Après une semaine tumultueuse, où le football a été mis en veilleuse, la ligue des champions africains (LCA) a quant à elle était simplement reléguée aux oubliettes et on s'est focalisé à juste titre sur les incidents qui ont émaillé notre rencontre face à Al Ahly au stade du Caire. Des incidents regrettables, qui ont conduit à l'arrestation d'un certain nombre de nos supporters dans les geôles de la police égyptienne. Cette triste semaine a coïncidé aussi avec la convocation de pas moins de 9 joueurs espérantistes, appelés à rejoindre l'équipe Nationale senior, celle de l'olympique et le Nigeria pour Michaël Eneramo. Le groupe et à leur tête notre staff technique a dû se débrouiller avec ces défaillances comme il a pu, d'autant que ceux qui sont restés à sa disposition étaient qu'on le veuille ou non affectés par ce qui s'est passé au Caire et ce qui se trame dans les médias tunisiens mais aussi égyptiens et surtout sur les différents sites sportifs qui nous relatent heure par heure, les nouvelles qui nous parviennent du pays des Pharaons.

Maintenant, tout est rentré dans l'ordre. Nos joueurs sont de nouveau à la disposition de M. Faouzi Benzarti, avec le moral au beau fixe à la suite du résultat probant de notre EN, d'autant que nos joueurs qui ont participé à cette rencontre ont fourni une prestation digne d'éloge, avec à la clef la dernière passe, un chef d'oeuvre du genre de Oussama Darragi et qui a permis à la Tunisie de remporter la victoire tant convoitée. Eneramo, quant à lui, son retour est prévu pour mardi ou mercredi prochain et puis nos supporters détenus depuis une semaine au Caire sont tous rentrés chez eux, grâce à un heureux dénouement de haut niveau. Il est temps de retrousser nos manches, d'oublier tout ce qui est extra sportif, de se re-concentrer et préparer la rencontre retour qui va se dérouler chez nous à Radès dans moins de 6 jours.

Le rôle de nos supporters

Nos tifosis doivent tirer les leçons de ce qui s'est passé au Caire. Ils doivent bien évidemment venir en masse le dimanche prochain pour soutenir notre équipe à fond et non rendre la monnaie aux égyptiens. On espère que les organisateurs ne soient quant à eux, sur le qui-vive, avec un comportement chatouilleux et à fleur de peau. Ils ne doivent pas trop mettre d'obstacles à ceux qui seront présent au stade, afin qu'ils puissent aider au maximum nos joueurs en les soutenant et Dieu sait combien notre effectif a besoin de l'appui indéfectible de ses fans. Il serait malheureux si on garde exagérément des travées vides pour assurer soit disant la sécurité et le stade de Radès aura l'aspect d'un morceau de gruyère, avec des pans de gradins vides ici et là. Certes, on doit veiller au grain, mais ça serait génial, si enfin on permet à nos supporters de se pavoiser avec nos drapeaux et faire ne fusse qu'une mini-«Dakhla». Il appartient bien entendu aux différents groupes de supporters d'oublier leurs querelles et qu'ils fassent l'union pour porter à bout de bras nos joueurs, très sensibles à ce qui se passe sur les gradins.

On ne devrait pas faire de la propagande durant cette semaine cruciale et crier à la revanche et essayer de prendre justice en utilisant des termes guerrier - un clin d'oeil à nos médias. Nos joueurs seront le jour «J» très concentrés. Notre rôle c'est de maintenir cette concentration 90 minutes durant sans compter le temps additionnel, mais il ne faudrait pas non plus leur mettre une pression insoutenable, au risque de les retrouver tétanisés par l'enjeu. Qu'on le veuille ou non, s'il y a une différence énorme entre nos poulains et les Ahlaouis, c'est au niveau du métier et de l'expérience, et ces deux qualités ne peuvent s'acquérir qu'avec le temps. Il faudra donc minimiser leurs impacts chez nos joueurs et ça commence par notre public et nos médias qui doivent relativiser cette rencontre et la mettre dans son cadre. Le rôle de nos supporters doit commencer à la première minute de la rencontre jusqu'au sifflet de l'arbitre Ghanéen annonçant la fin du match.

La priorité est à la préparation mentale

Notre Bureau directeur et notre staff technique et médical doivent faire le vide autour des joueurs. Ils doivent amortir la pression et canaliser l'énergie de nos jeunots, pour que celle-ci se dépense uniquement dans les entraînements. Nos gaillards sont jeunes et ambitieux, le travail de tout l'encadrement est de s'occuper psychologiquement de notre effectif en parallèle avec le travail technico-tactique. Le but suprême est que notre équipe se retrouve dimanche dans un jour de grâce et prête, avant tout mentalement, car on le sait tous, physiquement et techniquement on a une bonne cuvée, notre effectif a de la qualité à en revendre. S'il sera prêt dans sa tête le 17 octobre à 19h30, rien ne pourra lui arriver. La préparation technique et tactique de la rencontre n'est qu'un jeu d'enfant pour un roublard comme Benzarti, qui a roulé sa bosse un peu partout en Afrique durant deux décades et il a toutes les cartes en main, pour réussir à franchir le cap des demi-finales et nous lui faisons confiance pour nous présenter une copie digne du statut du club et de sa renommée.

Alors bon travail les gars, on est tous derrière vous...