Interview

Oseni : À l'Espérance pour franchir un pallier !


Le Nigérian Ganiyu Oseni, champion du monde 2007 des moins de 17 ans.
Le Nigérian Ganiyu Oseni, champion du monde 2007 des moins de 17 ans.

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Chose promise, chose due. Oseni s'est prêté hier au jeu des questions réponses en attendant de montrer son vrai jeu sur le rectangle vert. Ecoutons le ..

-    Pouvez-vous vous présenter au large public espérantiste et plus particulièrement à la communauté internaute ?

Ganiyu Bolaji Oseni, né le 19 septembre 1991 à Osogbo dans l'état d'Osun au Nigéria. J’ai débuté ma carrière de footballeur dans l’équipe amatrice, Igbono. Par la suite, j’ai été repéré par un club de la Ligue professionnelle nigériane, Prime Football Club.

En 2008, j’ai rallié l’équipe russe, le CSKA Moscou, avec laquelle j’ai passé une saison pleine. Et comme vous le savez depuis le mois de décembre je suis devenu un joueur de l’Espérance Sportive de Tunis.

-     D’un club amateur au Nigéria vous avez passé à une équipe européenne qui joue systématiquement la Ligue des Champions pour finir avec le doyen des clubs tunisiens et la seule équipe africaine à avoir gagné tous les titres mis en jeu sur le plan continental, vous êtes certainement fier de votre parcours ?

Tout à fait, cela me fait énormément plaisir. Le grand mérite revient à mon père spirituel, Taiwo Ogunjobi (président actuel de la commission technique au sein de la fédération nigériane de Football (NFF) ) qui a cru en moi dès mon jeune âge et qui m’a permis, en quelques sorte, de graver les échelons.

Oseni

-    Et si vous nous rappeliez les circonstances de votre passage à l’ogre russe, le CSKA Moscou ?

J’ai été repéré par les recruteurs russes lors de la Coupe du Monde des moins de 17 ans. Cela a beaucoup trainé mais j'ai en fin de compte été engagé par le CSKA Moscou en 2008 dans le cadre d'un prêt de mon équipe formatrice, Prime Football Club.

-    Comment jugez-vous cette expérience ?

Sincèrement, je ne garde que de bons souvenirs de mon passage en Russie. J’ai eu la chance de côtoyer des joueurs de haut niveau ce qui m’a permis de progresser énormément et d’apprendre beaucoup de choses.

-    Pourtant, vous n’étiez pas souvent titularisé avec l’équipe première ?

Je n’ai eu que très peu de chance avec l’équipe première. Malheureusement j’avais devant des attaquants de très grand niveau et plus expérimentés que moi.

-    Pouvez-vous nous parler de vos statistiques avec l’équipe réserve du CSKA Moscou ?

J’ai réussi à terminer meilleur buteur du championnat avec une moyenne de 18 buts sur 21 rencontres disputées.

-    Pouvons-nous avoir une idée sur votre poste de prédilection ?

Je me sens très à l’aise dans le registre d’attaquant de pointe. Par ailleurs, j’ai été utilisé en tant qu’attaquant de soutien.

-    Plusieurs joueurs nigérians se sont illustrés à merveille avec l’Espérance Sportive de Tunis, ce qui leur a permis d’être sélectionnés avec les Super Eagles à l’image de Garba Lawal, Julius Agahowa, Obinna Nwaneri et dernièrement Michael Eneramo. Cela est de nature à te motiver certainement ?

On m’a beaucoup parlé de ça ! J’espère que j’aurai la même réussite d’autant plus qu’une Coupe du Monde pointe à l’horizon. Vous savez, L’Espérance est très connue au Nigéria dans la mesure où elle a permis à plusieurs joueurs nigérians de franchir un pallier.

Avez-vous un message particulier à adresser aux fans Sang et Or ?

Je cravacherai dur en attendant mon heure. Je ferai tout mon possible pour arracher ma place de titulaire.

Je voudrai préciser que je ne suis pas ici pour remplacer Michael Eneramo. Ce dernier est un très grand joueur qui a son propre style de jeu qui est différent du mien. À partir de là j’essaierai de m’imposer en comptant sur mes propres qualités.

Le public espérantiste devrait comprendre qu’aucun joueur au monde ne peut être tout le temps performant. Tout joueur est exposé à des hauts et à des bas.

En tous les cas, j’espère être à la hauteur des attentes.