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Depuis quelques temps, nous suivons la Moviola que nous offre le plateau de Dimanche Sport de TV7, toujours avec le sourire aux lèvres. Mais quand il s'agit de suivre les commentaires de l'éminent analyste de la dernière heure, j'ai nommé Mourad Daâmi, il y a lieu de ne pas rater l'émission, car le fou rire est bien garanti.
Tout le monde se rappelle de ses différentes démonstrations sur la balle qui se dirige vers le bras et non le contraire - ce qui est souvent vrai - et ce, même si le tir vient d'une autre «ville» - ce qui est faux -. Mais ce soir, il n'a pas trouvé mieux que de qualifier la main de Souissi, sur un tir de volée en pleine surface et seulement à deux mètres du joueur Sang et Or tout au plus, d'une faute d'ultime sanction, la pénalité suprême.
Émanant d'un joueur, entraîneur, vice-président ou porte-parole (suivez mon regard !) pleurnichard, cela peut bien se comprendre. D'ailleurs, l'équipe du présentateur et producteur Razi Ganzaouï donne allègrement la parole à ces protagonistes, question d'amener un peu d'esprit tragique à la comédie de la Moviola. C'est du grand art, faut-il insister, pour nous sortir leur rengaine hebdomadaire après tout match contre l'Espérance. Alors, il ne faut pas se demander par après comment se fait-il que des gradins cèdent suite à autant de surchauffe et ce, indépendamment de la qualité même des structures.
Bref, la balle a bel et bien touché le bras de Souissi, qui n'était certainement pas collé au corps pour lui permettre de faire son geste dans l'optique de bloquer l'éventuel tir cadré, mais aux dernières nouvelles et hormis le spectacle proposé sur le rectangle vert, il ne vient pas à l'esprit qu'on était en train de regarder un match de jeux para olympiques.
Faut-il peut-être rappeler que son autre bras, qui était plus indiqué pour arrêter un tir ... cadré, était, lui, collé par contre, alors il n'y a point lieu de parler de faute de main, puisque, tout simplement, elle était clairement non intentionnelle, vu la distance et la probabilité de voir le tir prendre une telle direction improbable, on ne saura si c'est vers Gafsa ou Ben Guerdane - un détail diraient les spécialistes bien évidemment, car même si le tir visait le cadre, la sanction doit demeurer la même -.
À ce propos, certains se rappelleront justement du tir arrêté par Cannavaro au Meazza par la main d'appui dans son élan en pleine surface pour arrêter le tir de Cafu, lors d'un certain Milan-Juve : 0-1 du 06-05-2005, et l'arbitre du jour, Collina a bien fait de laisser jouer. La Moviola, la vraie, celle de la Domenica Sportiva, lui a alors donné raison d'ailleurs. Certains diront que c'est un autre football, une autre planète, un autre arbitrage, soit ! Alors revenons à nos moutons pour rappeler la même appréciation du même Daâmi - si notre mémoire est bonne - au derby de Coupe 2008, sur la main de Chaâbani jugée justement involontaire dans des circonstances quasi-similaires.
En conclusion, on a beau tourner l'avis de Daâmi dans tous les sens, on a beau en rigoler pour ce qu'il nous propose comme spectacle à chacune de ses apparitions, question d'égayer la galerie - celle du plateau entre autres -, mais à un certain moment, il y en a marre de la calamité !