Afful et l'Espérance bien placés pour atteindre la finale continentale. Bonne chance et bonne continuation ! (Photo : Reuters)

LC 2011

Les demi-finales sous la loupe de CAF Online et FIFA.com

Le lendemain des matches aller des demi-finales de la CAF Champions League 2011, CAF Online se demandait "Vers une finale Enyimba - Espérance ?" alors que FIFA.com titrait "Avantage au nord".

La veille des matches retour, CAF Online voit "L'Espérance bien placée pour la finale" et FIFA.com précise : "Espérance et Wydad veulent finir le travail".

Une finale Enyimba - Espérance, comme le suggèrent les articles de CAF Online, ou une finale Wydad - Espérance, comme le prévoit FIFA.com ? Les soudanais du Hilal ont-ils pour autant perdu tout espoir ?

En attendant les verdicts du rectangle vert, vous pouvez vous aussi votez vos finalistes dans le sondage sur la une de votre site E-S-Tunis.com. Bonne lecture et bonne chance aux Sang et Or !

 

Vers une finale Enyimba - Espérance ?

Khalil Chammem aux prises avec Bakri Abdel Qader. Tels duels se poursuivront Samedi ! (Photo : Reuters)

Un but en tout début de partie à Omdurman, un autre en toute fin de rencontre à Casablanca. La future finale de la Ligue des champions Orange 2011 se sera-t-elle décidée aux deux extrêmes ? Il reste encore deux fois quatre-vingt dix minutes et peut-être davantage pour avoir la réponse à la question et il faudra attendre quinze jours pour être fixés. L'Espérance victorieuse sur la pelouse d'El Hilal, Enyimba qui a limité les dégâts à Casablanca ont-ils fait un pas décisif vers la finale ? Prudence. Les certitudes n'en sont jamais tout à fait.

Il aura fallu moins de cinq minutes à l'Espérance pour aller s'imposer dans la fournaise du stade d'El Hilal à Omdurman. Youssef Msakni, le milieu de terrain des « Sang et Or » s'est réveillé au bon moment lui qui n'avait plus inscrit de but depuis le mois d'avril et la victoire de son équipe contre le Diaraf de Dakar. Les Tunisiens ont, une fois encore, au cours de cette Ligue, fait apprécier leur maîtrise technique et auraient pu obtenir une victoire plus confortable au regard des opportunités qui se sont présentées à Wajdi Bouazzi ou à Yannick N'Djeng. Le gardien soudanais Abdalla ne fut pas pour rien dans les échecs des Tunisois. Son homologue tunisien Ben Chérifia fut également décisif sur les attaques soudanaises en fin de match. Les « Sang et Or » ont fait un bout de chemin vers une seconde finale consécutive. L'an dernier à ce même stade de l'épreuve ils avaient éliminés les Egyptiens d'Al Ahly après avoir perdu la première manche au Caire. Cette fois ils ont gagné la première manche à l'extérieur.

Invaincu jusqu'à présent, Enyimba FC a subi son premier revers cette saison dans la Ligue des champions Orange sur le terrain du Wydad Athlétic Club de Casablanca. L'unique but de la rencontre n'a été inscrit qu'en toute fin de rencontre par le Béninois Pascal Angan. Les Casablancais ont beaucoup attaqué et comme le reconnaissait l'un de leurs adversaires, Peter Onoja, ils auraient pu marquer davantage mais « nous avons su, disait-il nous protéger en défense. Une défense au sein de laquelle le gardien Paul Godwin s'est montré intraitable. Il s'est opposé avec brio aux tentatives de Fabrice Ondama, Mohsin Iajour et Ayoub Elkhaliqi. « Le mérite, reconnaissait-il après le match, n'est pas le mien mais celui de mes défenseurs qui ont abattu un travail considérable. La pression a été très lourde et ils ont su contenir les attaques du Wydad. Ils ont été tout simplement formidables ».

Un but de retard, ce n'est pas insurmontable, estimait le camp du double champion d'Afrique . L'entraîneur des Marocains, le Suisse Michel Decastel soulignait, lui, que les Nigérians chez eux seraient partagés entre l'envie d'essayer de combler leur handicap et celui de maîtriser leur fougue pour ne pas encaisser un but en contre qui les obligerait à marquer alors trois buts ».

Pour l'accession à la finale, c'est loin d'être joué. Si Enyimba répète ses succès précédents contre le Raja et Coton Sport (2-0 chaque fois), alors il peut espérer. Mais en seizième de finale comme en huitième de finale, il s'était montré moins efficace contre l'US Bitam et Al Ittihad de Tripoli ne s'imposant que la plus petite partie des marges.

La défaite d'Enyimba n'a pas entamé la confiance du Président du club Felix Anyansi Agwu qui assurait que son équipe, à Aba, pratiquerait un autre football, plus offensif. « L'expérience paiera ».
La seconde manche sera peut-être l'inverse de la première avec des Nigérians très offensifs et des Marocains d'abord sur la défensive. Le gardien Nadir Lemyaghri sait que le voyage d'Aba sera difficile.

CAF Online

 

Avantage au nord

Maâloul comptera encore une fois sur Mouelhi et Traoui et laissera Korbi au repos pour lui éviter une suspension double ! (Photo : AFP)

L'Espérance de Tunis a fait un grand pas vers une deuxième finale de Ligue des champions de la CAF consécutive en s'imposant 1:0 sur le terrain d'Al Hilal. Battus aux portes de l'exploit par le TP Mazembe la saison dernière, les Sang et Or ont pris l'avantage en début de match, par l'intermédiaire de l'international tunisien Youssef Msakni. L'autre demi-finale a, au contraire, basculé en faveur du Wydad Casablanca dans les dernières minutes, sur un but du milieu de terrain Pascal Angan.

Le club marocain est le premier à venir à bout d'Enyimba cette saison dans l'épreuve reine du football africain. Les Nigérians, qui restaient sur 11 matches sans défaite, auraient même pu s'incliner plus largement. De son côté, l'Espérance abordera le match retour en position de favorite, grâce au but inscrit à Omdurman. Les Tunisiens, qui n'ont plus été sacrés champions d'Afrique depuis 1994, ont donc toutes les chances de disputer la quatrième finale continentale de leur histoire le mois prochain. Les Soudanais tenteront quant à eux d'éviter une troisième défaite à ce stade de la compétition en cinq ans.

Dompter l'Éléphant

Impressionnant depuis le début du tournoi, Enyimba a souvent brillé par sa solidité défensive. Soucieux de jouer sur ses points forts, Felix Okey Emordi avait donc décidé de laisser l'attaquant Uche Kalu seul en pointe pour le déplacement de samedi au stade Mohamed V. À l'inverse, les Marocains avaient fait le choix de l'offensive. Fort logiquement, les locaux se sont donc procuré la grande majorité des occasions. Les exploits de Paul Godwin dans le but nigérian ont cependant contraint les Rouges et Blancs à patienter jusqu'à la dernière minute de jeu avant de trouver l'ouverture par l'intermédiaire de Pascal Angan, entré en cours de jeu.

Le deuxième but de l'international béninois dans cette compétition pourrait peser lourd à l'heure du décompte final. Les Marocains auraient mérité de l'emporter beaucoup plus largement, si Godwin n'avait pas été dans un grand soir. Simple remplaçant de Chijioke Ejiogu, le jeune gardien a profité de la blessure du titulaire habituel pour faire jouer la concurrence. Le challenger avait en outre à cœur de faire oublier la récente défaite de l'Eléphant du peuple en finale de la Coupe du Nigeria, d'autant que sa responsabilité avait clairement été engagée sur l'unique but de la rencontre. Cette fois encore, le jeune espoir nigérian n'est pas exempt de tout reproche sur l'action décisive. Profitant de l'intervention approximative de Godwin, Angan s'est jeté en avant pour catapulter rageusement le ballon au fond des filets, à la plus grande joie des nombreux supporters marocains. 

Le résultat ne rend sans doute pas justice à la performance des joueurs du Wydad. Les locaux auraient pu ouvrir le score beaucoup plus tôt, mais le but de l'attaquant Fabrice Ondama a été refusé en raison d'une faute. Par la suite, le défenseur Markson Ojobo a été contraint d'intervenir sur sa ligne pour écarter une tentative du remplaçant marocain Youssef Kaddioui. Enfin, dans les ultimes secondes de la partie, Godwin a frôlé la catastrophe en intervenant à la limite de la surface de réparation sur une occasion amenée par l'intenable Kaddioui. Heureusement pour lui, l'arbitre est resté sourd aux cris du public, qui réclamait une faute.

À l'issue de la rencontre, Michel Decastel n'a pas caché sa satisfaction en constatant que son gardien Nadir Lemyaghri avait passé une soirée plutôt tranquille. En revanche, le technicien suisse a regretté le manque d'efficacité de ses joueurs. "Nous avons très bien joué en première mi-temps et nous nous sommes créé plusieurs occasions. J'espère que nous n'aurons pas à regretter notre maladresse. La réussite n'était pas de notre côté mais nous avons continué à presser et nous nous sommes montrés dangereux à plusieurs reprises. Enyimba est une grande équipe mais ce soir, nous aurions pu l'emporter 3:0."

L'Espérance joue la carte jeune

Depuis le début de la saison, l'Espérance s'est fait une spécialité de négocier les déplacements difficiles. Après avoir aligné trois nuls en phase de groupes, les Tunisiens ont enregistré une victoire capitale sur le terrain d'Al Hilal. Les visiteurs ont pris l'avantage dès la quatrième minute, grâce au sang-froid de Msakni, parfaitement servi au terme d'une longue course en solitaire. Le natif de Tunis, qui n'avait plus marqué depuis avril, a inscrit dimanche son quatrième but en Ligue des champions de la CAF. 

Toutefois, les Soudanais ne se sont pas rendus sans combattre. L'attaquant zimbabwéen Edward Sadomba s'est régulièrement montré menaçant. Le meilleur buteur de l'actuel exercice avec sept réalisations a même touché le poteau dans les dernières secondes. En toute fin de match, Mohamed Tahir est également passé tout près de remettre les deux équipes à égalité. Yannick Ndjeng a, pour sa part, eu deux occasions de creuser l'écart en seconde mi-temps, mais l'attaquant camerounais a trouvé le gardien El Moiz Mahgoub à chaque fois sur sa route.

Les Tunisiens joueront le match retour à domicile dans deux semaines. L'Espérance peut donc légitiment compter prendre part à la finale, disputée au meilleur des deux manches en novembre. Rappelons que le vainqueur de la Ligue des champions de la CAF est directement qualifié pour la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, qui aura lieu en décembre au Japon.

FIFA.com

 

L'Espérance bien placée pour la finale

Mouddather Tayeb Ibrahim grand absent du côté soudanais ! (Photo : Reuters)

L'Espérance de Tunis en allant gagner il y a deux semaines sur la pelouse d'El Hilal à Omdurman a pris une sérieuse option pour sa seconde finale consécutive de Ligue des champions Orange. La deuxième demi-finale s'annonce plus incertaine après la courte victoire du Wydad Athléric Club lors de la première manche à Casablanca.

L'Espérance de Tunis, dont l'unique victoire dans l'épreuve remonte à 1994 et qui a depuis disputé trois autres finales (1999, 2000 et 2010), entend bien ne pas laisser passer sa chance. Son avance d'un but est minime mais elle va contraindre les Soudanais à attaquer pour marquer deux buts sans en prendre un seul. Sous la baguette de Nabil Maâloul ancien joueur du club et ancien entraîneur-adjoint de la sélection nationale alors sous la direction de Roger Lemerre, le club «sang et or» peut s'appuyer sur un groupe solide à la tête duquel on retrouve le capitaine Oussama Darragi, Youssef Msakni, Mejdi Traoui et le nouveau venu, l'attaquant camerounais Yannick N'Djeng qui ont démontré savoir-faire et détermination tout au long des matches précédents. «C'est la meilleure équipe» concédait à la fin du match aller Milutin Sredojevic, l'entraîneur d'El Hilal. Un hommage qui permet de mieux mesurer l'ampleur de la tâche d'un club qui attend depuis 1987 et sa défaite en finale face à Al Ahly l'opportunité d'accéder à l'ultime rencontre, celle qui consacrera le successeur du Tout Puissant Mazembe... .

L'autre demi-finale verra les Marocains du WAC aller défier Enyimba dans son fief d'Aba. Les Nigérians vainqueurs des éditions 2003 et 2004 rêvent d'un triplé qui leur permettrait de rejoindre au palmarès un trio composé du Canon de Yaoundé, du Hafia de Conakry et du Raja de Casablanca triples lauréats de la Ligue des champions. Les élèves d'Okey Emordi devront remonter le but de retard qu'ils comptent à mi-parcours. Les clubs du Nord ont plutôt bien réussi aux Nigérians jusqu'à présent. En 2003, après avoir éliminé en demi-finale l'USM Alger, ils avaient conquis la couronne suprême aux dépens des Egyptiens d'Ismaïly. L'année suivante, ils avaient d'abord pris le meilleur sur l'Espérance de Tunis avant de dompter en finale leur deuxième club tunisien, l'Etoile du Sahel.

«Nos supporters ne doivent pas être inquiets», dit le Président du club d'Aba Felix Anyansi-Agwu, «nous allons leur offrir ce grand plaisir d'une troisième finale».
Prudence quand même car le Wydad de Casablanca est une équipe qui voyage bien et qui a montré qu'elle était capable de tenir un résultat lors de ses sorties précédentes.

Le programme

Samedi 15 octobre, Espérance (Tunisie) – El Hilal (Soudan) (1-0)
Dimanche 16 octobre, Enyimba (Nigeria) – WAC (Maroc) (0-1)

CAF Online

 

Espérance et Wydad veulent finir le travail

Oussama Darragi grand absent du côté des Sang et Or ! (Photo : AFP)

Les quatre demi-finalistes de la Ligue des champions de la CAF 2011 possèdent déjà des cartes de visite impressionnantes et toutes d'ajouter une ligne supplémentaire à leur palmarès. Trois d'entre eux ont déjà eu l'occasion de remporter cette prestigieuse compétition. Néanmoins, tous ne sont pas logés à la même enseigne. Si Enyimba a signé deux succès consécutifs en 2003 et 2004, les derniers triomphes du Wydad Casablanca et de l'Espérance remontent respectivement à 1992 et 1994. 

Les Tunisiens tiennent absolument à se défaire de cette réputation d'éternels seconds qui leur colle à la peau. Défaits en finale de l'épreuve continentale en 1999 et 2000, les Sang et Or ont à nouveau chuté aux portes de l'exploit l'année dernière, face au Tout-Puissant Mazembe. Le club de Tunis compte deux participations supplémentaires à la phase de poules sur la dernière décennie. Au cours de cette période, l'Espérance a atteint les demi-finales à cinq reprises. Mais grâce aux choix avisés de l'entraîneur Nabil Maaloul et à son attaque flamboyante, le champion de Tunisie possède tous les atouts pour mettre fin à cette longue traversée du désert. Vainqueur d'Al Hilal (1:0) à Khartoum, il lui faudra confirmer ses bonnes dispositions à domicile.

Le jeune international Youssef Msakni a endossé le costume de héros pour inscrire l'unique but de la rencontre en terre soudanaise. Le moral est donc au beau fixe dans le camp tunisien, d'autant que le capitaine Oussama Darragi est désormais remis de sa blessure. Pour renverser la tendance, les Soudanais devront inscrire au moins deux buts à Tunis. Battu en finale en 1987 et 1992, Al Hilal va tout faire pour éviter une troisième élimination à ce stade de la compétition en cinq ans. L'entraîneur serbe Milutin Sredojevic a payé au prix fort son échec au match aller et sera remplacé pour cette deuxième manche par Al-Fateh Al-Nager.   

Enyimba en chute libre

Dans l'autre affiche au programme, Enyimba devra trouver le moyen d'effacer la défaite (0:1) concédée sur le terrain du Wydad à l'aller. L'Eléphant du peuple, qui restait sur une série de 11 matches sans défaite dans cette compétition, avait opté pour une organisation très défensive lors de la première manche. Compte tenu du score, il devrait présenter un visage bien différent à Aba. Habitué à briller défensivement, Enyimba ne peut se permettre de concéder le moindre but sur son terrain, sous peine de devoir marquer trois fois face aux Marocains.   

En outre, le club d'Aba n'a plus atteint ce niveau de la compétition depuis 2008 et ses joueurs font preuve d'une nervosité inquiétante depuis quelques semaines. Enyimba reste sur quatre défaites consécutives : une en finale de la Coupe du Nigeria et deux en championnat, qui ont mis un terme à ses derniers espoirs de titre. Les retours de blessure des attaquants Junior Osagie et Victor Barnabas ont cependant de quoi réjouir les supporters.

Très en vue depuis le début du tournoi, Uche Kalu peut lui aussi poser de gros problèmes à la défense du Wydad. Le gardien titulaire Chijoke Ejiogu pourrait lui aussi faire son retour, après une blessure à la cheville qui l'a longtemps tenu éloigné des terrains. Son remplaçant Paul Godwin n'a cependant pas démérité. Ses interventions inspirées ont sans doute de repartir de Casablanca avec une addition plus lourde.

De son côté, le Wydad s'est plutôt bien comporté lors de ses précédents déplacements et peut donc légitimement espérer disputer la deuxième finale de Ligue des champions de la CAF de son histoire. Les Marocains ont notamment obtenu de bons nuls sur le terrain de l'Espérance, des Égyptiens d'Al Ahly et des Nigérians de Kano Pillars. Au niveau national, le Wydad a parfaitement entamé la saison. Le club de Casablanca a gagné ses trois premiers matches sans encaisser le moindre but et reste sur un succès 1:0 devant le Wydad Fès. 

La finale se jouera au meilleur des deux manches en novembre. Le vainqueur sera directement qualifié pour la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2011, qui aura lieu au Japon en décembre.

FIFA.com