghraïri, qui a préféré les pétrodollars, risque de poser autant de problèmes à son successeur de providence, Radhouani, promu au poste d'entraîneur chef, en attendant que le Président Gtari mette de l'ordre aussi bien dans ses idées que dans le club en général, dont les caisses sont à plat.
C'est donc dans ce contexte que les sudistes affronteront une Espérance qui émerveille en championnat, malgré quelques mauvaises prestations, et qui ne cesse de confirmer sa nouvelle dynamique basée sur trois principes fondamentaux :
1- on procède match par match, sans jamais se permettre d'avoir la tête ailleurs ;
2- on accorde le même respect, sérieux et intérêt aux différents adversaires et compétitions, quels qu'ils soient ;
2- on ne change pas une équipe qui gagne, la stabilité étant le meilleur gage d'évolution.
Et c'est avec cette nouvelle dynamique que l'Espérance appréhende son prochain match contre l'EGSG. Car, au delà du résultat, c'est le rythme que recherche à retrouver le staff technique qui fait face à tant de ruptures dans le calendrier général, qu'aucune équipe n'est à l'abri de baisses de régime. Pourtant, ce calendrier a été soigneusement préparé par la fédération et approuvé par les clubs ; c'est à se poser des questions sur les capacités des uns et le sérieux des autres en matière de promotion de notre football. Nous sommes mêmes portés à se questionner si le mot planification se retrouve dans le vocabulaire des uns et des autres.
Le match de Coupe sera un nouveau test pour la bande de Benzarti, un nouveau défi. Pour le coach Sang et Or lui-même d'abord, qui, dans tout son palmarès d'entraineur, n'a jamais réussi à charmer dame Coupe ne serait ce qu'une seule fois. D'ailleurs, dit-on pour l'anecdote, celui qui veut gagner la Coupe ne doit pas engager Faouzi Benzarti. Ensuite, pour l'équipe qui est appelée à confirmer sa bonne santé relative montrée contre les autres sudistes de l'Espérance Sportive de Zarzis (ESZ), avec le souci non seulement d'assurer la qualification, mais également de rassurer au niveau de la manière de maîtriser son sujet. Ainsi, l'équipe doit montrer qu'elle est capable de bien voyager et que le jeu sur le terrain adverse ne l'intimide point, ce qui va de soi pour une équipe qui vise plus loin que le sacre national. Ce sont des arguments à faire valoir dans l'immédiat pour se convaincre de la justesse de l'objectif majeur tracé, soit remporter la Champions League africaine (CLA).