Interview

Interview du président Hamdi Meddeb


Portrait du président de l'Espérance de Tunis, M. Hamdi Meddeb. (Photo CHALA)
Portrait du président de l'Espérance de Tunis, M. Hamdi Meddeb. (Photo CHALA)

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Très rares sont les sorties médiatiques du président Sang et Or Hamdi Meddeb. S'entretenir avec lui relève des fois de l'exploit... Notre ami Dr RAMMAH a réussi l'a interviewer suite au sacre de la section Espoir pour le quotidien «Le Temps». Lisons :


Le Temps. Des sensations particulières suite à votre premier titre en football comme président ?
Hamdi Meddeb. Une joie immense, mais je suis plus particulièrement satisfait de cette pléiade de jeunes talents qui ne vont pas tarder à rallier le pallier supérieur.

Vous pensez qu'ils auront leur place au soleil sous peu ?
Evidemment, des garçons comme Echeikh, Chammari, Agrebi, Ben Mansour, Hlel (GB), Tounsi, Riahi, etc. ont largement l'étoffe de faire une éclatante carrière. Et c'est finalement ce qui me rassure grandement sur l'avenir de l'équipe.

C'est notoire, Hamdi Meddeb se couche très tard, mais paradoxalement, le jour du match au Parc «B» ou en déplacement (Gabès, Gafsa, Monastir, Zarzis, etc.) vous êtes constamment le premier sur le banc avec les Espoirs dès 9h du matin ?
Bien sûr, mais je le fais également avec toutes les autres catégories. Et je suis en mesure à l'instant de vous citer tous les bons éléments qui évoluent chez nous toutes catégories confondues. Les jeunes sont pour moi une passion.

Pourquoi autant de sollicitude à leurs égards ?
Mon rêve, et j'y travaille d'arrache pied, c'est de constituer une équipe sans joueurs étrangers. Je vais aller plus loin avec vous, je veux que tous les joueurs de l'Espérance soient de purs produits «sang et or» qui ont dès leur prime jeunesse ont appris notre discipline, acquis l'amour de nos couleurs, et fait très important, possédant la culture de la victoire comme une seconde nature.

Vous n'avez pas l'impression de placer la barre très haut ?
Absolument pas ! Vous savez, si on veut avancer ou mieux si on tient à garder notre rôle avant gardiste, c'est la seule voie. Je m'explique, le seul moyen d'assurer à notre club des denrées régulières est la formation puis la vente des bons éléments. Une vente qui nous assure une autonomie et nous permet de vivre à l'aise. Car personne ne veut plus donner de l'argent. Et une équipe de l'envergure de l'Espérance doit inéluctablement posséder ses propres moyens pour mener à bien et assumer son destin de pionnier.

A quelques encablures de la date fatidique du 30 juin, vous avez déjà arrêté vos plans concernant les départs et les renforts à venir ?
Normalement cette question ne doit pas être posée à moi, car il y a une commission de recrutement qui s'occupe de ce dossier !

Et que vous chapeautez, cette structure ne peut agir seule sans votre aval croyons-nous savoir ?
Je vous le concède, mais j'ai l'habitude de laisser les gens travailler chacun dans son domaine (quoique je m'y connais volet recrutements, et à titre d'exemple Janvier Bessala, c'est moi qui l'ai découvert en visionnant des cassettes et j'ai décidé de suite de le recruter en dépit de la réticence de certains !).

Vous avez déclaré également avoir l'intention de former des responsables, une explication ?
J'ai l'intention de m'entourer d'une équipe de travail imprégnée de l'amour de l'Espérance, compétente et en mesure d'assurer la relève et la pérennité de l'EST avec bonheur.

L'Espérance est sujette à des sanctions périodiques. Si nous «cautionnons» l'attitude de votre public à la Marsa à l'endroit de Slim Jedidi, et à Radès en réponse à la provocation de Sallami, nous ne comprenons cependant pas son comportement blâmable à Bizerte alors que l'équipe menait à la marque ?
C'est un grand point d'interrogation pour moi. Des gens qui agissent de la sorte et nuisent sciemment à l'Espérance ne peuvent en aucun cas se targuer de l'aimer. Qu'ils s'amusent avec les flammes sur les travées, passe, mais de là à les envoyer sur la pelouse cela dépasse mon entendement.

Vous avez la latitude de clôturer cet entretien président ?
Mes félicitations pour commencer à toute l'équipe du journal «Le Temps» pour son honnêteté intellectuelle et son professionnalisme. Je veux ajouter si vous permettez que tous les sacrifices que j'ai jusque là consentis sont amplement justifiés eu égard à ce merveilleux public qui n'a jamais laissé tomber les siens à domicile ou en déplacement. Même pendant les moments les plus difficiles, il a continué à nous soutenir. Pour ce fabuleux public, je donnerai tout pour que sous peu, l'Espérance reprenne le leadership qui a toujours été le sien. Je vous en donne solennellement pas parole.