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Ragued à Footafrica365.fr : Cette LDC, on veut la gagner


Samedi, l'Espérance de Tunis reçoit le TP Mazembe en demi-finale retour de la Ligue des Champions. En bonne position après le 0-0 ramené de Lubumbashi, les Sang et Or restent concentrés, à l'image d'Hocine Ragued. L'expérimenté milieu défensif se confie en exclusivité à Footafrica365.fr.  

Hocine, vous jouez samedi votre demi-finale retour de Ligue des Champions face au TP Mazembe. La pression monte ?

La pression, elle n’est que dans la bière, comme on dit en Belgique (rires). Sérieusement, on se prépare sérieusement. On a fait un bon résultat à l’aller. C’était un match difficile. On savait que toutes les équipes avaient pris au moins un but là-bas. On savait aussi que si on en encaissait un, on risquait d’en prendre plusieurs autres ensuite. Le coach avait [mis] en place un système qui nous permettait de bien défendre et de jouer notre chance sur des contres. Cela a bien marché en première mi-temps, un peu moins en deuxième mi-temps, où nous avons plus souffert. Mais on a tenu.

Pour cette manche retour, vous allez devoir faire le jeu, car un match nul ne suffira et sera même éliminatoire s’il y a des buts. Cela change-t-il la donne ?

L’entraîneur avait une tactique pour le match aller, par rapport à la pression du contexte, et aux antécédents entre les deux équipes. Pour le retour, c’est différent. On va être chez nous. C’est un autre match. On jouera pour gagner, comme on l’a déjà fait à l’aller.

Pour cette manche retour, sur quels points Nabil Maaloul, votre coach, a-t-il axé son discours ?

Pour le match aller, il nous avait demandé de ne pas rentrer dans le débat autour du match de 2010. Pour samedi, on doit essayer de jouer au maximum notre football, de rester concentrés sur le jeu. L’Espérance a du vécu et de l’expérience et doit faire valoir cet état d’esprit. 

A deux jours du match, l’ambiance dans le groupe est-elle bonne ?

Oui, on a une ambiance saine. Malgré la concurrence, le groupe vit bien ensemble. Les mecs veulent rester sur la même dynamique que l’an dernier. Je veux moi aussi m’inscrire dans cette dynamique. On a été champions, mais on ne veut pas en rester là. Cette Ligue des Champions, on veut la gagner.

Le maître à jouer de l’Espérance, Youssef Msakni, a connu une trêve internationale agitée, avec une exclusion de l’équipe nationale. Comment l’avez-vous vécu ?

Il a pris une décision par rapport à son image personnelle. Il a fait un choix. Je ne rentre pas dans ce débat. Partir de l’équipe nationale, ce n’est jamais bien, mais Youssef est une grande personne et saura faire la part des choses. 

Youssef Msakni fut le joueur le plus décisif de la Ligue des Champions la saison dernière, il quittera l’Espérance cet hiver et désire finir en beauté. Le sentez-vous particulièrement motivé ? 

Oui, il va partir, il a envie de tout donner pour marquer le club de son empreinte. Il peut faire la différence à n’importe quel moment, en dribblant deux ou trois joueurs. Les gens payent leur place pour voir des joueurs créatifs comme lui.

«Très content de retrouver le public»

Vous découvrez la Ligue des Champions africaine. Quelles différences voyez-vous par rapport aux compétitions de clubs européennes ?

J’ai eu la chance de jouer l’Europa League avec le Slavia Prague. Ce qui change en Afrique, au-delà de l’ambiance chaude bouillante qu’on a pu voir lors des matches face à l’Etoile ou à l’aller à Mazembe, c’est le rythme, qui est très élevé. Il y a très peu de jeu latéral en Afrique, et beaucoup de un contre un, avec des joueurs capables de percuter et de dribbler. En tant que milieu défensif, on est sans arrêt amené à défendre, on n’a pas le temps de souffler comme en Europe, où la phase préparatoire et l’équilibre tactique sont plus grands. 

Parlons un peu de cette équipe du Tout Puissant Mazembe. Certains joueurs vous ont-ils particulièrement impressionné ?

Oui. Ils ont un latéral droit très porté sur l’offensive. Et un milieu de terrain, le numéro 18 (Rainford Kalaba, ndlr), qui est très percutant. Je crois que Tottenham le veut. 

Pour cette demi-finale retour, le public sera de nouveau présent dans les tribunes pour vous encourager. Est-ce un paramètre important ?

Oui. Le public joue un grand rôle, surtout quand il est super chaud comme nos supporters. Quand tu es joueur, tu aimes ce genre d’ambiance. Le public nous a manqué, on est très contents de le retrouver. 

A titre personnel, êtes-vous satisfait de ces premiers mois à l’Espérance ?

Mon premier objectif était de gagner le Championnat tunisien. C’est chose faite. Le deuxième objectif était de regagner la Ligue des Champions et de participer au Championnat du monde des clubs. C’est en cours… Je me tiens à cette ligne de conduite. J’essaye d’apporter un plus au club. 

Vous adaptez-vous bien à la vie en Tunisie, que vous ne connaissiez pas ?

Oui, tout se passe bien. C’est une autre façon de vivre par rapport à ce que j’ai connu en Europe. Je ne venais que pour les rassemblements de la sélection, je n’avais pas encore vécu dans le pays sur une longue période. En plus, je suis de Djerba, donc je ne connaissais pas bien Tunis. J’habite aujourd’hui à La Marsa, qui est une ville très agréable. Ma famille est heureuse, et je me sens très bien.