Analyse

Victoire en déplacement face aux Aghlabites: Un nouveau pas vers le sacre


Le Onze Sang et Or aligné contre le CS Sfaxien à Radès, le 12 septembre 2009. (Photo CHALA)
Le Onze Sang et Or aligné contre le CS Sfaxien à Radès, le 12 septembre 2009. (Photo CHALA)

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La prestation livrée hier soir, par les sang et or prouve si besoin est, que l'Espérance ne tergiverse pas dans sa marche vers la consécration suprême. C'est l'état d'esprit conquérant qu'on aura vu durant toute la compétition chez les poulains de Benzarti

Imperturbables. C'est le premier constat qu'on peut dégager au vu de la prestation des espérantistes hier à Kairouan. Ni l'enjeu, ni les échos encore retentissants des évènements de jeudi dernier, et encore moins la bonne tenue des aghlabites n'auront influencé de quelque manière que ce soit, la marche des compagnons de Darragi.

Auteurs d'une prestation digne d'un futur champion, les poulains de Benzarti ont réussi à glaner trois nouveaux points qui consolident leur leadership au sommet du championnat de Tunisie. Individuellement et collectivement les sang et or ont été, encore une fois, au dessus du lot et au delà des intempéries. L'équipe a su, par moment, hisser son niveau de jeu pour mettre à son profit les déchets du jeu de l'adversaire. Le résultat, 3 buts et une mi-temps, plutôt, facile à gérer.

Les débats ne furent pourtant pas faciles à gérer au début. Surtout avec une JSK bien motivée, bien en jambes et jouant l'offensive. Et les locaux profitèrent du premier flottement de l'axe central pour permettre à Jabnoun d'ajuster Naouara et de donner l'avantage au score à la JSK (17'). Mais c'était sans compter sur la force mentale et le caractère "sang et or". Et quand le collectif n'y est pas, ce sont les individualités qui parlent d'elles même. Chammam, 2 minutes, après égalise d'une frappe magistrale des 30 mètres venant au bout d'une chevauchée individuelle sur son couloir. Cette prise de responsabilité est une preuve tangible de la force de caractère et de la confiance qui règne sur le groupe espérantiste.

Après l'égalisation, l'Espérance domine les débats et la paire Korbi-Traoui accomplit un travail de sape en vue de garnir les animateurs offensifs de balles exploitables. Le trio Msekni, Darragi et Bouazzi alternèrent les combinaisons et les permutations autour de l'incontournable Eneramo. Mais c'est le capitaine qui trouva la brèche après une passe illuminée de Traoui. L'espérance mène 2-1.

A partir de ce moment, l'Espérance changea de stratégie en vue de contenir les assauts aghlabites et de profiter du manque de couverture de la ligne médiane de la JSK pour tuer le match. Ce fut le cas suite à un effort individuel de Bouazzi qui marque un but extraordinaire. Un but qui justifie tout le talent dont regorge ce garçon. A 3-1, la messe semblait dite.

La deuxième mi-temps ne rapporte rien de nouveau hormis un tir sur le poteau de Eneramo d'une balle brossée suite à un caviar servi par Darragi ou le pénalty provoqué par Msekni suite à un de ses slaloms de génie. Entre temps, la JSK s'était permise le luxe de rater un pénalty provoqué par Ghannem et botté par Mahjoubi.

En conclusion, la prestation livrée hier soir, par les sang et or prouve, si besoin est, que l'Espérance ne tergiverse pas dans sa marche vers la consécration suprême. C'est l'état d'esprit conquérant qu'on aura vu durant toute la compétition chez les poulains de Benzarti. L'espérance se trouve, aujourd'hui même à 3 points de son 23ème titre de champion. Un titre qui serait amplement mérité. Ce n'est pas encore gagné mais tout y plaide.