La prestation de tunisiens passée à la loupe :
- Hassen (non noté) : le dernier rempart des Aigles de Carthage a été sollicité d’entrée de jeu. Abandonné par sa défense, il sortait un superbe arrêt réflexe pour éviter à son équipe de concéder un but dès le début de la partie (3e). S’il a sorti un incroyable arrêt sur la ligne devant une tête de Maguire, il ne pouvait rien sur la reprise de Kane qui avait bien suivi (11e). Touché à l’épaule, il laissait sa place à Ben Mustapha (5,5) dès la 15e. Ce dernier était sollicité immédiatement par une frappe de d’Henderson (19e). Mis à part ça, rien d’autre à signaler dans le premier acte. Il peut notamment remercier sa transversale (39e) son poteau (44e) et l’imprécision des attaquants anglais. Si le danger a été permanent sur ses cages, il n’a eu quasi aucune parade à réaliser dans le second acte. Auteur d’une sortie aérienne décisive et courageuse devant Stones en fin de match (84e).
- Bronn (5) : un peu moins sollicité que son pendant à gauche, compte tenu du fait que les attaques anglaises passaient essentiellement de l’autre côté du terrain. Il faut dire qu’Ashley Young montait un peu moins que Trippier. D’un point de vue personnel, pas d’erreurs manifestes ayant débouché sur des occasions.
- Ben Youssef (4,5) : entre la vitesse de Sterling et la puissance de Kane, il a vécu une partie longue et éprouvante. Lorsque l’un décrochait, l’autre prenait la profondeur. Il fallait donc être en totale osmose avec son coéquipier dans l’axe pour contenir les vagues anglaises. Chose qu’il a eu beaucoup de mal à faire, même s’il a tenté de combler ses manques par de l’agressivité et de l’anticipation. Plus solide lors du second acte.
- Meriah (4,5) : techniquement, il était un peu plus à l’aise que son compère dans l’axe. Grâce à sa belle lecture du jeu, il a beaucoup tenté d’anticiper les déplacements des attaquants adverses. Mais face à la vitesse et la vivacité de ces derniers, il a beaucoup souffert en début de match. Un point noir cependant, et cela vaut pour les deux défenseurs centraux : presque aucun duel remporté sur les coup de pieds arrêtés, mais plus de sérénité et de contrôle en deuxième période.
- Maâloul (3) : d’entrée de jeu, il tergiversait dans sa surface et concédait une énorme occasion dans sa surface. Fort heureusement pour les siens, le gardien Hassen veillait au grain. Tout au long du match, il a eu énormément de mal à contrôler les courses des attaquants des Three Lions dans son couloir gauche. C’est simple : lors du premier acte, toutes les actions dangereuses venaient de son côté. Certainement secoué par son entraîneur à la pause, il a su resserrer les boulons sur son côté, même s’il aura probablement été le maillon faible de son équipe.
- Skhiri (5) : il devait s’y attendre, face à la supériorité technique du milieu anglais, ce dernier devait tenter de combler ces manques par beaucoup d’efforts et de générosité. Comme ses coéquipiers, il a pris l’eau en début de match. Au fil des minutes, ce dernier s’est bien ressaisi, et a tenté de sortir le ballon proprement. Un pressing permanent, des tacles bien sentis et beaucoup d’efforts consentis.
- Sassi (5,5) : il est le leader de la sélection tunisienne. Le milieu défensif a fait preuve de beaucoup de générosité dans ce match, en avalant de nombreux kilomètres. Au pressing sur le porteur du ballon, il a tenté de couper la trajectoire de passes de l’équipe adverse. Présent lorsqu’il fallait remobiliser ses troupes, il a également endossé ses responsabilités en transformant le penalty de l’égalisation (35e).
- Ben Youssef (5) : plus porté vers l’avant que son homologue à gauche, le joueur de l’Ettifaq FC était l’un des rares à participer aux actions offensives lors du premier acte. C’est d’ailleurs lui qui provoquait le penalty de l’égalisation, au duel avec Walker. En deuxième période, il n’a pas hésité à redescendre d’un cran pour épauler son défenseur.
- Badri (5,5) : sur son côté, l’ailier gauche est souvent redescendu pour venir en aide à son latéral. Il était donc logique de le voir un peu moins aux avant-postes. Il a effectué de nombreux aller-retours dans son couloir, et lorsqu’il récupérait le cuir, il était souvent obligé de repartir de très loin. Il n’a pas hésité à venir apporter son aide dans l’axe également. Sacrée débauche d’énergie et de sacrifices concédés pour soulager ses coéquipiers.
- Khazri (3,5) : le capitaine des Aigles de Carthage s’attendait certainement à un match compliqué, et il a été servi. Durant les 20 premières minutes, il n’a pas vu le ballon. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé de le récupérer par un pressing de tous les instants. Fort heureusement, son équipe se ressaisissait, et il était à l’origine des offensives des siens. En soutien de son avant-centre, il essayait tant bien que mal de diriger et organiser le jeu. Remplacé à la 85e par Khalifa qui a aidé son équipe à tenir le point du nul.
- Sliti (3,5) : c’est typiquement le genre de match que les avants-centres détestent. Beaucoup de courses dans le vide, peu de ballons à négocier, quasi aucune occasion à se mettre sous la dent. L’attaquant du Dijon FC était certainement préparé mentalement à cela et attendait juste la moindre petite opportunité qui se présenterait face à lui pour frapper. Chose qui n’est jamais arrivée. Match frustrant. Remplacé à la 73e par Ben Amor, rentré pour densifier le milieu de terrain tunisien.