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Notre première rencontre fut fortuite, place Kleber à Strasbourg à la sortie d'un opérateur téléphonique un visage bien connu me fait un sourire, une rapide consultation de ma mémoire me remet mes souvenirs en place, il s'agit bel et bien de notre Marquinos national, vous savez, celui de la chanson « Marquinos fel chebka Marquinos ». J'ai profité de l'occasion pour réaliser cette interview :
Dos Santos : « Je suis très content et surpris de trouver ici quelqu'un de l'Espérance, cela me rappelle que de bons souvenirs de mon passage à Tunis. »
E-S-Tunis.com : Trois ans après, que gardes-tu de ton séjour tunisien ?
Que d'excellents souvenirs que ce soit au CAB ou à l'EST, un accueil chaleureux et sympathique que m'ont apportés les supporters qui m'ont comparé à Kaka. Je serais d'ailleurs toujours reconnaissant à la Tunisie qui m'a servi de tremplin pour venir en Europe.
Justement, en parlant de souvenirs, lesquels t'ont marqué le plus ?
Incontestablement les buts marqués au derby face au CA (NDLR : 4-0 en demi-finale de la Coupe de Tunisie, le 1er mai 2005), c'est une journée inoubliable dans la carrière d'un joueur, un jour où tout vous réussit, nous étions tous comme sur un nuage.
Et un mauvais souvenir ?
La balle ratée à Sfax qui passe juste à côté et qui aurait pu changer la face du championnat (NDLR: 0-0 en 14è journée de Ligue 1, le 30 janvier 2005), mais après il ne faut rien regretter, il faut toujours positiver.
Continues-tu à suivre l'Espérance ?
Oui, bien sûr ! Et je capte la télévision tunisienne chez moi par satellite. Une nouvelle EST est en train de se construire avec le lancement de plusieurs jeunes, mais aussi Michaël Eneramo qui est très impressionnant.
Comment trouve-t-on Bizerte quand on est à Sartaozinho au fin fond du Brésil ?
Mes voyages familiaux en Italie m'ont rapproché de la Tunisie, et vous savez, la Tunisie est bien connue au Brésil avec les participations à la Coupe du Monde et les joueurs brésiliens qui y ont joué avant moi. Un premier voyage en Tunisie et les bizertins m'ont fait confiance, vous connaissez la suite...
Et la vie en Europe ?
Après une saison en Suisse (Young Boys de Berne) : 20 matchs joués et 7 buts marqués dont un contre l'Olympique de Marseille en Coupe d'Europe, j'ai fait une saison plus pleine en Corse à Ajaccio avec 35 matchs joués et 9 buts, c'est alors que Strasbourg qui tient à remonter de suite en Ligue 1, a voulu pallier au départ de plusieurs joueurs et chercher un buteur. J'ai accepté ce challenge malgré le climat plus dur en Alsace mais avec la perspective de jouer en première ligue l'année prochaine, je ne le regrette pas puisque nous sommes premiers avec 19 points en 7 matchs et une bonne avance sur le deuxième, espérons que cela dure.
Avec des buts de Marcos... ?
Oui, espérons ! J'ai déjà marqué deux buts dont un de la victoire à l'exterieur, mais je n'ai pas joué complètement tous les matchs.
Et l'arrivée de Kandia Traoré dans ton équipe ?
Kandia Traoré a rejoint le groupe dernièrement sous forme de prêt de Sochaux, il a commencé très fort en marquant un doublé lors du dernier match. Si deux ex espérantistes s'illustrent à Strasbourg, je suis sûr que cela ne te déplairait pas du tout cher ami Mohamed...
Quelle différence y a-t-il entre les entraînements à Tunis et en Europe ?
Des clubs comme l'Espérance n'ont rien à envier en infrastructure aux clubs que j'ai connu en France et en Suisse, et parfois même meilleure, ainsi que la préparation physique et le suivi médical qui sont de tout premier ordre en Tunisie.
Connais-tu l'entraîneur actuel de l'Espérance Carlos Cabral ?
Oui, bien sûr ! Monsieur Cabral est très connu au Brésil, son palmarès parle pour lui. Je ne l'ai pas eu comme entraîneur, mais vous voyez qu'il fait du bon travail à l'Espérance.
Le mot de la fin...
Un grand salut à toutes les personnes que j'ai rencontrées et connues en Tunisie. L'Espérance restera mon club de coeur et surtout les supporters qui m'ont consacré une chanson. Je reviendrais peut-être jouer un jour à l'Espérance. Transmets un Aïd Mabrouk à tout le monde.