M. Bouslema, comment jugez-vous la prestation de l'équipe samedi ?
Il était prévu que le match allait être serré et haletant pouvant même atteindre le cinquième set, d'autant plus que le Club Sportif Sfaxien (CSS) est un ensemble assez solide et expérimenté. Le match a été pourtant très bien entamé par les joueurs, avec un premier set dominé de la tête et des épaules (25-15) surtout au niveau du service, ce qui n'est pas à la portée de n'importe quelle équipe. Au second set tout marchait comme sur des roulettes également jusqu'au pointage de 19-12 en notre faveur.
Mais quelques erreurs d'un côté et une certaine suffisance peut-être d'un autre, avec certains joueurs tombant dans la facilité, ont remis l'ensemble sfaxien sur orbite. Du coup, nous avons perdu le deuxième set et toute la physionomie du match a changé, avec un adversaire qui a pris confiance en ses moyens. Cependant, nous avons pu contrer la furia des clubistes sfaxiens lors des deux derniers sets afin d'empocher la victoire, fort méritée du reste malgré des scores serrés.
En fait, c'est tant mieux pour le charme de la compétition, car beaucoup de personnes s'attendaient peut-être à une promenade santé, pensant que l'Espérance n'allait pas perdre un seul set ... de la saison. Je pense qu'il faut garder les pieds sur terre justement et continuer à travailler dans la bonne direction, car nous comptons jouer à fond nos chances sur tous les fronts. Après tout, on n'est qu'à la cinquième journée du championnat et un long chemin à parcourir nous attend et ce qui démarque justement l'ensemble Sang et Or de ses concurrents, c'est bel et bien la qualité de son effectif.
Vous pouvez trouver l'intégrale de l'échange sur audio :
M. Chakib Bouslema.mp3
M. Ben Younès, le match a été plus difficile que prévu, n'est-ce pas ?
La partie a été certes difficile, mais il ne faut pas oublier que nous étions opposés à l'un des meilleurs clubs du Volley-ball tunisien, à savoir le Club Sportif Sfaxien (CSS) et que notre effectif était renouvelé à 70%, avec notamment de jeunes joueurs à l'image des Elyès Karamosly, Slim Chekili et Chokri Jouini qui a joué comme «contreur» central, alors que ce n'est pas son poste de prédilection et ce, suite aux blessures de Skander Ben Tara et Aymen Brinis.
Il faut bien du temps pour que tous ces joueurs s'intègrent complètement dans le groupe, surtout qu'il s'agit de notre deuxième «vrai» test depuis le début de la saison, après le match contre l'Étoile Sportive du Sahel. Nous sommes encore au début de la saison et malgré ça, nous aurions pu l'emporter plus facilement n'eut été la perte du deuxième, d'autant plus que nous avons pris l'avance au score sur l'ensemble des sets.
Il nous semble pourtant que quelques joueurs montraient également quelques carences au niveau physique. Qu'en est-il au juste ?
Je ne pense pas que ça soit le cas, au contraire, car mes jeunes joueurs ont fourni quatre sets pleins. Je pense que la régression perçue au niveau du rendement est reliée plutôt à la pression psychologique qui pesait sur les épaules des nouvelles recrues qui jouent désormais pour le compte d'un grand club comme l'Espérance. Il faut être patient avec eux, d'autant plus que nous ne faisons qu'entamer la saison et la cohésion n'est pas encore totale.
Par contre, nous avons certes quelques bobos de santé à l'image de Ben Tara, qui souffre de maux de dos et de Ben Brik qui a attrapé une angine, mais l'atmosphère générale au sein de l'équipe est excellente.
Vous pouvez trouver l'intégrale de l'échange sur audio :
M. Noureddine Ben Younes.mp3
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