On dit souvent des derniers matchs avant une grande compétition qu'ils ne veulent pas dire grand-chose. Au cours d'une bien fade première mi-temps, Tunisiens et Espagnols n'ont pu faire mieux que confirmer ce que l'on avait déjà aperçu auparavant : de la possession d'un côté (70% de moyenne pour la Roja), de la combativité de l'autre (dix-sept fautes pour son adversaire du soir). La rencontre avait d'ailleurs été organisée sur cet espoir, si l'on suit un instant les déclarations de Lopetegui ce matin en conférence de presse : « La sélection tunisienne va nous affronter comme si c'était son premier match de Coupe du monde contre l'Angleterre, (...) ce n'est pas un adversaire choisi par hasard. »
Sliti aura même eu l'occasion d'ouvrir le score, loupant son plat du pied en volée peu après la demi-heure de jeu, laissant donc la gloriole pour Iago Aspas, entré à dix minutes du terme à la place de Jordi Alba et buteur providentiel sur une erreur défensive (1-0, 84e).
Pas grand-chose à croquer autrement, mais une confirmation : Lopetegui débarque au Mondial invaincu depuis sa prise de fonction, et avec une équipe capable de s'imposer sans grande frayeur même les soirs de coups de mou. Une belle gueule d'épouvantail.
Tunisie : Mathlouthi – Bronn, Ben Youssef, Meriah, Maaloul (Haddadi, 58e) – Skhiri, Sassi, Khaoui (Ben Amor, 62e) – Badri (Benalouane, 78e), Sliti (Khalifa, 69e), F.Ben Youssef. Sélectionneur : Nabil Maaloul.
Espagne : De Gea – Alba (Aspas, 76e), Piqué, Ramos, Odriozola (Nacho, 46e) – Busquets, Thiago (Koke, 46e), Isco (Vázquez, 46e) – Iniesta, Silva (Asensio, 60e), Rodrigo (Costa, 60e). Sélectionneur : Julen Lopetegui.