Le Bureau Directeur (BD) clubiste, à travers son trésorier et co-président de la section Football M. Lotfi Ezzahi, annonce la couleur dans une interview parue dans le journal Le Temps du vendredi 20 février 2009. Le dirigeant clubiste ordonne, non sans culot, aux médias de s'occuper de l'Espérance ... ni plus, ni moins. Admirez ce passage recueilli par le journaliste Mourad Ayari :
On rapporte des choses invraisemblables sur l'entraîneur et sur les joueurs et on ne dit rien sur l'Espérance. On ne parle presque pas des "Sang et Or". (1) On en est même arrivé à lire des choses sur notre prochain adversaire, à savoir l'A.S.Marsa à qui on suggère la tactique à adopter pour battre le Club Africain. (2) On cite le nom de Wajih Errezgui, ex-Club Africain et qui porte le maillot de l'Avenir. On entend par là, le haranguer pour briller contre son ancien club. (3) Et l'Espérance dans tout cela. Aucun commentaire. Au parc B, tout est bien dans le meilleur des mondes possibles. (4) Pourtant, on oublie que l'Espérance comptait sept points d'avance et aujourd'hui elle n'en possède plus que trois. La presse aurait dû focaliser sur le club de Bab-Souika et non sur le Club Africain qui se porte bien et ses résultats le prouvent. (5)
(1) Si quelqu'un arrive à faire le lien entre ce qui se dit sur l'entraîneur et les joueurs clubistes avec l'Espérance et le fait d'en parler - bien sûr en mal ... fallait-il lire - qu'il se manifeste pour nous expliquer cette mesquine remarque entrant dans les annales encore plus profondes de l'histoire de notre football.
D'ailleurs, il faut bien reconnaître qu'il n'a pas tort quand on voit, rien que sur la même parution du journal, l'annonce de l'arrivée de Bapidi Fils pour cinq ans. Les journalistes auraient peut-être dû critiquer un tel coup de maître réussi par le BD Sang et Or. Ce serait la preuve irréfutable que les médias ne font pas convenablement leur (sale) « boulot », tel que préconisé par le BD clubiste.
Mais voilà, Fethi El Mouldi, un casse Espérance notoire, n'a pas attendu de lire M. Ezzahi pour écrire un article intitulé ''La folie des alibis...'' où il épluche du De Moraïs sous toutes ses coutures, alors qu'on ne l'a pas vu écrire un mot sur un alibi encore plus grave, celui de ne pas jouer une semaine plus tôt ...à Béjà. Mieux encore, la veille, le même journal – pour ne pas chercher ailleurs - a fait paraître un article intitulé : « Au club Africain, on commence à y croire... Rééditer le coup de la saison dernière ? Faisable ! » où on n'y fait pourtant aucune référence au scénario monté de toute pièce qui a porté le CA aux commandes. Peut-être que M. Ezzahi tient vraiment à répéter le même « exploit ».
(2) Les journaux qui couvrent l'actualité de chaque club parlent tout le temps de tactiques à adopter pour contrecarrer l'adversaire. Le jeu de l'Espérance est à lui seul décortiqué en long et en large dans tous les médias de la place, sans que personne ne s'en soit offusqué. La question qui se pose alors : mais où est le mal lorsqu'il s'agit du CA? À moins que le football authentique ne doive pas faire en sorte que le CA affronte un adversaire qui a pour but de le battre en affinant ses armes en conséquence avant la partie? D'accord, on a appris la leçon et les adversaires sont avertis.
(3) Le phénomène de l'ex. a de tout temps fait couler beaucoup d'encre. Et si Ben Younes (OB) a marqué un but contre l'Espérance, où il a évolué et duquel il était tout fier, cela n'a dérangé personne. La veille, sur le même journal, une interview a été faite à Sabeur Khalifa qui évolue au C.S. Hammam-Lif en ce sens – et qui n'a pas participé au match d'aujourd'hui - et même les supporters Sang et Or les plus chauvins n'ont rien trouvé à en redire. La question qui se pose alors : mais que veut M. Ezzahi de différent pour le CA? Outre que les journalistes fassent leur (sale) « boulot» avec l'Espérance et non le CA? D'accord, on a appris la leçon et les journalistes sont avertis.
(4) Pourquoi répéter, on a bien retenu la leçon, disions-nous. Mais la question qui taraude l'esprit de certains « attardés mentaux » : pourquoi M. Ezzahi cherche à trouver des poux à l'Espérance, alors que rien que sur les (seuls) éléments qu'il semble maîtriser, à savoir la trésorerie, il reconnaît plus loin que « Côté financier, les primes de matches et les salaires sont versés à temps même si notre budget n'est pas celui de l'Espérance ». Ainsi, les journalistes ont donc l'autorisation d'écrire cette vérité, la sienne, pas les autres, sans que M. Ezzahi ne leur en veule. Au diable la « déstabilisation » du CA!
(5) Et voilà! M. Ezzahi aurait dû s'occuper plutôt de choses qu'il maîtrise, disions-nous, au risque d'essayer un scaphandre qu'il ne saurait mettre dans les profondeurs d'eaux troubles, quitte à s'attirer des troubles. Après tout, le BD clubiste nous apprend que le but de la manoeuvre en championnat est d'être à trois points du leader – au moment de son interview -, ce qui explique, dit-il en conclusion du passage repris plus haut, les bons résultats de son club ... et par suite les mauvais de l'Espérance, preuves à l'appui, insiste-t-il SVP. Messieurs les footeux, vous venez de trouver le Messi...e de notre sport roi. Et là c'est la dernière leçon à retenir, au risque de ne pas pouvoir suivre le rythme du BD clubiste.
Après tout, ne comptez surtout pas sur M. Ezzahi pour s'offusquer de la non couverture par les mêmes médias du non avancement du derby pour permettre au représentant tunisien, l'Espérance, de bien préparer son quart de finale en Champions League arabe. Qui a dit que les journalistes ont retenu leur leçon?
Mais la meilleure, car Monsieur Ezzahi, digne représentant de M. Zine El Abidine Oueslati, dont on se rappelle tous sa sortie, non pas pour nous parler des règles d'attribution du championnat, mais pour commenter l'arbitrage du dernier derby, ne s'est pas arrêté là. Certes, il ne parlera plus de l'Espérance, après avoir épuisé toutes ses tentatives à la roulette russe en vain, car il faut bien qu'il atteigne une cible quelque part. Et ce sont encore les journalistes, clubistes du reste devrions-nous le rappeler, qui sont en ligne de mire pour avoir rapporté des rumeurs de grève pour des primes non perçues par les joueurs suite à la victoire Rouge et Blanc en Coupe de l'UNAF.
Il n'est pas question pour nous de prendre position quant à la véracité ou pas de ces « rumeurs », mais si M. Ezzahi reconnaît que le BD clubiste a dû convoquer les joueurs à travers le capitaine Ben Yahia, ainsi que Souissi et Saïdi, disait-il, pour leur expliquer le retard des primes après une victoire qui remonte à plus d'un mois, c'est qu'il doit y avoir anguille sous roche. Un malaise! Une insatisfaction, légitime du reste, qui, devrions-nous le constater sans aucune ambigüité, n'égale d'aucune façon celle de voir l'Espérance hors de toute atteinte, quelles que soient les tentatives grotesques pratiquées ... la preuve!
Nous exhortons donc notre BD à ne pas répondre à ce genre de basses tactiques et de ne pas descendre à un niveau qui ne fait honneur ni à notre club, ni à son histoire, encore moins à son présent, heureusement plus reluisant que celui de notre voisin. La seule réponse attendue, pour le moment, doit venir le 1er Mars.