Pot de mots

Etoile - Espérance : Acte II


Retrouvailles entre Sang et Or et étoilés ! (Photo CHALA)
Retrouvailles entre Sang et Or et étoilés ! (Photo CHALA)

...

Parole aux coachs - Nabil Maâloul et Mondher Kebaier - avant la deuxième confrontation tuniso-tunisienne entre Sang et Or et étoilés. Mais parole tout d'abord à Stephen Keshi, sélectionneur des Green Eagles du Nigéria, à propos des quatre joueurs appartenant à Sunshine Stars libérés du stage de préparation de leur équipe nationale. A lire tout en pensant à ce qu'a fait le séléctionneur de notre équipe nationale ! "Nous les avons libérés pour qu'ils puissent défendre les couleurs de leur club en Ligue des champions de la CAF. Les Sunshine Stars sont le seul club nigérian encore en course dans une compétition continentale. Nous avons fait cela pour les aider à aller le plus loin possible." (cf. Fifa.com). 

Bonne lecture à vous et bonne chance aux nôtres !

Nabil Maâloul – Le Temps

«Avec les neuf points engrangés jusque là, je peux me permettre de dire que l’Espérance a un pied en demi-finale. Seulement, il ne faut pas oublier que nous aurons à faire samedi soir à une Etoile du Sahel dos au mur car acculée à l’obligation du résultat. Cela ne nous empêchera pas d’aborder le match avec la nette volonté de gagner même si nous sommes conscients qu’un score de parité nous suffira.»

Le coach Sang et Or lors de la manche aller ! (Photo : Reuters)

Nabil Maâloul – est.org.tn

«Le match de Sousse se présente dans un autre contexte, contre une équipe autre qui se présente dos au mur et l’abordera avec la volonté d’attaquer. Ce sera un match compliqué vu la pression qui sera exercée sur nous. Mais, nous irons à Sousse dans le but de l’emporter comme nous le faisons à l’occasion de tous nos matches. En tous les cas, les matches se gagnent sur le terrain, et pas ailleurs. Il nous faudra garder notre lucidité et notre maîtrise mentale pour le mener à bien, et pourquoi pas rentrer avec les trois points de la victoire. Il s’agira de bien gérer ces aspects.»

Je veux, cependant, souligner que notre préparation a été, quand même, perturbée par l’absence de trois titulaires appelés en équipe nationale. La saison écoulée, j’avais accordé des faveurs à l’équipe nationale qui ne nous les a pas rendus. L’année dernière, j’avais accordé une faveur en acceptant de libérer tous mes joueurs pour un match amical à Oman. J’aurai bien aimé que les joueurs soient, cette fois-ci, laissés à la disposition de leurs équipes dans une compétition aussi importante que la Champions League. De plus, je n’ai rien vu de vraiment positif dans le test de notre équipe nationale disputé dans une banlieue hongroise et face à une équipe d’Iran qui, de surcroit, ne ressemble pas à notre futur adversaire. De plus, ce n’était pas une journée FIFA en Afrique. En Europe, et dans le même cas, aucun joueur ne se serait déplacé pour un match amical mais nous l’avons accepté au vu des sollicitations du président de la FTF. Enfin, nous allons enchaîner les rencontres puisque le match de Champions Lleague va être suivi de deux rencontres de championnat, le mercredi contre l’ESBK et le dimanche contre l’OB à Béja.»

«Il faut voir l’état de mes joueurs. Msakni et Chemmam ont joué une seule mi-temps alors qu’Afful a disputé toute la rencontre en Chine. On va voir en fonction de leurs prédispositions. En ce qui concerne les nouvelles recrues, leur état de forme se présente comme suit : Ragued et Belaili sont à 80% prêts, Zouaghi entrera dans le groupe la semaine prochaine, Lebri est prêt, Beauguel n’est pas athlétiquement prêt et Hosni a connu un coup d’arrêt après une récente blessure. Je pense que Houcine Ragued devrait faire partie des joueurs convoqués.»

Nabil Maâloul – La Presse

«Le match de ce soir se présente dans un tout autre contexte contre une équipe sahélienne dos au mur et condamnée à vaincre pour ne pas compromettre ses chartes de qualification pour les demi-finales. Ce sera aussi une rencontre compliquée, compte tenu de l’énorme pression qui pèsera sur les épaules des joueurs et du staff technique des deux camps. Mais nous sommes à Sousse pour remporter notre 4e match de suite afin d’assurer définitivement notre qualification en demi-finales.»

«Certes, j’estime que mon équipe est en mesure de réussir notre objectif, à condition de garder notre lucidité et la maîtrise mentale jusqu’à la fin du match.»

«Il y a eu quelques contretemps en raison de la convocation de mes trois joueurs. J’aurais préféré que les joueurs soient laissés à la disposition de leurs clubs, l’EST ou l’ESS, pour préparer comme il se doit leur match. Bon mais c’est comme ça...».

«Didier Libré est opérationnel. Ragued sera convoqué pour le match. Il est à 80% de ses moyens. Quant à Blaïli, il accuse un retard sur le plan physique.»

Mondher Kebaier – Le Temps

«Après la défaite de Radès, certains hélas ont fait croire que l’Etoile ne pourra plus se qualifier aux demi-finales. Or ce n’est pas vrai tant l’équipe conserve entièrement ses chances pour le carré d’as africain. Mieux encore je dirais que la position actuelle l’autorise à y croire. Nous allons recevoir à deux reprises, l’EST et l’ASO Chlef, donc nous n’avons nullement à nous inquiéter. L’essentiel est de garder pieds sur terre et œuvrer pour que l’ESS retrouve sa dimension. Pour cela, l’équipe a besoin de soutien de toutes les composantes de la grande famille étoilée et non de personnes cherchant à faire douter l’équipe de son potentiel.»

«Mis à part une première mi-temps correcte, les Espérantistes après le pénalty se sont montrés plutôt défensifs pour conserver leur avantage, ce qui est compréhensible. Mais en dépit de cet aspect, les deux équipes étaient presque au même niveau technique. Pour le match [d'aujourd'hui] , en toute confiance je dirais que nous n’avons aucune appréhension vis à vis de notre adversaire. Nous allons évoluer selon nos moyens avec confiance te surtout détermination pour débloquer notre compteur. La CL c’est aussi une affaire de points.»

«C’est vrai que nous accusons un retard sur le plan de l’efficacité offensive. Les défaillances se sont multipliées ces derniers temps. Mais je dois reconnaitre qu’étant limité par une liste africaine 'mal faite, mal établie à la base', nous n’avons pas beaucoup de solutions. Cela dit, même si certains joueurs sont désignés du doigt pour leur rendement entre autres Mazou, Santos . D’abord je dirais que je ne douterais pas le moins du monde du professionnalisme de ces joueurs, seulement si Mazou est en phase d’intégration qu’il importe dés lors de patienter pour le voir au top, Santos en revanche est en nette amélioration et il ne tardera pas à retrouver sa combativité et son rayonnement.»

«Nous n’avons plus le choix si nous voulons nous qualifier. Rien que la victoire. D’abord, elle nous permet de reprendre confiance ensuite d’améliorer notre capital poinst et enfin bien se positionner sur le tableau. Ce sera un match de tripes de cran et de détermination des joueurs, c’est à ce prix que nous devons empocher les points de la victoire. Nous n’avons pas à douter de notre potentiel, nous croyons fermement en nos chances pour battre l’adversaire. Pour tout dire nos chances sont intactes.»

Le coach étoilé après la rencontre de Radès. (Photo CHALA)

Mondher Kebaier – La Presse

«En fait, c’est toute une ville, toute une région qui attend la victoire et qui va pousser ses favoris.»

«L’ambiance, comme vous pouvez le deviner facilement est celle d’un club qui cherche à atteindre l’objectif d’un passage aux demi-finales.... Il y a pourtant des gens conscients que l’équipe se trouve en phase de reconstruction; ils veulent pousser les joueurs à se donner à fond. Ils n’oublient pas d’ailleurs que nous avons perdu à Radès sur un penalty. Cela s’est vraiment joué sur un détail.»

«Il  ne faut pas perdre de vue que le match s’était disputé par 37 degrés, avec un taux d’humidité supérieur à 80% sur une pelouse indigne et au bout d’une longue journée de jeûne. Ce jour-là, les deux équipes ont apporté la preuve qu’elles restaient très fortes en phase défensive, d’où cette impression d’un match bloqué et très avare en occasions.»

«Nos stats en championnat donnent un peu une idée de nos carences offensives récurrentes.... Alors que nous avions inscrit 49 buts la saison précédente, nous en sommes, aujourd’hui, à 17 buts. Le jour et la nuit. Nous sommes très loin cette année du leader. Depuis des mois, nous insistons d’ailleurs sur le travail devant les buts, la concrétisation, la finition. On ne peut pas  autant dire que nous souffrons de l’absence d’un buteur racé, de métier. Ils sont là les Justin Mengolo, Moussa Maâzou, Amir Omrani. Il suffit de leur accorder un peu de temps!»

«Un échec ne nous écartera pas de la course aux demi-finales, assure-t-il. Notre suite de calendrier est meilleure que celle de Sunshine. Et puis je ne crains pas vraiment une éviction. L’année dernière, j’ai été limogé après deux rencontres moyennes au tournoi amical de l’Amitié. Mais nous n’étions pas sur la  même longueur d’ondes avec le bureau directeur. Maintenant, la priorité est à une identité retrouvée à un rayonnement à reconquérir. Cela passe par la sortie de ce soir où la devise sera tout simplement: be or not to be (être ou ne pas être).»