Vingt-sept ans se sont écoulés depuis la disparition de feu Hédi Berrekhissa mais sa silhouette est toujours présente dans mon esprit. Je me souviens toujours de ce grand gaillard que fut Balha «coeur de lion». Son ombre plane toujours sur le rectangle vert du stade d'El Menzah là où ses exploits nous ont fait vibrer des années durant... Qui de nous ne se souvient pas de ses prouesses un certain 17 décembre de 1994 quand notre équipe a donné une leçon de football au Zamalek d'Égypte - qui était un ogre d'Afrique - avant de remporter haut la main la Coupe d'Afrique des Clubs Champions.
Mais, Hédi n'était pas uniquement le principal artisan de cette victoire qui nous a propulsés sur le toit de l'Afrique et même de l'Asie, il a aussi été pour beaucoup dans la prestation exceptionnelle de notre Équipe Nationale de Tunisie lors de la CAN 1996 en Afrique du Sud...
Hédi était un homme de contraste, sa grande silhouette faisait de l'antithèse à son comportement de jeune sans soucis, prenant la vie simplement. Il était calme, timide, préférant la solitude, son walkman toujours collé à ses oreilles entrain d'écouter de la musique, mais à l'entraînement ou sur le terrain, il devenait un autre personnage, un gaillard qui bosse dur et qui prend au sérieux tous ses matchs. Il est encore parmi les rares joueurs qui sont toujours estimés partout en Tunisie, qu'ils soient des espérantistes ou non-espérantistes, et c'est tout naturellement qu'il a été même élu meilleur joueur Arabe.
Je ne vais pas énumérer tous ses exploits et ses buts historiques, bien qu'il fût défenseur, tout le monde connaît ses prouesses par coeur. J'ai voulu juste, moi qui l'ai connu en tant que joueur mais aussi en tant qu'être humain, lui rendre hommage en ce jour où il nous a quittés soudainement en jouant au football et demander à tous nos internautes d'avoir une pensée pour lui.
Repose en paix, cher ami, sous les palmiers de notre île de Kerkennah que tu as tant aimée !