Tribune libre

Le bon, la brute et le truand.


Joie des joueurs sang et or suite au gain de la Ligue des champions arabes. (Photo CHALA)
Joie des joueurs sang et or suite au gain de la Ligue des champions arabes. (Photo CHALA)

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Il était une fois, dans le "Far West", une cargaison d'or qu'on déplaçait de place en place à la recherche d'une réserve plus sécurisée car dans chacune des cachettes, elle était devenue une cible préférée des braqueurs. 

Un jour, un sherrif eut l'idée d'impliquer les gens à la protection de l'or. Il créa une compétition annuelle de tir où le gagnant sera chargé de veiller sur le trésor jusqu'à la nouvelle compétition. Mais, au grand dam de tous les participants, un homme (le bon) gagnait toujours la compétition. Commença, alors, une haine extinguible envers ce type. Tous s'étaient réunis dans le bar du coin à fin de trouver une solution idoine pour arrêter le bon. L'empêcher de gagner, encore une fois.

Que pourrait-on faire, disait un jeune ivrogne, c'est un bon tireur, le meilleur que j'ai jamais croisé. Il reçut une claque! Un magnat avec un air très arrogant (le truand) lui répondit : "il ne faut, jamais, redire ceci ! Nous savons que c'est vrai. Mais la masse ne doit pas le savoir ! ". Un autre surgit, un criminel en fuite (la brute) : "laissez-moi le flinguer. On s'en débarrassera une fois pour toute.". "Et le shérrif?" s'exclama l'ivrogne. Alors, le truand eut une idée de génie..

"Comme le bon avait une côte de popularité en croissance permanente, on devra lui faire la guerre à travers la masse. Et, pour le shérrif, on finira par l'avoir à nos côtés. Il nous suffit de trouver le moyen de communication le plus pourri et le plus corrompu de la région. On y mettra tous les mensonges du monde :

1- On dira qu'il est corrompu et qu'il donne de l'argent aux arbitres pour le déclarer vainqueur à chaque fois.
2- On dira qu'il a des connexions au gouvernement fédéral qui mettent la pression sur le shérrif pour le favoriser.
3- On dira qu'il lui arrive de gagner sur des coups de chance, mais qu'en réalité c'est un tireur ordinaire.
4- On dira que, lui il représente l'autorité et les richards et que nous on représente la masse.
5- On dira qu'il a payé des pots de vin pour certains candidats pour le laisser gagner.

Avec des arguments comme ça et d'autres, on le fera déstabiliser pour la vie. Et, une fois nous avons l'or, on le gardera pour la vie ! "

La bande partit, alors à la recherche d'un journaliste corrompu. Elle en trouva des dizaines prêts à lui prêter main forte pour une poignée de dollars. Commença alors la guerre. Mais, le type se refusait d'y répondre, faisant contre mauvaise fortune bon cœur.

Et la masse commença, alors, à se demander : Est-ce vrai? Sinon, pourquoi il ne réplique pas? Et puis, s'il est vraiment connecté, pourquoi le gouvernement fédéral n'intervient pas en sa faveur? Surtout que le shérrif a basculé du côté du truand. Mais le bon garda son "silezio stampa" au grand dam de ses admirateurs inconditionnels. Il continua, malgré toute la machination, à glaner des victoires. Mais le paysage n'est plus comme au bon vieux temps. Il était, peut-être, temps pour lui de répondre.

A suivre.