L'ASC Diaraf, adversaire de l'Espérance en huitièmes de finale de la CAF Champions League 2011 (Photo : APS)

Revue de presse

EST - Diaraf dans les médias sénégalais : De la mobilisation à l'excès

Les médias sénégalais commencent à parler de la double confrontation Espérance ST - ASC Diaraf qui mènera les uns à la phase des poules de la Orange CAF Champions League 2011 et les autres à la CAF Cup 2011.

Deux faits marquants : une mobilisation sans précédent dans la vie du club sénégalais et un discours aux excès multiples du coach Lamine Dieng qui va jusqu'à affirmer que «l'Espérance est à la portée du Diaraf». Libre à lui de mener sa guerre psychologique car la réalité du terrain est toute autre et il risque de la découvrir à ses dépens et aux dépens des siens ! En attendant les vérités du rectangle vert, nous vous invitons à faire le tour de quelques journaux sénégalais au sujet du match.

 

 

 

FOOTBALL - 8ème DE FINALE ALLER DE LA LIGUE DES CHAMPIONS

Le Jaraaf lance un appel aux soutiens et à la mobilisation

Pour franchir l'étape tunisienne, le Jaraaf de Dakar compte sur le soutien (financier) des sénégalais mais également sur une forte mobilisation. Les dirigeants ont appelé hier, jeudi 14 avril 2011, lors d'une conférence de presse à Kër Jaraaf, à l'union sacrée derrière leur club qu'ils considèrent comme "ambassadeur du football sénégalais" dans les compétitions africaines.

Me El Hadji Diouf et Coumba Ndoffène Fall, respectivement vice-président et président de la section football des Asc Les Jaraaf ont lancé à un appel solennel à la mobilisation des fonds, des supporters pour pousser leur équipe devant l'Espérance sportive de Tunis. En conférence de presse hier, jeudi 14 avril 2011, l'avocat a laissé entendre que le "Jaraaf est présentement l'ambassadeur du football sénégalais". Par conséquent, "il mérite d'être traité avec bien des égards".

Ainsi rappelle Me El Hadji Diouf : "après avoir éliminé le Ports Authority de Banjul, le Djoliba de Bamako, nous sommes au porte des phases de poule. Nous abordons le dernier virage avant les phases de poule. Et nous franchissons ce palier (Espérance de Tunis), le Sénégal aura droit à deux représentants en Ligue du Champions. Nous suivons les traces de la Jeanne d'Arc".

C'est pourquoi, ajoute-t-il : "nous avons besoin d'une forte mobilisation des personnes pourvues. Nous lançons un appel aux sociétés nationales et à toutes les bonnes volontés parce que comme le disait Feu Mawade Wade : "le football moderne a besoin de moyens". Nous avons besoin de soutien, d'aide, d'assistance et surtout d'une forte mobilisation comme cela a été le cas avec l'équipe nationale parce que le Jaraaf représente le Sénégal".

Aux journalistes, Me Diouf dira : "vendez le Jaraaf ! Parce que nous envisageons de battre l'Espérance à Tunis". Très optimiste, le bouillant avocat ajoute : "nous voulons gagner la coupe d'Afrique. Nous avons les moyens qu'il faut (sic) et nous disposons des techniciens qu'il faut".

Par ailleurs occasion, Me El Hadji Diouf a mis en garde toutes les personnes qui seraient tentés de "marabouter" son équipe. "Nous sommes l'équipe à abattre. Tout le monde est contre nous. Mais, nous avons la recette miracle. Désormais, nous avons un très grand marabout. Et j'avertis quiconque serait tenté de nous jeter un sort, ça va se retourner contre lui. Et il moura", avertit le porte-parole de Wagane Diouf. Sacré El Hadji Diouf !

LAMINE DIENG, ENTRAINEUR DU JARAAF

"Prendre une bonne option à Tunis"

La qualification pour les phases de poule (objectif du Jaraaf) passe les deux matches (Tunis et Dakar). Toutefois, Lamine Dieng a indiqué qu'une "bonne option à Tunis facilitera la tache" à ses poulains.

"La qualification va se jouer sur les deux matches", dixit Lamine Dieng, coach du Jaraaf lors d'une conférence hier, jeudi 14 avril 2011. Toutefois, indique-t-il, "si nous prenons une bonne option à Tunis, ça pourrait nous facilité la tache".

Revenant sur l'adversaire, il confie : "j'ai eu la chance de faire l'Afrique du Sud, Tanger et Fez (Maroc). D'ailleurs c'est en tant qu'entraîneur de Fez que j'ai connu l'Espérance de Tunis. Nous avons joué contre eux en coupe d'Afrique des clubs du Nord. Nous avons fait (4-4) à l'aller et ils nous ont battu (0-1) au retour avec un but inscrit à la 94ème minute. J'ai eu une petite idée de l'organisation de cette équipe où évoluent aussi des Ghanéens, des Maliens etc".

Mais s'empresse-t-il de préciser : "le Jaraaf n'est pas non plus logé à la mauvaise enseigne, malgré nos maigres ressources. Si certaines conditions sont réunies, nous serons capables d'aller apporter la réplique".

Quid de la supervision ? Lamine Dieng dira : "il nous faut une "Feuille de route" bien ficelée. L'Espérance joue samedi et nous jouons lundi. Je vais voir si je peux m'y rendre", a-t-il déclaré.

Parlant de l'œil du maître, il dira : "j'ai peut-être plus d'expérience. Mais si je dois envoyer un de mes collaborateurs, je vais lui remettre un canevas à suivre".

Mais d'ores et déjà, le chargé des compétitions africaines a déclaré que ''deux administratifs vont être dépêchés à Tunis pour anticiper les éventuels problèmes de l'équipe''. Youssou Dial, indique que le Jaraaf  "est aujourd'hui dans un tournant décisif". D'où selon lui, la nécessité de recherche des ressources additionnelles.

Sur le huis clos (sanction de la Caf contre l'Espérance), Lamine Dieng soutient qu'il n'est pas "intéressant pour tout footballeur de jouer devant des gradins vides. Un joueur bien concentré ne peut pas entendre le public même si le stade est plein". Toutefois ajoute-t-il, "le huis clos nous pourrait être favorable. A condition de savoir l'exploiter, sinon ça ne sert à rien".

Par ailleurs, Lamine Dieng a relevé le problème que son équipe est confrontée actuellement avec les arrivées de Pape Ciré Dia et autres. L'attaquant international semble donner une seconde jeunesse à l'équipe de la Médina. Malheureusement, il n'est pas qualifié pour la Ligue des champions. Ce qui constitue un dilemme sur le choix des joueurs devant être alignés.

Sur ce, dira le coach des "Vert et Blanc" : "dans l'absolu, je devrais titulariser les joueurs devant jouer la coupe d'Afrique. Mais, nous jouons aussi pour conserver le titre. C'est la grosse problématique du Jaraaf en ce moment".

DJIBRIL SIDIBE, CAPITAINE DU JARAAF

"Les joueurs sont conscients de l'importance de cette qualification"

"Nous avons une opportunité d'atteindre les phases de poule. Les joueurs sont conscients de l'importance de cette qualification pour le Jaraaf et pour le Sénégal. Ils sont mentalement forts pour franchir cette étape et se qualifier pour la phase de poule de la Ligue africaine des champions'', a déclaré le Capitaine du Jaraaf de Dakar qui affronte l'Espérance de Tunis en 8ème de finale de la Ligue des champions, les 23 ou 24 avril prochain.

Ne semblant guère ébranler pour l'ogre tunisien, Djibril Sidibé ajoute : "Schalke 04 a éliminé l'Inter de Milan, pourquoi, le Jaraaf ne pourrait pas faire de même face à l'Espérance qui est un gros morceau en Afrique".

Sur le huis clos (sanction de la Caf contre l'Espérance), l'attaquant des "Vert et Blanc" indique sous un ton ironique, "nous jouons chaque week-end des matches à huis clos. Il y a que quand nous jouons contre Niary Tally ou contre l'Us Ouakam qu'il y a un public".

Par Abdoulaye THIAM

SudOnLine

 

 

 

LE JARAAF TENU EN ECHEC PAR LA CSS : Lamine Dieng : «Le nul n'aura pas d'incidence contre l'Espérance»

Le coach du Diaraf mène sa guerre psychologique !

Le match nul (1-1) concédé lundi par le Jaraaf face à la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) «n'aura pas d'incidence» sur la rencontre devant l'opposer samedi à l'Espérance sportive de Tunis en 8es de finale de la Ligue africaine des champions, a déclaré son entraîneur Lamine Dieng. «C'est une bonne manière d'aborder notre rencontre en Ligue africaine des champions. Cela va permettre aux joueurs de savoir qu'un match, ce n'est pas 90mn», a-t-il indiqué à la fin de la partie. Après avoir mené au score, le Jaraaf a encaissé un but dans les arrêts de jeu de cette rencontre, la dernière de la 13e journée de Ligue 1. Ibrahima Ndoye a inscrit le but du Jaraaf à la 51e minute de jeu. Ferdinand Gomis a égalisé pour les «sucriers» dans les arrêts de jeu (91e). Lamine Dieng a en outre regretté la programmation du match de son équipe qui doit se rendre mercredi à Tunis. «On devait avancer le match vendredi pour nous permettre d'avoir le temps pour préparer notre déplacement», a-t-il souligné. L'adversaire du Jaraaf, l'Espérance sportive de Tunis, a dominé (3-0), samedi, le Club athlétique Bizertin au stade de Radès en match comptant pour la 15e journée du championnat tunisien.

APS

 

 

 

Lamine DIENG , entraineur du Diaraf : « L'espérance est à la portée du Diaraf »

Le chemin qui mène au trône est encore loin et plein d'embûches. Mais le Diaraf est prêt à relever le défi, surmonter les obstacles, pour atteindre le but. Le premier acte du long marathon sera donné dans un peu plus d'une semaine en terre tunisienne, devant la grande Espérance de Tunis. Un monstre au palmarès élogieux, mais qui ne fait pas trembler le champion du Sénégal. Prestige n'est pas vérité du terrain et c'est là que les hommes de Lamine Dieng attendent leurs adversaires de marque.

Remporter la Ligue des Champions est certes un rêve aussi doux que l'or qui fait fantasmer les géants du continent, mais, le Diaraf se voit bien dans la peau de champion continental. Même si le fossé reste large entre les ambitions illuminées et la réalité du terrain, les patrons du club se laissent déjà emporter dans ce mirage qu'ils espèrent bien voir se transformer en une fabuleuse réalité dont la planète foot africaine se souviendra encore pendant des décennies des conditions d'acquisition. Le Diaraf champion d'Afrique ? Les « Vert et blanc » y croient plus que jamais. Pourtant, le chemin qui mène aux étoiles est encore plus long que ne le laisse envisager le rêve de gloire des protégés de Wagane Diouf. Mais, les champions du Sénégal donnent l'impression de se moquer des péripéties et des obstacles à franchir avant d'accéder à la cour des seigneurs.

Les patrons du club sénégalais s'y voient déjà. Et la détermination des hommes de Lamine Dieng donne une légitime force aux arguments de Me El Hadji Diouf et compagnie qui pensent que « le Diaraf a les moyens de parvenir à ses objectifs ». En effet, les coéquipiers de Djibril Sidibé ne semblent pas se préoccuper de l'obstacle à contourner avant de transformer le rêve de gloire en une réalité sublime. Car le géant tunisois, l'Espérance, ne fait pas peur à Lamine Dieng et son équipe, en dépit de l'écart monstre qui sépare les deux formations, autant dans leurs championnats respectifs que sur la scène continentale. Le Diaraf, c'est 11 titres de champion du Sénégal et 13 Coupes nationales et une Coupe d'Afrique Ouest Africaine. Un bilan qui ne pèse presque rien devant les 22 titres de champion de l'adversaire, ses 12 coupes nationales, sa Ligue des Champions, sa Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe, le sacre en Coupe de la CAF et en Supercoupe d'Afrique, la Coupe afro-asiatique et d'autres distinctions. Tout simplement phénoménal... Mais ce palmarès élogieux est loin d'être une garantie de succès pour les vice-champions d'Afrique en titre. Lamine Dieng le sait et compte bien jouer sa chance jusqu'au bout.

Pour l'entraîneur des « Vert et blanc », c'est une certitude que « l'Espérance est à la portée du Diaraf ». En tout cas, le technicien ne manque pas d'ambition et compte aller chercher la victoire dans l'antre de l'Espérance. « On va là bas pour gagner. En partant à Bamako affronter le Djoliba, nous nous étions dit que nous y allions pour gagner. Nous avons fait match nul, mais, c'est tout comme, parce qu'un nul chez eux c'est une défaite. Mais, à Tunis, nous voulons faire plus que contre le Djoliba », fait savoir le coach. Et ce n'est pas une aventure utopique pour le technicien qui croit bien au miracle, charme du football. « Un petit poucet va terrasser un géant, c'est ça le charme du football, mais en y mettant la forme. Si les joueurs sont sereins le jour des matches, je pense que nous passerons », croit Lamine Dieng. Sans sous estimer les qualités de l'adversaire qui reste à ses yeux, « une grosse puissance aux ressources énormes », le patron du banc du Diaraf se veut optimiste. Un optimisme traduit par la grande détermination des joueurs qui ne pensent qu'à une chose : aller le plus loin possible. « C'est une opportunité à saisir. C'est une motivation pour tout joueur de jouer contre les grandes équipes. Schalke a battu l'Inter (en Ligue des champions européenne), pourquoi pas le Diaraf », se demande bien le capitaine Djibril Sidibé. On sait où trouver la réponse. Rendez-vous dans trois semaines.

Par Wahany Johnson SAMBOU

Le Soleil