Dimanche 12 février 2012 en finale de la Coupe d'Afrique des Nations de la CAF 2012, la Côte d'Ivoire partira en position de favorite, même si tout le monde du côté des Éléphants se méfie d'une Zambie où le talent abonde. Mais en tant que meilleure équipe africaine au Classement mondial FIFA/Coca-Cola, la Selephanto se doit d'assumer son statut.

Cinq victoires consécutives, neuf buts marqués et aucun encaissé : voilà les statistiques éloquentes de la Côte d'Ivoire dans une compétition où depuis plusieurs années, elle fait systématiquement partie des prétendants au sacre, sans jamais parvenir à concrétiser. "La pression est sur nous, nous en sommes tous conscients. Le plus important est de rester calmes", anonce le sélectionneur François Zahoui après la victoire des Éléphants 1:0 contre le Mali en demi-finale.

Face au Goliath ivoirien, le David zambien retrouve la finale de l'épreuve reine du continent pour la première fois depuis 1994. Avant le coup d'envoi de l'édition 2012, les Chipolopolo affirmaient à l'unisson que leur objectif était d'atteindre les quarts de finale. Certes, mais après avoir dominé le Ghana sur le score de 1:0 en demi-finale, les Zambiens se retrouvent désormais parmi les deux meilleures nations du football africain, ce qui surprend beaucoup de monde, mais pas Didier Drogba. "C'est une équipe très solide. Nous allons devoir corriger les erreurs commises en demi-finale. Sinon, ça risque de ne pas pardonner", explique l'emblématique attaquant des Éléphants.

"Le chemin a été long pour atteindre la finale", admet Kolo Touré, l'une des nombreuses stars de l'équipe. "Contre la Zambie, ça ne va pas être facile", ajoute le joueur de 30 ans. Même son de cloche chez l'attaquant de Chelsea, Salomon Kalou : "Ça fait 18 mois que nous avons commencé notre parcours. Pour en arriver là, nous avons énormément travaillé, et ce n'est pas fini. Il n'y a pas de match facile, surtout quand il s'agit d'une finale".

Une occasion à ne pas manquer

Pourtant, au sein des Chipolopolo, on peine à identifier ne serait-ce qu'un seul grand nom du ballon rond international. La plupart des joueurs dirigés par Hervé Renard sont basés en Afrique, ce qui ne les a pas empêchés de renvoyer à la maison le Ghana, qui faisait lui aussi partie des candidats au titre. Selon le technicien français, dont c'est le deuxième mandat à la tête de la sélection zambienne, l'aspect psychologique jouera un rôle primordial. En demi-finale contre le Ghana, on l'a vu haranguer ses joueurs pour tenir le résultat dans les derniers instants. Même état d'esprit au moment d'aborder la finale. "Je leur ai dit que s'ils laissaient passer cette occasion, ils le regretteraient toute leur vie", raconte Hervé Renard à quelques heures du grand rendez-vous.

Il est évident que face aux Ivoiriens, au Stade de l'Amitié de Libreville, les Zambiens devront puiser au plus profond de leurs réserves mentales et physiques s'ils veulent triompher. "On n'y est pas encore. Encore un match pour pouvoir régner sur l'Afrique", affirme le virevoltant ailier Rainford Kalaba, Chipolopolo, brillant depuis le début de cette CAN 2012 au Gabon et en Guinée Équatoriale.

"Je sais que je peux compter sur 23 joueurs pour qui les choses sont très claires. Ils savent exactement ce qu'ils ont à faire pour terminer ce tournoi avec une coupe entre les mains", conclut pour sa part François Zahoui.

(African Football Media) Vendredi 10 février 2012