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Dénouement heureux celui qu'a connu cette 22ème journée de championnat de Tunisie. Ambiance de feu et victoire logique avec une première place totalement inespérée à la clé. Malgré un avant match mouvementé, 40.000 supporters complètement déchainés ont guidé l'équipe vers une victoire méritée. La place de leader retrouvée, il s'agit maintenant de ne plus rien lâcher jusqu'à la dernière journée.
Entame positive
L'avant match fut vraiment déboussolant, entre départs et arrivées, il y avait de quoi être déstabilisé. Avec un entraineur limogé assis sur le banc, on pouvait sûrement craindre un laisser-aller, mais il fallait compter sans le professionnalisme du Portugais, qui déclarera vouloir rester. Seul repère dans le brouillard ? Un public à la fidélité légendaire, qui n'a pas lésiné sur les efforts pour rassurer ses joueurs. Vous rendez-vous compte en 8 jours plus de 100 milles spectateurs espérantistes se sont déplacés au stade ? Pourtant, l'Espérance a démarré le match tambour battant, pressant à volonté et se créant des occasions à la pelle ; une domination quasi-totale, ponctuée par un but sur penalty. S'en suivit une séquence émotion avec le salut des joueurs à un coach malmené. Belle preuve d'amour et de respect mais le football est ainsi fait. La suite fut classique, avec une Espérance qui recule, qui balbutie son football et qui abandonne le ballon jusqu'à la mi-temps.
L'esprit ailleurs
La deuxième mi-temps a commencé sous de meilleurs auspices, avec des Sang et Or qui reprennent la direction des opérations et qui mènent les manœuvres. Un deuxième but fut marqué et le match était plié. Dès lors, joueurs et supporters avaient l'esprit ailleurs. En effet, depuis Rades, les bonnes nouvelles affluaient, un petit miracle était en train de se produire et le Club Africain était à terre. L'Espérance allait retrouver la place qui était la sienne, après un court intermède d'une semaine.
La place de leader retrouvée
L'Espérance a certes mis un genou à terre, mais aujourd'hui elle s'est relevée. Certes elle n'a ni impressionné ni déroulé, mais l'essentiel est fait et grâce au Club Sportif de Hammam-Lif, celui-là même qui a remué le couteau dans la plaie ouverte de l'Espérance avant le derby, la première place est retrouvée.
Pourtant, pour la deuxième fois de la saison, l'Espérance Sportive de Tunis limoge son entraineur alors qu'elle est leader. Curieux paradoxe qu'on a là ! Un paradoxe qui illustre tout le doute qui s'est installé chez toutes les composantes de la grande famille espérantiste. Maintenant que le doute est chassé et que le pire est passé, il est temps de retrouver la sérénité et de ne plus se précipiter.
Retour du passé : gage d'un meilleur avenir?
Le doute a été chassé et un vrai meneur d'hommes a été recruté. Personnage à la fois adulé et controversé, artisan de consécrations mémorables et d'une fuite déplorable, Faouzi Benzarti reprend le témoin dans les meilleures conditions : avec son propre destin entre les mains.
On le sait, sa tâche sera ardue car il n'aura pas le droit à l'erreur... Il ne reste plus que quatre rencontres à jouer et là plus question de regarder dans le rétroviseur ; il faut ranger les calculettes et se livrer sans arrière-pensées. L'Espérance doit profiter de l'aubaine et ne peut plus tergiverser. Ne pas refaire les erreurs du passé et croire en sa destinée sera à n'en pas douter la clé du bonheur qu'on veut retrouver.