Après les sorties médiatiques fracassantes de ses responsables tout au long de la longue saison 2011 – 2012, que le Club Athlétique Bizertin (CAB) a terminé deuxième au classement, derrière le Champion sortant, l'Espérance Sportive de Tunis (EST), le CAB cherche toujours les feux de la rampe, pas grâce à ses résultats sportifs – ils tardent à retrouver leur place de second de la saison dernière, mais par le biais du comportement de ses supporters et responsables ainsi que les désormais habituelles déclarations tapageuses.
Le CAB, la victime de toute un système – la saison écoulée – va arborer quel habit de victime cette année ?
Béchir Sifaoui, un journaliste du quotidien La Presse – peut-être un simple correspondant régional – nous a gratifié d'une déclaration condamnable pour condamner un soi-disant geste "obsène" du coach espérantiste Nabil Maâloul. Sans être affirmatif quand à l'origine des mots utilisés, le journaliste lui-même ou le président du comité de supporters – Mounir El Baz – qu'il cite, des mots comme "lynchage", "cloîtré", "voyou" (en référence au coach) laissent perplexes émanant de quelqu'un qui pose en donneur de leçons critiquant un éducateur. Comment un tel langage, agressif et ordurier, puisse-t-il trouver le chemin des médias qui se respectent ?
Ci-contre les déclarations – accusations et explications – fournies par Mounir El Bez, Riadh Bennour et Nabil Maâloul. La teneur des paroles reflète la valeur des hommes. Quelques mots qui reflètent quelques maux du football tunisien !
Mounir El Bez – La Presse
«En rentrant par la porte qui mène aux vestiaires, Maâloul, à la surprise de tous les présents, a fait pire qu'un bras d'honneur à notre galerie, répétant un geste obscène à trois reprises. Il n'a dû son salut qu'à l'intervention des forces de l'ordre pour lui faire éviter un lynchage. Il est resté cloîtré dans les vestiaires, refusant de rejoindre la salle de conférence d'après-match pour répondre, entre autres, de son geste digne d'un voyou. Il a même manifesté le désir de frapper un membre du comité des supporters bizertin. On pensait qu'on avait en face de nous un éducateur, malheureusement Maâloul a dévoilé son vrai visage.»
Riadh Bennour – Gnet (citant Shems FM)
"Je n'avais pas vu le geste de Maâloul après le match mais en regardant les images à la télévision, j'étais étonné ! Si ce qu'a fait Maâloul est sanctionnable alors il faut que Mourinho soit sanctionné chaque semaine. Par contre, le match d'hier n'aurait eu lieu dans un aucun autre pays au monde suite à la blessure d'Afful au niveau de la tête par une pierre pendant l'échauffement".
Analogie ironique pertinente de Riadh Bennour ... (Photo: golofootball)
... dédiée à tous ceux qui pêchent en eau trouble ! (Photo : totalbarca)
Nabil Maâloul – Le Temps
«Tout d'abord j'exprime mes remerciements à mes joueurs qui ont pu jouer ce match dans ces conditions terribles. D'emblée et à l'échauffement déjà, ils furent reçus par un déluge de projectiles et toutes sortes en guise de bienvenue. Dans l'affaire, Harrisson Afful écope d'une pierre sur la tête lui entaillant largement le cuir chevelu avec un saignement abondant. Dr Yacine Ben Ahmed fit le nécessaire pour arrêter l'hémorragie et j'avais l'intention de me passer des services du ghanéen, mais Harisson a tenu mordicus à jouer par défi. Naceur Kraiem, le commissaire du match a constaté de visu l'agression lâche dont a été victime notre joueur. Je ne parlerai pas du rendement de l'arbitre qui a été très mal secondé par son assistant, je laisse ce dossier aux spécialistes en la matière… En regagnant les vestiaires, je n'ai pas ébauché le moindre geste «inconvenant voire déplacé» à l'endroit du public local. Et je défie quiconque à prouver le contraire et auquel cas je suis prêt à quitter définitivement la scène sportive! Ce n'est pas dans mon éducation, dans mes habitudes ni quand je jouais ni encore moins actuellement en entraineur du club le plus glorieux du pays véritable locomotive du sport national. Et ce n'est sûrement pas aujourd'hui que je vais commencer à le faire.»