Ligue 1

Tuer le match ou plutôt la compétition : prochaine mission


Michaël Eneramo (EST) et Emmanuel Mathias (EGSG), le 18 octobre 2008 à El Menzah. (Photo CHALA)
Michaël Eneramo (EST) et Emmanuel Mathias (EGSG), le 18 octobre 2008 à El Menzah. (Photo CHALA)

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On le savait jusqu'au terme de la compétition, aucune rencontre ne sera aisée. Et ce déplacement à Gafsa, était à n'en pas douter un des déplacements les plus difficiles à régenter. Gagner face à El Gaouafel est une des clés de la consécration finale et l'Espérance a su y parvenir ! Sans dominer, elle a su ramener une victoire primordiale qui la rapproche de son objectif final.

La victoire comme seule exigence

Ni la manière ni le score ne pouvaient compter, seule la victoire méritée valait. Conscients de cette vérité, l'équipe entamait la rencontre tambour battant, pressant et asphyxiant une équipe de Gafsa dépassée. La récompense ne tardait pas à arriver avec un but capital d'un Korbi magistral. Rassurée, l'équipe gérait, carburait et se créait des opportunités maladroitement ratées. Le premier acte laissait planer un sentiment de sécurité. On sentait ou on espérait que la prépotence de l'Espérance n'allait pas tarder à s'afficher.

En deuxième mi-temps, malgré des circonstances favorables et une suprématie incontestable, l'Espérance déjouait. L'équipe manquait de sérénité, d'assurance et de confiance ; trop d'enjeu, trop de stress, trop de tension sûrement. Difficiles ont été les dix dernières minutes de la rencontre, suspense insupportable, jeu pathétique, mais à l'arrivée une victoire symbolique!

Mention spéciale pour un joueur phénoménal

À ce stade de la compétition, les matchs ne se gagnent plus à la faveur d'une suprématie technique ou tactique. Les rencontres se gagnent à la faveur du sacrifice et de l'engagement, grâce à l'abnégation et au dévouement. Dans ces conditions, disposer dans son équipe d'un champion de la trempe de Korbi est un atout déterminant.
Buteur, passeur, récupérateur, sauveur ! Tant de tâches remplies avec panache !
Nulle contestation n'est possible, Korbi a été l'homme de la rencontre ; belle prestation qui apporte la confirmation de grandes prédispositions, alors bonne continuation !

Des interrogations persistantes

Cinq jours après la finale de l'UNAF, les circonstances changent, les joueurs aussi, mais le constat est toujours le même. L'Espérance, malgré sa puissance, ne sait pas tuer son match ! Elle ne sait pas en finir avec des adversaires qui sont largement à sa portée.
Encore une fois, l'Espérance a reculé en fin de rencontre. Pour la deuxième fois en une semaine, l'Espérance a vacillé et heureusement qu'elle n'a pas trébuché.

D'ailleurs, le coaching fut discutable, car malgré un fléchissement notable, le premier changement Sang et Or est intervenu à quatre minutes de la fin ! Un peu trop tard, quand il s'agit de corriger des insuffisances ou de soulager des joueurs en souffrance. Plus inquiétante est la baisse de forme d'éléments clés qu'il faudra savoir gérer, si on veut dérouler dans ce qui reste de la compétition !

En fin de compte, il n y'a que la victoire qui importe et en sachant frapper à sa porte. Alors savourons-la, car on s'approche pas à pas de l'objectif le plus important de la saison.

Le bonheur, si près

Victoire soufferte donc, mais victoire méritée ; elle est importante surtout ! Importante car elle nous permet d'envisager avec sérénité le reste de l'actualité. Avec au pire cinq points d'avance, l'Espérance a le temps de voir venir ses poursuivants. Dans la perspective de la consécration, une victoire à Beja nous permettrait d'aborder avec quiétude le reste du parcours.

Mais attention ! Dans les prochaines rencontres, il va surtout falloir savoir gérer son stress et son anxiété. Ne sous-estimons pas nos adversaires, mais ne les surestimons pas non plus ! Après tout et au risque de se répéter, l'Espérance n'a pas d'équivalent dans la compétition !