Qui remportera la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2011 ? (Photo: Foto-net)

CMC 2011

Chocs de champions au Japon

Traditionnellement, la fin de l'année est une période de calme et de repos, qui invite à la détente. Cependant, le programme des amateurs de football reste extrêmement chargé. En effet, tous les regards se tournent déjà vers le Japon, où l'édition 2011 de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA débutera à partir de ce jeudi 8 décembre 2011. Comme tous les ans, la liste de participants a de quoi faire rêver.

Le FC Barcelone aborde la compétition en position de grandissime favori. Sacré champion du monde des clubs aux Émirats arabes unis en 2009, le tenant de la Ligue des champions de l'UEFA ne fait pas mystère de ses ambitions. "Nous jouons toujours pour gagner", confiait récemment Lionel Messi dans un entretien accordé à FIFA.com. "La Coupe du Monde des Clubs est une compétition prestigieuse et nous avons bien l'intention de la remporter." 

Toutefois, Santos n'entend pas se contenter d'un rôle de figuration. Le vainqueur de la dernière Copa Libertadores s'est fixé pour objectif de mettre un terme à l'hégémonie des représentants européens, lesquels ont remporté les quatre derniers titres mis en jeu. L'Amérique du Sud attend donc le retour d'un trophée qui la fuit depuis le succès de l'Internacional en 2006. "Nous avons hâte que le tournoi commence. En tout cas, nous sommes prêts et nous allons tout faire pour devenir champions du monde", annonce le meneur de jeu Ganso.

En attendant d'en découdre sur le terrain, Barcelone et Santos assisteront en spectateurs aux premières affiches du tournoi, qui mettront aux prises les vainqueurs des autres compétitions continentales. En lever de rideau, les Néo-Zélandais d'Auckland City, vainqueurs de la O-League de l'OFC, donneront la réplique à Kashiwa Reysol. Pour la première fois depuis 18 ans, un promu a remporté le championnat du Japon. Il faudra donc compter avec les Sun Kings, qui ont pris l'habitude de multiplier les exploits ces derniers mois. 

"Depuis notre remontée en J-League, je rêve de disputer la Coupe du Monde des Clubs", lance l'attaquant Hideaki Kitajima. L'euphorie qui règne actuellement dans le camp japonais a de quoi inciter à la prudence du côté d'Auckland. "Kashiwa est une grande équipe, qui se trouve actuellement engagée dans une spirale très positive. Nous sommes face à un vrai défi. Si nous voulons passer le premier tour, nous allons devoir évoluer à notre meilleur niveau", estime Ivan Vicelich, le capitaine néo-zélandais. 

Des outsiders ambitieux

En guise de récompense, le vainqueur de cette première affiche affrontera au tour suivant Monterrey, tenant de la Ligue des champions de la CONCACAF. Bien entendu, les Mexicains envisagent cette première échéance avec beaucoup d'enthousiasme. "Je crois que nous avons les moyens de réussir quelque chose d'intéressant. Mon équipe est en forme. Mes joueurs ont du talent, ils se connaissent bien et ils ont faim. Franchement, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas remporter le titre", estime l'entraîneur Victor Manuel Vucetich lorsqu'on l'interroge sur les ambitions des Rayados.

L'autre quart de finale opposera le champion d'Afrique au champion d'Asie. L'Espérance Sportive de Tunis reste sur un triplé historique : championnat, Coupe de Tunisie et Ligue des champions de la CAF. Les Sang et Or ont donc toutes les raisons de se montrer optimistes. "Je rêvais depuis longtemps de participer à cette compétition. J'espère que nous donnerons une bonne image de nous-mêmes", confie le défenseur Harrison Afful, auteur du but de la victoire en finale de l'épreuve continentale.

De son côté, Al-Sadd assume sans complexe le rôle d'outsider et espère secrètement bouleverser l'ordre établi. "Nous ne sommes pas favoris, nous évoluerons donc sans pression. Mais si nous donnons le meilleur de nous-mêmes, tout peut arriver", prévient Abdulla Koni, capitaine de la formation qatarie. 

L'an passé, le TP Mazembe Englebert a démontré que la Coupe du Monde des Clubs n'était pas la chasse gardée des formations européennes ou sud-américaines. À la surprise générale, le champion d'Afrique s'était invité en finale du tournoi. L'édition 2011 de la plus prestigieuse des compétitions de clubs s'annonce d'ores et déjà tout aussi indécise et passionnante que ses devancières.