Hristo Stoichkov derrière la venue d’Afful à l'Espérance
Harrison Afful, qui vient d'entériner officiellement son passage à l'Espérance Sportive de Tunis (EST) par un contrat de trois (3) ans, tel qu'annoncé hier sur notre site, est l'un des rares joueurs locaux à pouvoir garantir une place parmi les Black Stars du Ghana. Bien qu'il ait eu le mérite d'être l'un des trois joueurs locaux convoqués avec les autres «pros» pour la CAN 2008 par le sélectionneur français Claude Le Roy, le sociétaire d'Asante Kotoko a été toujours animé par le désir de devenir professionnel à son tour et c'est ainsi que commença sa recherche d'une aventure en dehors du pays qui le mena au Parc B.
L'engouement d'Afful pour le professionnalisme a fait que le jeune ghanéen a tenté de rejoindre des équipes hollandaises, belges, voire norvégiennes, tout en ignorant l'intérêt des Hearts of Oak, l'autre club huppé du Ghana. Toutes ses tentatives étaient veines, sans pour autant le décourager. C'étaient des grandes déceptions pour lui, mais il demeurait convaincu de son talent et conscient des multiples facteurs et paramètres qui conditionnent tout recrutement.
N'ayant jamais douté de ses capacités, Harrison Afful changea de cap : direction l'Afrique du Sud. Ayant tapé dans l'œil des recruteurs de Mamelodi Sundowns, Afful s'est déplacé au pays de Mandela vers la mi-juillet 2009, après la clôture de la dernière saison footballistique au Ghana. Après deux jours d'entrainement, rapporte le site Goal.com, Afful s'est rendu compte que le nouveau coach des Mamelodi Sundowns, Hristo Stoichkov, ne montrait aucun intérêt pour lui. «Il ne m'a pas adressé le moindre mot et j'ai eu l'impression que bien que l'administration du club voulait de moi, lui, il n'était pas intéressé. Etant donné que c'est lui qui prend les décisions quant aux joueurs à titulariser, je savais que ma carrière allait souffrir si j'avais signé. Je ne me sentais pas bien.» Et au Black Star d'ajouter : «Je me suis entrainé pour deux jours et ensuite ils m'ont demandé de rester pour une semaine d'essais, mais j'ai senti que ça n'allait pas être le bon choix . » Et le sud du continent le renvoya au nord, plus précisément au Parc B, où il compte faire une carrière qui pourrait servir de tremplin pour l'Europe, tant convoitée par Harrison.
Nous nous attendons à un rendement exceptionnel d'un joueur avide de revanche et de prouver ce dont il est capable.
Propos d'Afful
Je vous propose ici quelques réflexions tirées d'une interview accordée par Afful au site de son ex-club Asante Kotoko FC et qui témoignent de l'état d'esprit de notre nouvelle recrue.
Le football de haut niveau
Afful trouve l'expérience avec l'Equipe Nationale du Ghana enrichissante. Elle lui a enseigné beaucoup d'humilité et a ouvert ses yeux sur le football de haut niveau.
Esprit professionnel
Le fait qu'Afful ait grandit à l'école de Feynoord (NDLR : club des Pays-Bas) fait de lui un vrai professionnel qui est totalement dédié au respect des clauses de tout contrat qu'il signe.
Se tuer pour les supporters
Les supporters lui donnent une bonne raison pour se tuer littéralement pour le club lorsqu'il porte sa tunique. Les supporters Sang et Or ne s'attendraient pas à moins.
Esprit de guerrier
Si ce n'était pour son fort esprit de guerrier et le désir de faire face à tous les défis, il n'aurait pas rejoint Asante Kotoko.
Star et reconnaissance
Afful pense, en toute humilité, qu'il est une star au même titre que les vingt-trois (23) joueurs sélectionnés pour faire partie des Black Stars du Ghana. Il exprime sa reconnaissance à tous les entraineurs avec lesquels il a travaillé, lequel travail a fait de lui ce qu'il est devenu aujourd'hui.
C'est donc au tour de notre staff technique de donner une nouvelle dimension à la carrière d'Harrison Afful. Bon vent !