Voilà une autre affaire qui risque de défrayer la chronique pour quelques semaines avant de trouver son épilogue. À chaque saison ou presque, on se trouve devant des affaires peut-être montées par d'autres équipes ou d'autres personnes, mais sans probablement la mauvaise appréciation de la situation par notre Bureau Directeur (BD), certaines «affaires» n'auraient peut-être pas vu le jour...
Il faudrait qu'on ait non seulement un «Ameur Bahri» dans chaque section, mais aussi des gens qui sont compétents à prévenir les coups bas qui peuvent fuser de toutes parts, concurrence déloyale oblige, notamment quand il s'agit de la «jungle» des mercati, en bouclant les dossiers avec une célérité à tout épreuve.
Je ne suis pas bien au fait de «l'affaire Karamosli», mais je trouve réductible de mettre le tout sur le dos de la malhonnêteté des dirigeants l'Étoile, qui ne sont pas certes à leur première quand on se remémore ce qui s'est passé avec Hassène Gabsi et Abdelkader Kaïta pour ne citer que les épisodes les plus connus, tout en nous présentant en victime expiratoire. Car les magouilles et la malhonnêteté existent depuis la nuit des temps dans le monde sportif chez nous en Tunisie et ce n'est pas demain la veilles qu'ils vont disparaître. Et ce ne sont pas les poignées de mains entre M. Hamdi Meddeb et leur président qui vont changer quoi que ce soit dans l'équation, puisque l'Étoile est désormais connue pour ses manoeuvres louches.
À partir de ce constat implacable, ce qui me chagrine c'est la naïveté avec laquelle notre BD a dû procéder pour le recrutement de Karamosli, puisque le transfert d'un joueur demande des approches différentes selon s'il est sous contrat ou pas et selon s'il est mineur ou pas. Négliger l'une de ces données, c'est fauter et jouer avec le feu.
Quand un joueur est encore sous contrat, seul son club, l'intermédiaire de son président, a le droit de le vendre ou le prêter. Mais comme les joueurs ne sont pas des objets ni des animaux, ils ont également leurs mots à dire, même s'ils sont contractuellement liés à leur club. Ainsi, si un joueur ne veut pas jouer pour un autre club, on ne peut le forcer à le faire, ce qui implique donc nécessairement, et dans toutes les situations, une négociation avec le joueur concerné. C'est bien élémentaire pourtant!
Or dans le cas de Karamosli, il semble qu'on ne s'est préoccupé que des démarches avec son club et son imprévisible président, M. Mongi Bhar, qui a dû vouloir se faire pardonner suite à des propos parus dans un journal de la place et qui ont déplu à notre président. Du coup, il a accepté de céder «l'intransférable» volleyeur Karamosli en contrepartie du prêt de Felhi et Khalifa, deux footballeurs, et une somme d'argent. Mais voilà que le joueur a déjà été amadoué du côté de Boujâafar, lui et ses parents, mais aussi son agent, qui n'est autre que sa belle-soeur. Alors on a beau avoir l'approbation de M. Bhar et tous les supporters Hammam-Lifois, on ne peut se permettre d'omettre en les circonstances les exigences du joueur, de ses parents et de son agent, sinon on ne serait pas sorti de l'auberge de sitôt.
Je vais même plus loin ! Je suis bien persuadé que le président du CSHL avait des discussions avancées sur le cas Karamosli avec les dirigeants étoilés, avant de les rompre suite aux derniers rebondissements suite à une fameuse déclaration incriminée et malvenue. Et je suis même catégorique quant aux motivations derrière le fait que le joueur se trouve encore à Sousse, sous prétexte qu'il ne se sent pas à l'aise au Parc B, selon le responsable étoilé de la section Volley-ball.
Foutaise, car cette parodie n'avait pour but que de berner l'opinion publique en présentant Karamosli comme étoilé ... pur-sang, alors que tout est une question de fric et il ne faut pas chercher plus loin... L'offre étoilée doit être meilleure pour le joueur, mais voilà qu'il n'est pas le seul à décider de son sort, étant sous contrat avec son club.
Mais voilà, malgré un dénouement probable en notre faveur, quitte à ce qu'il y ait passage par le CNAS pour défendre l'intérêt du club voire même la FIVB, il serait bien difficile d'accepter un joueur parmi nous, fusse-t-il le meilleur de tous les temps, qui refuserait de porter notre maillot en se cachant comme un malfrat dans l'antre de notre ennemi. Erreur de jeunesse? Espérons-le! Il n'en demeure pas moins qu'il est bien malheureux d'en arriver là, au grand bonheur des médias qui vont se donner à coeur joie pour étaler cette affaire et en faire leur pain quotidien devant le peu d'événements sportifs ces jours-ci.
P.S.1 : Selon une source digne de foi, nous venons d'apprendre, en même temps que nous soumettons l'article à la parution, que «l'affaire Karamosli» va connaître son épilogue bientôt, puisque, M. Driss, le président étoilé, se serait rétracté de poursuivre les discussions pour l'éventuel transfert du joueur Hammam-Lifois à l'ESS. Le joueur en question a quitté Sousse
P.S.2 : Malgré un éventuel dénouement «heureux» de la situation, la pertinence de l'article demeure intacte pour éviter ces problèmes dans l'avenir.
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«Affaire Karamosli», dites-vous ?
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