Le quotidien « Le Temps » publiait dans son édition d'hier une interview du président Meddeb, nous la reprenons aujourd'hui pour la faire partager avec vous :
Sensationnel coup de maitre réussi par l'Espérance Sportive de Tunis en terre algérienne et plus précisément au terrible stade 8 août de Sétif plein comme un oeuf et où il, n'est pas donné à tout le monde de s'en sortir indemne par une heureuse parité, que dire alors quand l'affaire tourne au triomphe avec une victoire amplement méritée et nullement contestée ? Pour preuve, le standing ovation des supporters sétifiens frères à l'endroit des « sang et or » au coup de sifflet final de la rencontre !
Un homme comblé, rayonnant de bonheur, cachant au prix de gros efforts une joie débordante et grandement légitime : Hamdi Meddeb, le président espérantiste a pu tout de même nous livrer ses impressions au milieu du flot de congratulations de la part de la délégation et des appels téléphoniques affluant de toutes parts.
Le Temps : La nuit et le jour entre Hamdi Meddeb d'avant le coup d'envoi où on vous sentait un tantinet anxieux et maintenant ?
Hamdi Meddeb : Vous pouvez le dire ! Je sais pertinemment ce que représente cette ligue des champions pour la grande famille espérantiste. Je me suis investi à fond la caisse pour réussir à ramener le trophée à Bab Souika. J'ai attendu longuement cette participation à la phase des poules, et maintenant que nous y sommes, nous allons nous accrocher sans rien lâcher. Mon inquiétude résidait dans le timing de ce difficile déplacement avec une compétition locale pas encore commencée et donc des joueurs manquant de temps de jeu dans les jambes. Sans oublier les blessures récentes de Michael, Afful, Naouara et quelques autres impondérables...
Oui mais les prestations en amical contre l'ASG et le CSS notamment ont montré une Espérance fringante et prête pour relever le défit ?
Je vous le concède, mais rien ne vaut les matches officiels pour la compétitivité des joueurs. Le groupe a durement travaillé et s'est échiné en pleine canicule à raison de trois séances quotidiennes durant la préparation. Les miens montent en puissance et le meilleur est à venir avec cette vitesse de croisière qu'ils atteindront incessamment.
Finalement, l'Espérance n'a pas connu de grosses frayeurs lors de cette rencontre pourtant annoncée difficile avec des Sétifiens revanchards et jurant leurs grands dieux d'écraser largement les vôtres selon la presse et la rue à Sétif ?
La fraicheur physique, le mental de fer, la stratégie arrêtée et la volonté implacable des joueurs ont fait que toutes les velléités des locaux soient étouffées dans l'oeuf dès le coup d'envoi.
Comment vous voyez le reste du parcours après ce premier pas très positif dans cette série de matches de poule ?
Depuis le début, j'ai dit aux miens de procéder au cas par cas, au match par match sans penser au futur lointain. Une approche qui nous a toujours réussis en championnat et que nous adopterons pour la ligue des champions. Les décomptes, on les fera plus tard. Dans les vestiaires après coup, j'ai dit aux joueurs que le chemin était encore très long en leur demandant de se concentrer dès maintenant sur leur prochain match contre l'ESS.
En parlant tout à l'heure d'impondérables, vous pensiez sûrement à Sabeur Khélifa qui...
(Nous interrompant avec force) : Je ne connais pas ce dénommé. Cette personne a agi de façon cavalière et indigne à l'endroit du club qui lui a ouvert les portes de la réussite et a été derrière sa renommée. Mais l'Espérance est trop grande pour sa petite personne.
En parle déjà d'une offre alléchante en route d'un club de seconde division française ?
Que les choses soient claires et définitivement élucidées. Ce dénommé m'aurait manqué personnellement de respect en tant que Hamdi Meddeb que je lui aurais peut être pardonné. Mais quand l'affaire concerne l'Espérance, le club le plus prestigieux du pays, il n'est plus question de clémence ou de passer l'éponge. J'irai même plus loin, même si on déposait sur mon bureau une offre d'un million d'euros, je ne le libèrerais pas tout en précisant qu'il n'aura plus la moindre chance d'endosser notre maillot. Ma décision est définitive et irrévocable.
Vous sacrifiez une enveloppe consistante ?
La renommée de l'Espérance, son aura, son riche passé ne peuvent être quantifiés. Je ne badine jamais quand on ose se permettre de tenter de nuire à la grande famille espérantiste. Je suis mandaté et garant de veiller sur les intérêts de mon club et je le ferai sans la moindre concession nonobstant toutes sortes de considérations.
Un nouveau Bureau Fédéral, de nouvelles instances, une nouvelle saison, ne pensez-vous pas que le huis clos de ce weekend contre l'ESS est devenu caduque ?
Il ne m'appartiens pas à moi de répondre à cette question quoique notre ardent souhait soit pour la levée de ce genre de sanction illogique et irrationnelle pour que la fête soit totale entre deux bastions du football tunisien avec ce derby de la Tunisie tant attendu par les puristes. D'ailleurs l'on s'achemine vers son abolition sous peu.
Vous avez le mot de la fin ?
L'Espérance se porte très bien, que nos inconditionnels se rassurent et encouragent leurs couleurs dans le respect de l'éthique sportive, de l'adversaire, des arbitres et de l'infrastructure en pace en ne commettant plus de dépassements de nature à nuire au club. Le reste, j'en fais mon affaire...
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