Oussama Darragi contre l'Olympique de Béja. (Photo CHALA)

Ligue 1

OB - EST : D'interrogations en confirmations

Par un beau temps et dans une ambiance agréable, l'Espérance a failli face à un adversaire enhardi. Un but d'avance dilapidé par un but qui aurait mérité de passer à la télé, rubrique : vidéo gag. Les Sang et Or ont produit une prestation conforme à leurs dernières sorties avec toujours les mêmes satisfactions, mais aussi et surtout les mêmes interrogations.

Une bonne entame

L'Espérance a bien débuté son match face à des «cigognes» bien placés, avec quelques attaques rondement menées et des occasions lamentablement ratées. Mais voilà ce qui devait arriver arriva et à force d'abnégation, l'Espérance marqua suite à un cafouillage par l'intermédiaire d'un Msakni irréprochable.

L'Espérance recule... encore une fois

On aurait aimé que ce but libère l'équipe Sang et Or, qu'il la pousse à se surpasser, à réussir ce qu'elle a si souvent raté, c'est à dire : tuer le match ! Mais désormais, la rengaine est connue et c'est toujours le même refrain qu'on nous réinterprète. On l'a fait contre Bejaia, Gafsa et encore une fois face à Beja. Encore une fois l'Espérance a reculé, pour la énième fois l'Espérance a vacillé et malheureusement cette fois, elle a trébuché.
Ça ne peut pas toujours passer et cette fois ça a cassé. L'Espérance ne sait pas défendre, cela est perceptible même par le plus néophyte des observateurs. Alors de grâce, ayez l'audace d'attaquer, même lorsque vous menez.

Défaillances individuelles

Au delà des deux points perdus et des errances tactiques et techniques, c'est la baisse de forme des pierres angulaires de l'équipe qui pose le plus de problème. Kasraoui est toujours aussi dépitant et Tayeb est de plus en plus décevant. Chammam, quant à lui, est inexistant et Eneramo est depuis quelque temps désappointant. C'est donc là toute l'ossature de l'Espérance qui fait défaut à un moment clé de la saison. Les raisons ne sont pas mystérieuses, ce sont là des joueurs inamovibles qui n'ont pas été rattrapés par la concurrence qui a touché leurs coéquipiers. Il y a là un problème urgent à résoudre, si on veut relancer la machine infernale d'une Espérance qu'on voudrait géniale et entrant dans les annales. Plus d'agressivité, plus de cœur et d'abnégation sont réclamés à des joueurs qu'il faudra secouer.

Défaillances collectives

L'Espérance est trop prévisible, elle rejoue toujours le même film : mêmes acteurs et même scénario. L'équipe ne surprend plus personne et ses défaillances sont désormais connues. Quid de la créativité, sinon où est passée la combativité ? Sans latéraux dignes de ce nom, il est vain de penser déverrouiller des défenses forteresses regroupées à dix dans leur zone de but. Où est passée la variété ? Est-ce le temps de la conformité ?

Allons coachs, il est temps de re-motiver les troupes et de leur montrer le chemin des conquêtes. Pour ce faire, il faudra et se réinventer et innover pour surprendre des adversaires avisés !

Encore leader

Malheureusement les interrogations de Gafsa se sont transformées en confirmations à Beja. À force de reculer, on ne fait que différer l'inéluctable. À force de jouer de la même manière, on devient prévisible. Mais, halte au pessimisme car l'Espérance est toujours leader. Halte à la panique, l'Espérance est toujours la meilleure. Certes, il ne s'agit plus de dérouler car le championnat sera serré. D'ailleurs, il ne fait plus de doute que le derby sera déterminant pour la désignation du champion. À nous de jouer en conquérants comme on a déjà su le faire auparavant.

D'ici l'explication de la saison, on jouera le C.S. Hammam-Lif depuis quelques matchs en perdition, cela n'empêche qu'il va falloir se remettre en question, pour repartir du bon pied et mettre de l'ordre dans la maison. Aux joueurs donc de montrer qu'ils ont du caractère, en envoyant un message aussi cynique que clair, qu'ils savent se révolter lorsqu'ils sont acculés.