Ben Hamza : Incompétent ou corrompu ? (Photo CHALA)

Polémique

La honte sfaxienne – Saison II

Après la pleurniche et les magouilles autour de ce qu'ils ont appelé le "championnat de la honte" qu'ils ont honteusement remporté grâce aux "prouesses" arbitrales de Mourad Ben Hamza, le président du Club Sportif Sfaxien, Lotfi Abdel Nadher, et son entourage, notamment Naceur Bedoui, ne cessent de s'attirer les feux de la… honte sur la scène sportive tunisienne. 

Les sudistes mènent une deuxième saison de magouilles et pleurniches visant, dans la conjoncture actuelle, le gain des trois points du match contre l'Etoile Sportive du Sahel, eux qui ont aligné un joueur inéligible ayant cumulé 3 avertissements, et… le nouveau coach Sang et Or Ruud Krol qui s'est enfuit de Sfax ou il lui est devenu impossible d'exercer son métier en professionnel….

Intervenant sur les ondes de la radio privée Mosaïque FM dans l'émission sportive "Recap Sport" l'auteur de la théorie de la honte avance cette fois la théorie du complot en qualifiant l'engagement par l'Espérance du hollandais Ruud Krol de "mise en scène ridicule."

Le président des noir et blanc a ensuite evoqué ce qu'il a appelé "pratiques immorales et anti-sportives exercées par l'EST qui a entamé les contacts avec l'ancien coach du CSS, Ruud Krol alors que ce dernier s'apprête à aborder la finale de la coupe de la confédération avec son ancienne équipe," rapporte le site web de Mosaïque FM.


Mourad Ben Hamza héros de "La honte sfaxienne - saison 1"! (Photo CHALA)

Avant de répondre à ces conneries, nous aurions aimé que ce même président nous explique, nous et tous les sportifs tunisiens, pourquoi la Ligue Nationale du Football Professionnel (LNFP) traîne et tarde à prendre la décision relative à leur joueur Ndong! Mohamed Sallami, président de la LNFP est, secret de polichinelle, et concours de circonstances, sfaxien CSSiste! N'est-il pas naturel, donc, qu'il retarde une décision en défaveur de son CSS? Qui veut parler de 'mise en scène ridicule' là? Qui peut évoquer des 'pratiques immorales et antisportives exercées par le CSS? Pas Lotfi Abdel Nadher en tout cas! Ni Naceur Bedoui non plus!

Pour répondre à ces types et leurs semblables, je vais me référer à deux médias non-tunisiens, pour éviter davantage de pleurniche: BBC Sport et Jeune Afrique. Dans deux articles intitulés "Ruud Krol quit as CS Sfaxien coach over unpaid bonus " et "'M'occuper des problèmes financiers a gâché mon plaisir' au CS Sfax" et publiés le 02/12/2013, ces deux médias racontent les horreurs du professionnalisme à la sfaxienne!

Approché par BBC Sport, Krol ne pouvait plus se retenir. Il s'agissait d'une décision personnelle motivée par les problèmes financiers du club qui sont devenus le pain quotidien du coach et de ses joueurs: "It was my decision to leave. There are a lot of financial problems in the club that I have faced with the players every day, and that have gone on for a long time," disait-il à l'organe de presse britannique.

En coach professionnel, Krol n'a pas laissé tomber les siens et est allé au bout de l'aventure africaine du club, en dépit de rémunérations non-versés: "I am still waiting for my Championship bonus. They have been saying they will pay it but they are not paying it. I wanted to leave the club earlier but we were still in the Confederation Cup and that was the reason that I stayed," ajoute-t-il.

Se sentant redevable d'explications à ses joueurs, le hollandais l'a fait en toute conscience: "I spoke with the players and gave them my reasons why I resigned. We had an emotional meeting. I told the players we can be proud of what we achieved, especially with all the problems we faced–not being paid and having no bonuses," rapporte BBC Sport.

La honte sfaxienne se trouve ainsi étalée sur les médias internationaux.


Krol au coeur de la saison 2 du feuilleton de la honte sfaxienne! (Photo Zimbio via Getty Images)

Si nos amis sfaxiens ont des difficultés à comprendre la langue de Shakespeare, voila une autre version des faits dans la langue de Molière! 

Dans une interview accordée à Jeune Afrique, et répondant à une question ayant trait aux raisons de son départ, Krol n'y va pas par quatres chemins: "Pour une raison simple," insiste-t-il, "je suis un entraîneur de football, mais pas un financier!"

Entre le CSS et le professionnalisme, des années lumières, sommes-nous tentés de dire! Lisez Krol: "Mon travail, c'est le terrain. Préparer des matches, diriger les entraînements, faire des choix sportifs. Mais pas de m'occuper des problèmes financiers des joueurs. Cela, c'est aux dirigeants de le faire. Tous les jours ou presque, il y a des joueurs qui venaient me voir pour des problèmes financiers, parce que leurs salaires n'étaient pas réglés. Ils sont perturbés, car ils ne touchent pas leur argent tous les mois… Et à force de devoir m'occuper de ces problèmes, cela a gâché mon plaisir. C'est pour cela que j'ai démissionné."

Les déclarations tapageuses du président du club, répétées par son président de section sur une autre radio privée, Shems FM, visent certes à camoufler ce manquement à leurs devoirs, et ne peuvent qu'être une stratégie pour mener leurs supporters en bateau, pour ne dire que cela.

Et Krol de conclure, ce jour là: "Pour l'instant, je peux vous assurer que je n'ai aucune proposition concrète." 

Lorsque Bedoui déclare à Shems FM "nous ne souhaitons pas la bonne chance à Krol, car il n'était pas à la hauteur de notre confiance," les questions qui se posent sont: Le CSS était-il à la hauteur de la confiance de Krol? Le 'responsables' du CSS ont il traité avec Krol en professionnels?

Reste que la réussite de Krol et de l'Espérance ne sont pas tributaires des souhaits de Bedoui!