Nabil Maâloul a paru moins fringant et plus tendu qu'en d'autres occasions. Peut-être est-ce là l'effet inéluctable d'une finale continentale...

Pourtant, la blessure et le forfait de Majdi Traoui en dernière minute, trois jours avant la finale retour a brouillé ses cartes. "Au départ, je comptais aligner Traoui d'entrée dans la ligne médiane, à la récupération avec Houcine Ragued, alors que Khaled Mouelhi prendrait le couloir droit. Ce n'est plus le cas maintenant après la défaillance d'un joueur aussi précieux et expérimenté que Traoui", regrette le coach sang et or qui ne veut pas révéler davantage ses cartes.

Cafonline.com : Doit-on s'attendre à une finale fermée et tendue, comme toutes les finales du reste ?

Nabil Maâloul : "Je sais à quel point ce match intéresse le public tunisien. Mes joueurs doivent se concentrer sur une seule chose, la victoire, afin de revenir au Japon. Une finale se gagne, elle ne se joue pas. Je l'avais dit il y a un an avant la finale devant le Wydad de Casablanca. C'est toujours valable."

Cafonline.com : Vous avez été fortement secoué par la blessure de Traoui. Comment allez-vous faire pour le remplacer ?

Nabil Maâloul : "Après cette blessure, il ne faut pas que les joueurs pensent trop aux absences dues à un coup du sort. Je leur en ai parlé, je crois qu'ils ont saisi le message. On n'y peut rien. Ce sont des choses tout à fait habituelles en football. Afful et Derbali ont pris chacun un deuxième carton suspensif. Traoui et Youssef Msakni vont aussi nous manquer. Ce dernier sera à 90% absent. C'est notre volet offensif qui sera affecté, mais on doit faire avec."

Cafonline.com : Qu'attendez-vous de vos joueurs ?

Nabil Maâloul : "Qu'ils ne laissent pas Al Ahly entrer dans le match et imposer son style. Nous chercherons à isoler l'attaque de la ligne médiane adverse. On va bien entendu installer un bloc plus haut que d'habitude afin de créer le maximum d'occasions de but. Dans notre esprit, il est hors de question de jouer pour un nul (0-0). Ce serait trop dangereux. Au contraire, tout le long de la semaine, je n'ai pas cessé de dire à mes joueurs que nous avions perdu par un but d'écart, il y a deux semaines à Alexandrie (alors qu'en réalité, le club tunisien a fait match nul 1-1, Ndlr). Il nous faut à tout prix imposer notre style."

Cafonline.com : Quel serait le meilleur scénario ?

Nabil Maâloul : "Marquer d'entrée. Cela peut nous autoriser à conduire la finale comme nous l'entendons."

Cafonline.com : Quelle sera la solution côté droit pour pallier l'absence de Derbali et Afful ?

Nabil Maâloul : "J'ai déjà mon idée là-dessus. J'espère que j'aurai  fait le meilleur choix possible."

Cafonline.com : Des inquiétudes concernant Yannick N'Djeng, blessé au match aller à Alexandrie ?

Nabil Maâloul : "Notre attaquant camerounais s'est blessé dès le premier quart d'heure il y a deux semaines. Il a dû serrer les dents pour tenir le coup durant 80 minutes, refusant de sortir. Rassurez-vous, au match retour, N'Djeng sera en pleine possession de ses moyens."

Cafonline.com : Que redoutez-vous le plus chez Al Ahly ?

Nabil Maâloul : "Son expérience et son métier. Sa culture africaine très nourrie, aussi. Il compte beaucoup de joueurs champions d'Afrique aussi bien des clubs avec le même Al Ahly, que des nations avec Hassan Shehata. Wael Jomaâ, Ahmed Fathi, Mohamed Barakat, Mohamed Abouterika, Imed Moteab... Mais aussi Hossam Ghaly et Houssam Achour, deux excellents récupérateurs qui savent reconvertir le jeu."

Cafonline.com : Enfin, quel a été l'adversaire le plus redoutable que vous avez eu à rencontrer dans la compétition africaine ?

Nabil Maâloul : "Incontestablement, les Congolais du Tout-Puissant de Mazembe. Ils nous ont posé beaucoup de problèmes. Le match retour au tour précédent reste la référence. Je continue en effet à croire que ce jour-là, l'Espérance a disputé son meilleur match depuis vingt ans. On espère en faire autant samedi devant Al Ahly."