La déception était immense samedi soir dans le camp sang et or après l'élimination en demi-finale de la Ligue des champions Orange. Déjà, les accusations pleuvent.
Les Buccaneers, eux, jubilaient.
Maher Kanzari (entraîneur de l’Espérance): "Déstabilisés par le public"
"Mes joueurs étaient sur leurs nerfs. La présence d'un nombre aussi important de supporters au stade de Radès les a peut-être déstabilisés puisqu'ils n'y étaient plus habitués depuis l'installation du huis clos dans le sport tunisien. Beaucoup de mes joueurs n'étaient pas dans un bon jour.
Malheureusement, on n'a pas fait le match qu'on espérait. Mais cela ne nous exonère pas de notre responsabilité en tant que staff technique. L'équipe qui méritait la qualification a sans doute passé le tour. On s'est énormément précipité. On a fait des fautes sur les balles arrêtées, à l'image du but subi. Nous n'avons pas bien géré cette seconde manche. Les choix techniques seraient-ils discutables ? Bien sûr, celui qui perd n'a jamais raison. Comme prévu, nous avons trouvé en face un bel ensemble très respectable. Les Sud-africains ont mérité la finale. Je les en félicite. Je suis responsable à un même degré que mes joueurs de cet échec."
Roger De Sa (entraîneur d’Orlando Pirates): "Magnifique"
"Nous avons sorti un match magnifique. Je crois que notre qualification historique en finale ne souffre d'aucune contestation. L'Espérance a été un grand rival. Elle a confirmé qu'elle restait un géant de l'Afrique. Mais nous avons bien étudié son jeu, ses points forts et faibles. Nous aurions dû l'emporter ce soir, et ne pas rester à la merci d'un mauvais coup du sort en dernière minute. Laissez-moi savourer ce bonheur avec mes joueurs qui ont été formidables".
Houcine Ragued (milieu de terrain de l’Espérance): "Un temps pour l'analyse"
"Il faut attendre un temps avant de faire l'analyse de ce qui nous est arrivé ce soir. On était dans la précipitation. D'habitude, nous sommes plus attentifs, plus concentrés. Plus mûrs et plus patients. On est déçus. Et c'est pourquoi ce ne serait pas une bonne chose de faire à chaud l'analyse".