Ne pas laisser le doute s'installer, tel était l'objectif annoncé à l'orée du choc de la journée. Pour ce faire, une victoire était nécessaire, quelle que soit la manière. Séquence émotion, victoire à la maison et poursuite de la route vers la consécration, les 35.000 aficionados présents en ont eu pour leur argent.
Séquence nostalgie
Simulations, protestations et scandales à répétition, tel est le quotidien du supporter tunisien. Une triste réalité qui pourrait l'amener à oublier les valeurs qui ont fait de ce sport, le jeu privilégié du monde entier.
Les moments qui ont précédé la rencontre sont, on l'espère, en mesure de réconcilier les plus dépités par toute cette médiocrité. Des moments porteurs de valeurs qui tenaient aujourd'hui en quatre expressions : considération, pour les hommes qui ont fait de l'espérance une puissance ; respect, à tous ceux qui ont contribué à créer la légende lors de ces 90 dernières années ; passion et émotions, offrande faite à tous ceux qui ont choisi de faire de l'Espérance leur équipe de coeur ; et jubilation, celle que seule la victoire peut susciter l'émotion. Un mot aussi pour la « dakhla » réussie, à mon sens la meilleure jamais accomplie.
Gagner, seule finalité
Le match commençait et le stress s'installait, tout le monde savait qu'il ne fallait pas négocier car seule la victoire comptait. L'issue de la confrontation ne devait souffrir d'aucune contestation. L'adversaire, lui, ne voyait sûrement pas les choses de la même manière. Il ne voulait pas être la victime expiatoire d'une Espérance qui fêtait son illustre histoire. Face à une équipe qui s'accrochait, qui combinait et qui protestait, l'Espérance souffrait mais assurait et sans étincelles, elle garantissait l'essentiel. En fin de compte, on a eu droit à une Espérance méritante qui, sans être imposante, fut gagnante. N'est ce pas là le plus important ? Pour être champion, ne faut-il pas savoir vaincre, même sans convaincre ?
La dignité perdue
À voir les réactions des stadistes hier, il y avait vraiment de quoi être attristé par tant de médiocrité. « Scandale, scandale », c'est le mot utilisé par un président désorienté par tant de supériorité. Déclarations grotesques, celles d'un joueur burlesque, car il aurait mieux fait de s'abstenir au lieu de mentir. Heureusement qu'il y a les images vidéo et que leur comportement a pris de l'eau ! Allons messieurs, un peu de dignité ; il faut savoir s'incliner devant la supériorité !
Un pas de plus vers la consécration
L'Espérance est toujours là, elle ne lâchera pas. Le faux pas de la dernière journée n'était qu'une contrariété, place maintenant à la normalité. L'Espérance est le leader incontesté d'un championnat qui ne peut lui échapper. Les Sang et Or reprennent donc leur marche épique dans une année qu'on veut historique. Une victoire qui sonne comme un message envoyé à tous ceux qui espéraient que l'Espérance allait douter de sa destinée.
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