Comme tout Suisse qui se respecte, Michel Decastel a été précis au rendez-vous à 11h00 pour sa première conférence de presse pour le championnat.

Le coach «Sang et Or» a commencé par évoquer le travail effectué depuis sa venue à l’Espérance en affirmant «cela fait trois semaines que l’on s’entraîne sans les internationaux. On a mis plus de charge et de volume dans le travail, les joueurs ont été d’abord surpris par la charge mais ils ont adhéré et se sont bien adaptés. On a essayé aussi de mettre en place une stratégie de jeu avec cette recherche de faire sortir le ballon de derrière et les joueurs qui ont travaillé avec nous depuis notre prise de fonction l’ont bien assimilé.»

A une question relative à l’équipe rentrante pour le match de ce samedi, Michel Decastel a déclaré «certains internationaux sont quelque peu déçus des résultats obtenus à la CAN. On leur a accordé un repos de trois jours alors que Chemmam et Traoui ont bénéficié de deux jours supplémentaires. J’espère qu’ils vont bien récupérer. Mais, en réalité, je n’ai pas encore décidé si les internationaux seront de la partie ou pas. Normalement, Aouadhi et Iheb Msakni devraient commencer côte à côte le match de demain.»

En ce qui concerne la recomposition de l’axe central idéal après le départ de Yaya Banana, le coach «Sang et Or» a affirmé «pour l’instant Coulibaly est encore à la CAN mais, pour l’instant, un garçon comme Ben Mansour doit améliorer sa grinta, sa détermination et montrer de la rage de vaincre mais il possède de bonnes qualités à la relance, dans la lecture du jeu, et un bon sens de l’anticipation. Et le fait de jouer plusieurs matches successifs l’a remis en confiance. En ce qui concerne Ben Amor, je le connais depuis que j’étais au CSS. C’est un garçon polyvalent qui préfère évoluer sur le flanc gauche pour rentrer ensuite dans l’axe et participer plus au jeu. Mais, il faut qu’il soit d’abord défenseur avant de prendre des risques. C’est un joueur qui a de bonnes qualités.»

Parlant des futurs adversaires de l’Espérance et des ambitions du club, Michel Decastel a souligné «sur le court terme, il faudrait aller chercher le maximum de points malgré le calendrier soutenu. Les trois matches successifs du championnat devraient nous permettre de savoir où on est et préparer aussi le match de super coupe africaine. C’est un titre que l’on doit gagner.»

A propos des prestations futures de l’équipe, le coach helvète a précisé «si on peut mettre la manière, on s’est entraîné aussi pour cela, on le fera. Mais pour assister à un beau match, il faut être deux. Je m’attends à un match difficile et je pense que Zarzis, que je ne connais pas, viendra avec l’intention de nous attendre. Mais, l’essentiel est d’être efficace. J’ai aussi  visionné d’autres équipes tunisiennes et j’ai pu constater que le CSS, l’Etoile ou le CA mais aussi le CAB ou l’ASM sont de très bonnes équipes. En tous les cas, il n’y a plus de différence entre petites et de grandes équipes.»

Quels sont les points positifs et négatifs relevés depuis sa venue à l’Espérance, le coach a déclaré «les points positifs sont nombreux et se rapportent notamment à notre préparation qui s’est bien déroulée avec un rythme qui est allé crescendo et les joueurs sont bien physiquement et ont bien adhéré au système préconisé. On a aussi pratiquement doublé les postes, et là, il faudrait garder tout le groupe en forme afin que les joueurs puissent être prêts et faire reposer aussi quelques joueurs de temps en temps. Les aspects qui me préoccupent sont minimes. Je pense qu’on a bien travaillé tous les secteurs : en défense, au milieu ou sur le plan offensif. Il ne faut pas surtout oublier le talent des joueurs, indépendamment de la stratégie mise en place. En attaque, Ayari a pas mal de déchets dans son jeu mais il peut s’améliorer, Slama peut marquer beaucoup de buts. Il y a aussi les deux jeunes, Zied Ouanalli et Driss Mhirsi, qui peuvent intégrer l’équipe.»

Enfin et évoquant la motivation des joueurs à l’occasion de la reprise de la compétition, Michel Decastel a dit «il faut tourner la page du passé, les trois titres remportés font désormais partie de l’histoire et il faut se mettre dans la tête seulement l’avenir. Le football, c’est l’avenir et non le passé; et je pense que les joueurs ont bien perçu le message.»