Vous savez, chaque nouvelle fédération tunisienne de football apporte son lot de mascarades. Le pire, c'est que ça va crescendo. Ben Ammar et son équipe ont fait des gaffes, mais aussi quelques bonnes choses; Ali Labiedh n'a pas trouvé le temps de faire autre chose que des bêtises mais la Palme d'Or revient à l'équipe de Sioud. Là, on a vraiment touché le fond !
La dernière de ses tartuferies est la recherche d'un entraîneur pour l'Équipe Nationale. Le trio magique : Sioud, Ben Amor et Hammami s'engouffre de plus en plus dans un tunnel sans issue... Et le malheur, c'est qu'il est tout content de son travail et prend tout le peuple tunisien pour des guignols...
Rien que Hammami, au lieu de parler de la fédération et de son travail - si travail il y a -, donne des interviews pour répondre aux critiques de Tarek Dhiab et nous rappeler qu'il est le descendant de famille sportive, comme si la fédération était un royaume et que l'art de diriger une instance fédérale se transmettait génétiquement.
Leur grande bourde et ils y sont encore, est la recherche d'un nouvel entraîneur pour notre Équipe Nationale. Depuis la fin de la CAN 2008, ce trio a établi une stratégie - pour le moins ridicule, et une première dans les annales sportives - pousser Lemerre vers la porte de sortie le 30 juin à minuit, pas une minute avant. Entre-temps, notre équipe nationale aurait joué la moitié de ses matchs qualificatifs pour le tour suivant de la CM 2010.
Pis, pour dénicher un entraîneur ils ont fixé des conditions très discutables et contradictoires : Le sélectionneur ne dois pas être tunisien; il ne doit pas demander un salaire faramineux (en tout cas, très en deçà du marché mondial), il doit demeurer sous le contrôle de la direction technique et ne choisit pas ses assistants... Et surtout, il doit commencer son travail après les quatre matches de qualification qu'auraient disputés M. Lemerre, et s'il n'arrive pas à nous qualifier, il est renvoyé illico presto.
Vous imaginez donc que les entraîneurs vont se bousculer derrière cette offre empoisonnée... Résultat des courses, après la baffe de Marchand, pourtant loin d'être une référence dans la cour des entraîneurs mondiaux, et après le refus de plusieurs sélectionneurs chevronnés, le dernier en date Jacques Santini pourtant à la retraite refuse après moult tergiversation de prendre en main la destinée de notre EN, c'est le coup de massue.
Voilà où nous mène la gabegie quand on ne planifie rien à l'avance ! La FTF (ou plutôt ce trio) n'est pas sortie de l'auberge. elle va certainement chercher un autre sélectionneur, dans l'urgence, en révisant à coup sûr à la baisse ses conditions. Peut-être même qu'elle va nous offrir ce qui lui reste sous la main, des miettes sans plus. En attendant, elle va certainement nous inventer des alibis et des explications qui vont nous faire ricaner comme d'habitude... Que c'est dommage d'en arriver là !
Coup de gueule