Une victoire espérantiste ... et un Naouara show !

Après une série de matchs difficiles comportant des déplacements à haut risques, l'Espérance Sportive de Tunis entame une série de matchs pièges que d'aucuns pensent trop faciles pour une formation Sang et Or qui carbure bien et qui accumule les succès probants. En technicien averti, Faouzi Benzarti a insisté auprès des siens de garder les pieds sur terre, surtout après la victoire en terre sahélienne. L'humilité et la concentration restent des devises nécessaires dans une compétition qui est encore longue et qui est sujette à des coupures à répétition.

Formation rentrante

A maintes reprises, Benzarti a rappelé qu'il ne fait pas de changement pour le changement, raison pour laquelle il a reconduit le même onze qui a battu l'ESS à Sousse lors de la journée précédente à savoir : Naouara, Afful, Chammam, Ben Youssef, Derbali, Korbi (Tayeb), Souissi (Boughanmi), Darragi (Bouazzi), Msakni, Bienvenu et Eneramo(c).

Public : encore et toujours !

Inutile de revenir sur la présence massive des tifosis Sang et Or. Ils étaient là comme d'habitude. Bravo à ce public en or.

Première mi-temps

La première mi-temps est venue confirmer les difficultés que peut rencontrer l'EST contre des équipes dites petites. L'EGSG a été bien appliqué en défense, imposait un marquage strict sur les milieux et attaquants espérantistes, pressait le porteur du ballon et procédait par des contres dangereux. Il faut dire que la tolérance de l'arbitre par rapport au jeu dur des Gafsois y était aussi pour quelque chose (9' tacle de Baba sur Msakni, 10' agression gratuite du n° 22 sur Korbi, 22' intervention trop dure de Souiai sur Darragi et Belhaj conteste le coup-franc, 36' Mnafeg des deux mains met Msakni à terre sous les yeux de Rahmouni qui ne décrète que le coup-franc... et on en passe). Heureusement que le but n'a pas tardé et est venu suite à un tir puissant de Msakni des 25 mètres qui a trompe la vigilance du portier Kalai. La machine Sang et Or a par la suite grincé puisque ni Michaël, ni surtout Darragi n'ont pu se débarrasser des Souiai et Gontassi qui les marquaient à la culotte. Les balles longues ont fait le bonheur des Gafsois qui ont mis la défense espérantiste à rude épreuve. N'eut été la prestation époustouflante de Naouara, cette première mi-temps aurait eu une autre tournure. Le portier Sang et Or a tout fait : très belles sorties en couverture des défenseurs, une bonne relance des mains et des pieds, et des sauvetages en face-à-face (18' il s'interpose devant Belhaj, 21' et 33' il récidive a deux reprises devant Ben Ouannes, 41' la balle est dévié par l'un de nos défenseurs et Naouara d'un bon réflexe change de direction pour contrer une tentative de Baba). Avec un timing impeccable et une seule sortie raté (42' lorsque la tête de Amami a percuté le montant droit), je crois que l'EST tient en la personne de Naouara un grand gardien de but; un portier qui se distingue lorsque la défense flotte et marque le pas.

Deuxième mi-temps

La début de la deuxième mi-temps s'est caractérisé par un pressing haut des joueurs espérantistes et un but précoce d'Henri Bienvenu (50') venu faciliter un match qui paraissait jusque là difficile à gérer. Darragi a bien botté un coup-franc et la balle qui revient devant Bienvenu après avoir percutée le montant droit de Kalai, est mise au fond des filets par le camerounais. A la 54' et dans un acte de précipitation, Msakni rate sa passe. Baba se présente encore une fois en face-à-face avec Naouara qui s'interpose encore une fois brillamment. Le public ébloui par la prestation de Naouara n'a pu que scander son nom ! Msakni, de son côté, s'est vite racheté en offrant la balle du troisième but à Bienvenu, qui rejoint Eneramo avec 4 buts à son actif. Le reste de la mi-temps a encore valu par les interventions de Naouara qui met en corner une balle placé sous le poteau par Khanchil (60'), ainsi qu'un tir de Belhaj - un joueur à suivre - au premier poteau. A noter également une meilleure deuxième mi-temps de Darragi, plus mobile et plus actif, qui s'est libéré un tant soit peu du marquage qui lui a été imposé.

Ce match prouve si besoin est qu'il n'y a pas de matchs faciles à gagner. Tout se joue sur le terrain et l'EST ne l'a que bien fait, bien que dans la souffrance.