Le coach Maher Kanzari en conférence de presse d'après-match à l'issue du match face au Stade Malien de Bamako. (Photo Facebook)

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Kanzari : « Il n'a manqué que le dernier geste »

À l'issue du match nul frustrant contre le Stade Malien de Bamako au stade de Radès, le coach de l’Espérance Sportive de Tunis, Maher Kanzari, est revenu sur la prestation de ses joueurs et sur les enseignements à tirer de cette entrée en matière en Ligue des champions. Calme, lucide et déterminé, l’entraîneur Sang et Or a livré une analyse cohérente : la performance fut solide, mais l’efficacité offensive n’a pas été au rendez-vous.

Kanzari a d’abord insisté sur la préparation et la maîtrise globale du match : « Nous nous étions bien préparés, nous avons su trouver les solutions pour percer le rideau défensif de notre adversaire. Il ne nous a manqué que la chose la plus importante : le dernier geste pour mettre le ballon au fond. »

L’Espérance, qui a dominé la rencontre de bout en bout, s’est procurée « au moins sept ou huit occasions nettes ». Variété dans le jeu, intensité dans les duels, mouvement constant… Les Sang et Or ont tout tenté. Mais, comme le souligne le coach, « il a manqué un peu de lucidité devant les cages ».

S’il regrette ces ratés, il ne pointe du doigt aucun de ses joueurs : « Je ne reproche pas grand-chose à mes joueurs. Ils ont donné le maximum, ils ont fourni beaucoup d’efforts et ont fait ce qu’ils pouvaient. La malchance fait partie du football. Et il faut aussi reconnaître le mérite de l’adversaire, qui a très bien défendu. »

Conscient de l’importance d’un bon départ dans une phase de groupes aussi courte, Kanzari n’a pas caché sa déception : « C’est un mini-championnat. Il est important de gagner le premier match, mais malheureusement nous ne l’avons pas fait. »

Cependant, il rappelle qu’il reste cinq rencontres pour rétablir la situation et atteindre l’objectif : « Il reste cinq matchs. Nous devons nous ressaisir et préparer les prochaines échéances comme il se doit pour terminer dans les deux premiers. »

Interrogé sur la réaction des supporters à l’issue du match, l’entraîneur espérantiste s’est montré compréhensif : « La colère des supporters est normale, ils s’attendaient à une victoire. Mais ni moi ni mes joueurs n’avons manqué de sérieux. Au contraire, je suis satisfait de la préparation et du rendement de l’équipe. Nous avons tout donné, mais sans être récompensés. »

Kanzari a tenu à replacer le contexte : « On ne peut pas gagner tous les matchs. Il y aura des rencontres difficiles, et dans une poule à six matchs, tous les scénarios sont possibles. Nous ne sommes ni meilleurs ni pires que nos adversaires. Il faudra se battre à chaque match pour décrocher la qualification. »

Le coach a enfin tenu à relativiser les pronostics et les étiquettes attribuées après le tirage au sort : « Je ne crois pas aux pronostics. On a vu par le passé des favoris sortir tôt et des outsiders aller très loin. »

Avec un effectif diminué par plusieurs blessures importantes, Kanzari préfère rester réaliste sur le statut de son équipe : « Je préfère être lucide : nous ne sommes pas les favoris, pas dans ces conditions. Il y a beaucoup de pression aussi. Mais je crois en mes joueurs, et je sais que nous ferons le nécessaire pour aller le plus loin possible comme chaque année. Une chose est sûre : on se battra jusqu’au bout. »